Au fil de la vie

לַכֹּל זְמָן וְעֵת לְכָל-חֵפֶץ תַּחַת הַשָּׁמָיִם. עֵת לָלֶדֶת וְעֵת לָמוּת עֵת לָטָעַת וְעֵת לַעֲקוֹר בַטוּעָ… עֵת לִבְכּוֹת וְעֵת לִשְׂחוֹק עֵת סְפוֹד וְעֵת רְקוֹד
« Il y a un temps pour tout, et chaque chose a son temps sous le ciel. Un temps pour naître et un temps pour mourir, un temps pour planter et un temps pour déraciner ce qui était planté. (…) Un temps pour pleurer et un temps pour rire, un temps pour se lamenter et un temps pour danser » (Ecclésiaste, 3:1-2,4)

Les grandes étapes d’une vie juive (naissance, majorité religieuse, mariage, décès) sont marquées par des rites qui permettent d’exprimer ses émotions, d’affirmer son identité juive et son appartenance à une communauté et de se relier à une tradition ancestrale.

Kehilat Kedem accompagne ses membres et leur famille dans les grands moments de leur vie, que ceux soient des moments de joie ou des moments de peine.

Naissance

D.ieu dit à Abraham : « Pour toi, sois fidèle à mon alliance, toi et ta postérité après toi dans tous les âges. Voici le pacte que vous observerez, qui est entre moi et vous, jusqu’à ta dernière postérité : circoncire tout mâle d’entre vous ». (Genèse 17:9-10)

Plusieurs rituels entourent la naissance d’un enfant. La Brit Mila (circoncision) marque la naissance des jeunes garçons. Les familles accueillant une fille peuvent aussi marquer cet événement en la nommant religieusement lors d’une cérémonie de présentation à la Torah.

La Brit-Mila

L’expression Brit-Mila signifie « l’alliance de la circoncision ».

La Brit Mila marque l’entrée d’un garçon dans la communauté juive et l’engagement de ses parents de l’éduquer dans la tradition juive. La Brit-Mila a lieu le huitième jour suivant la naissance de l’enfant, mais elle peut être repoussée pour raisons médicales. Elle est traditionnellement effectuée par un Mohel, un circonciseur rituel.

Pour organiser la Brit-Mila de votre fils, nous vous recommandons d’appeler Kehilat Kedem afin d’avoir le nom d’un Mohel que vous pourrez contacter.

Nous accueillons également les couples qui souhaitent organiser une Brit-Mila même si l’un des parents n’est pas juif, dès lors que les parents s’engagent à éduquer leur enfant dans la tradition juive.

La présentation à la Torah

Une présentation à la Torah, également appelée nomination religieuse, se fait lorsque l’enfant est âgé d’au moins un mois.

Elle se fait lors d’un office de Shabbat matin. Les parents sont alors invités à monter à la Torah, avec l’enfant qui sera alors béni et recevra son prénom hébraïque. Tout comme la Brit-Mila, elle marque à la fois l’entrée de l’enfant dans la communauté juive et l’engagement de ses parents de l’éduquer dans la tradition juive.

Majorité religieuse : bar/bat mitsva

Lorsqu’un jeune homme célèbre son treizième anniversaire, il devient Bar-Mitsva, fils du commandement. Une jeune fille atteint le statut de Bat-Mitsva , fille du commandement, à 12 ans.

Il/elle est alors considéré(e) comme religieusement adulte et responsable. Il/elle compte dans le minyan, le quorum de dix personnes nécessaire à la récitation de certaines prières, et l’accomplissement de certains actes religieux. Le/la jeune adulte peut porter le taleth, le châle de prières, ainsi que les téfilines. Pour marquer ce nouveau statut, il/elle est invité(e) à lire dans la Torah, à faire un commentaire du texte biblique et à diriger l’office.

La bar ou bat mitswa est une étape importante de la vie où l’enfant devient adulte et responsable. C’est un rite de passage à la fois pour l’enfant et pour ses parents qui le voient grandir. C’est aussi un temps d’émotion et de spiritualité où pour la première fois souvent, le jeune garçon ou la jeune fille s’exprime devant la communauté et dirige un office.

