Parasha Haazinou : l’Alliance, condition de l’éternité – par Floriane Chinsky

Avant-dernière section de lecture de la Torah, la parasha Haazinou nous présente Moïse qui, dans un long poème, s’adresse aux cieux et à la terre pour les prendre à témoin de la justice divine. Il encourage le Peuple à se souvenir des bienfaits de l’Eternel et de s’en montrer reconnaissant, tout en rappelant les malédictions qui s’abattraient sur les transgresseurs. Il fait plusieurs allusions à la fin des temps et met en place une perspective eschatologique. Puis D.ieu lui ordonne de gravir le mont Nébo, où il doit mourir.

Illustration : Sam Schooler – Unsplash

El nora alila

El Nora Alila ( (אֵל נוֹרָא עֲלִילָה), est un piyout (un poème liturgique) qui ouvre l’office de Nehilah, à la fin de Kippur. El Nora Alila appartient à la tradition sépharade et mizrahi mais il a, au fil du temps, été adopté par de nombreuses communautés ashkénazes également. 

Quelques versions de El Nora Alila

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La rentrée du Talmud Torah

Les cours de Talmud Torah démarrent dimanche 10 septembre !
Les inscriptions seront closes début octobre.
Les cours sont dispensés en ligne, par un professeur de Judaïsme en Mouvement, jeune et dynamique rompu aux techniques d’enseignement du Talmud Torah en ligne. Chaque cours dure 1h30, il a lieu tous les dimanches hors vacances scolaires et jours fériés.
Trois niveaux de classe :
– niveau 1, Alef : débutants
– niveau 2, Beth- Guimel : intermédiaires
– niveau 3, Bar Mitzvah : préparation à la Bar mitsvah (célébrée dans l’année)
Les élèves ont rendez-vous par zoom aux heures suivantes
– Alef : 14h00- 15h30
– Beth Guimel : 9h45-11h15
– BM : 11h30-13h00
Un lien de connexion sera envoyé par le professeur aux élèves de l’an dernier, prière de vous manifester si vous êtes nouveau, ou bien si vous n’avez pas reçu le lien avant samedi minuit.
Tarifs
rappel : pour bénéficier des cours de Talmud Torah, il est nécessaire d’adhérer à Kehilat Kedem au préalable.
Le tarif préférentiel des cours de Talmud Torah, pour l’année est de 360€ en passant pas Kehilat kedem.
Kehilat Kedem souhaite une bonne rentrée à tous, et particulièrement aux enfants.

Parasha Nitzavim : l’Homme, partenaire du Divin – par Delphine Horvilleur

Dans la parasha Nitzavim, Moïse parle aux Israélites : il renouvelle l’Alliance, tout en promettant à ceux qui violeraient le pacte un destin semblable à celui de Sodome et Gomorrhe. Mais il promet également que même les exils auront une fin et il dessine une perspective eschatologique, dans laquelle D.ieu ramènera son peuple vers la Terre Promise et la joie. Il affirme que la Torah n’est ni dans les cieux, ni dans la mer mais qu’elle peut être accomplie sur la terre. L’Homme est libre de choisir le bien ou le mal, la vie ou la mort. Mais il se doit de choisir la vie.

Illustration : Rodrigo RodriguezUnsplash

Avinou Malkenou

Avinou Malkenou (אבינו מלכנו Notre Père, notre Roi) est une prière que l’on récite durant les dix premiers jours du mois de Tishri, entre Rosh HaShana et Kippour.

D’après le Talmud, Avinou Malkenou a d’abord été récité par Rabbi Akiva, durant une grave période de sécheresse et de disette. Le Sanhédrin avait ordonné un jeûne public et de grandes prières pour demander à l’Eternel la pluie, mais sans succès. Face à l’échec de ces supplications, Akiva serait simplement sorti dans la rue et n’aurait prononcé que deux phrases : « Notre père, notre roi, nous avons fauté devant Toi. Notre père, notre roi, nous n’avons d’autre roi que Toi. ». Et il plut aussitôt. Une Bat Qol (une voix venue du ciel) aurait ensuite confirmé la justesse de l’initiative d’Akiva.

