Quels sont les inconvénients à se convertir au judaïsme ?

Les inconvénients sont innombrables. Vous allez devoir étudier, apprendre, et mener de longues introspections. Vous allez devoir pratiquer, vous familiariser avec une langue, une culture et une histoire, apprendre une cuisine spécifique, et ainsi de suite. Si vous êtes un homme, vous allez devoir vous circoncire. Une fois converti, vous ferez partie d’une communauté qui comptera sur vous et serez parfois sollicité pour un minian. Vous courrez le risque d’être confronté à l’antisémitisme et il vous arrivera bien, tôt ou tard, de croiser un imbécile qui considérera que vous avez personnellement à rendre des comptes concernant des événements ayant lieu en Israël, ou pensera que les prises de position des courants les plus réactionnaires et les plus fermés du judaïsme vous concernent également. Aussi est-il indispensable, avant de vous engager, de peser prudemment les choses et de prendre votre décision de conversion en conscience, et avec la pleine connaissance des inconvénients qui l’accompagnent.

Peut-on renoncer à son judaïsme après une conversion ?

A priori, non. C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles une longue réflexion est nécessaire avant de s’engager dans une démarche de conversion au judaïsme : une fois reconnu comme Enfant d’Israël, il n’existe pas, aux yeux de la Halakha, de processus vous permettant de renoncer volontairement à votre judaïté (pas plus qu’un tel processus n’existe pour une personne juive de naissance, d’ailleurs). Le statut de Juif, du point de vue de la Halakha (la loi juive), est indépendant de vos pratiques ou de vos convictions. Aussi est-il important d’être bien sûr de soi : le judaïsme n’est pas un club dont on pourrait sortir dès qu’on le désire, et le guiyour est un engagement définitif, pour vous et pour vos descendants.

Quelles sont les obligations d’une personne en conversion au judaïsme ?

On s’attend à ce que vous cherchiez activement à assimiler la culture et le culte juifs : que vous appreniez donc un minimum d’hébreu, de liturgie, d’histoire juive. Tout cela est inclus dans les cours d’hébreu biblique et les cours d’introduction au judaïsme. Au-delà de ce bagage de connaissances générales, on s’attend à ce que vous adoptiez des éléments du mode de vie juif (comme le respect de la kasherout, par exemple) et que vous participiez à la vie de la communauté; cette participation comprend le fait d’assister aux offices, de participer à des études, ou encore de s’impliquer dans divers aspects de la vie de l’association. Bref : pour se convertir au judaïsme, vivre et se comporter comme un Juif est déjà un bon début. Il convient en effet de se souvenir que ces exigences ne sont pas particulières aux personnes en conversion : il s’agit tout simplement de ce à quoi on s’attend de tout membre de la communauté.

Je suis d’origine juive mais je n’ai pas reçu d’éducation juive; quel est mon statut religieux ?

Cela dépend des cas. Si vous disposez d’une preuve de la judaïté de vos ascendants (par exemple la ketuba de vos parents ou de vos grand-parents), nous vous mettrons en contact avec un Beth Din, qui jugera de ce qu’il est possible de faire. Dans certains cas, vous pourrez immédiatement être reconnu comme Juif. Dans d’autres, on vous proposera une démarche de confirmation de judaïté ou de conversion.