Plus que la cérémonie elle-même, c’est sa préparation et l’apprentissage qui la précède qui donnent tout son sens à la majorité religieuse. Deux années minimum de fréquentation du Talmud Torah sont nécessaires pour apprendre les fondements du judaïsme, son histoire, ses principes, ses rites et leur signification. La préparation de la cérémonie prend environ une année.

Les célébrations de bar et bat mitsva s’organisent à tout âge à partir de treize ans pour les garçons et douze ans pour les filles. Il n’est pas nécessaire que cette célébration se fasse exactement à 13 ans ou 12 ans. Elle doit se faire lorsque ceux-ci se sentiront suffisamment à l’aise et prêts pour assumer cette responsabilité. Elle peut aussi avoir lieu pour des adultes qui n’auraient pas eu l’occasion de la faire avant.

Mettre la Torah en évidence

Mariage

יִשָּׁמַע בְּעָרֵי יְהוּדָה וּבְחֻצוֹת יְרוּשָׁלִַם קוֹל שָׂשׂוֹן וְקוֹל שִׂמְחָה קוֹל חָתָן וְקוֹל כַּלָּה

« Puisse-t-on entendre, dans les villes de Judée et les rues de Jérusalem, la voix d’allégresse et la voix de joie, la voix du nouvel époux et la voix de la nouvelle épouse » (Sheva berakhot – Jérémie, 33:10-11)

Le mariage juif s’appelle Kiddoushin de la racine K.D.SH – saint : le mariage est un acte qui sanctifie la relation de couple

La cérémonie religieuse a toujours lieu après le mariage civil conformément aux lois françaises. Selon les pratiques du judaïsme libéral, la cérémonie est égalitaire ainsi que l’acte de mariage (ketouba) qui engage les deux époux l’un envers l’autre. Les anneaux sont échangés et chacun des conjoints prononce la phrase consacrée.

Si les couples mixtes sont les bienvenus à Kehilat Kedem, les mariages mixtes n’y sont pas célébrés. En effet, la conception juive du mariage est l’établissement d’un contrat entre deux juifs qui s’engagent à fonder un foyer juif, devant deux témoins juifs qui attestent de la judaïté des parties.

Pour autant, le judaïsme peut être vécu et transmis au sein d’un foyer mixte et c’est le rôle de la synagogue que d’aider à cette transmission. Les enfants des couples mixtes y sont considérés comme les autres dans l’enseignement. D’un point de vue statutaire, la bar ou la bat mitsva tient lieu de confirmation de judéité pour un enfant de couple mixte.

Décès

Levayat hamet, l’accompagnement des morts est une mitsva très importante dans le judaïsme. Elle  comprend à la fois la consolation des endeuillés et le respect dû aux morts.

La perte d’un être cher est toujours une étape difficile et nous ferons au mieux de nos capacités pour vous assister dans ces moments pénibles.

L’organisation des obsèques se fait en collaboration avec des Maisons de Pompes Funèbres qui vous guident dans les démarches et conviennent avec la famille de la date et de l’horaire de la cérémonie.

La cérémonie des obsèques se passe au cimetière. Elle ne peut avoir lieu ni un Shabbat, ni un jour de fête, ni un dimanche pour des raisons légales. La communauté peut aussi vous accompagner pour les prières de deuil  (shiva au 7ème jour, sh’loshim au 30ème jour, et cérémonie du souvenir au bout d’une année).

Anniversaire de décès

L’anniversaire de deuil porte plusieurs noms selon les traditions des uns et des autres. Les ashkénazes l’appellent Yahrzeit (« le moment de l’année »  en Yiddish) tandis que le monde séfarade parle de Hasguir (commémoration en judéo-arabe).

Les proches d’un disparu marquent chaque année la date anniversaire du décès selon le calendrier hébraïque (et non pas la date de l’inhumation). Il est traditionnel d’allumer une bougie du souvenir appelée Ner Neshama ou Ner Zikaron, qui brûle de la veille au soir de la date anniversaire et pendant vingt-quatre heures.

Il est aussi  traditionnel, pour les proches du disparu, d’assister à un office ou de constituer un minyan pour réciter le kaddish des endeuillés. Cette récitation peut avoir lieu soit le jour même de la date anniversaire, soit le shabbat qui précède ou suit immédiatement cette date. Il est aussi d’usage de faire en ce jour une œuvre de Tzedaka, un don ou une contribution à la mémoire du disparu.