Au temps des Gueonim, les deux versets d’origine ont été complétés pour former le poème entier, sous la forme que nous connaissons aujourd’hui.

Version traditionnelle (et celle qui est le plus souvent adoptée par Kehilat Kedem) d’Avinou Malkenou :

 

Quelques autres versions d’Avinou Malkenou

 

Parasha Ki Tavo : nomade par essence – par le rabbin Delphine Horvilleur

Dans la parasha Ki Tavo, Moïse ordonne aux Israélites, une fois rentrées en Eretz Israel, de présenter une fois l’an au temple l’offrande des prémices des récoltes, et de procéder à une déclaration solennelle (Arami obed avi et sa suite), résumant l’histoire des Hébreux de leur origine à leur retour, sorte d’affirmation de l’inscription individuelle dans l’histoire commune. A leur arrivée, ils doivent dresser des stèles portant le texte de la Torah et proclamer sur eux-mêmes des malédictions en cas de non-respect des commandements, et des bénédictions dans le cas contraire.

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Rabbis for human rights

Rabbis for Human Rights (RHR : Rabbins pour les droits humains) est une organisation israélienne qui focalise son action sur trois sujets principaux : la situation dans les territoires de Judée-Samarie, la promotion de la justice économique et sociale en Israël, et enfin l’éducation et le dialogue interreligieux. Depuis sa fondation en 1988, le mouvement s’est, de plus, attelé à d’autres chantiers :

  • L’élaboration d’une vision pratique et quotidienne de la justice, telle que conçue par la tradition juive, dans l’esprit de l’enseignement rabbinique et de l’idée selon laquelle chaque être humain a été créé à l’image de D.ieu ;
  • Des actions visant à tenter de prévenir ou d’empêcher des violations des droits humains, en Judée-Samarie et plus généralement en Israël ;
  • La promotion et la diffusion de la sacralité de la vie, de la justice, de l’égalité au sein de la société israélienne.

Le tout dans le cadre d’un engagement constant en faveur des valeurs et de la tradition juive.

Les membres de Rabbis for Human Rights estiment que la dignité de chacun, le droit à la vie et la protection des faibles sont au cœur de la pensée juive.

L’organisation Rabbis for Human Rights  compte aujourd’hui une centaine de membres : tous sont rabbins, enseignants, étudiants rabbins, cantors ou autres responsables religieux. Ils sont issus de tous les courants du judaïsme : orthodoxes, modern orthodox, massortis, réformés, humanistes…

Rabbis for Human Rights n’est affilié à aucun parti ni organisation politique. Le mouvement est en faveur de la paix mais ne soutient aucune solution de paix particulière : pour lui, toute paix est en quelque sorte bonne à prendre, dès l’instant où elle s’inscrit dans le cadre du respect des droits et de la dignité des peuples et des individus.

En ce mois d’Elul, qui interroge la pertinence et le bien-fondé de nos actions et de nos engagements, il nous a semblé intéressant de faire connaître à nos membres Rabbis for Human Rights. Il est possible de soutenir RHR par un don (CLIQUER ICI).

Photo de Markus Spiske sur Unsplash

Parasha Ki Tetse : fécondés par le Nom, par le rabbin Yeshaya Dalsace

La parasha Ki Tetse est un long passage législatif, où Moïse indique aux Israélites quelles sont les restrictions concernant les captives de guerre et les obligations des hommes polygames. Sont également énoncées les lois au sujet du fils rebelle, de l’obligation d’entraide, de l’obligation du parapet sur le toit de la maison, de l’interdiction de se vêtir d’une étoffe mixte, de l’interdiction du travestissement, des unions illicites, des relations avec les étrangers souhaitant se joindre aux Israélites (y compris une interdiction de haïr les Egyptiens). Suivent des lois de la guerre, d’autre protégeant les esclaves enfuis, une interdiction de la prostitution et de l’usure, ainsi que les règles du divorce et du service militaire, en passant par la rémunération d’un salarié, la part des récoltes à laisser aux glaneurs, le mode d’application des peines décrétées par les juges, le système du lévirat, l’interdiction d’épouser la veuve de son père et l’appel à effacer le nom d’Amaleq.

Photo de 🇸🇮 Janko Ferlič sur Unsplash