Parasha Terumah : s’élever en donnant, par le rabbin Yann Boissière

Dans la parasha Terumah, D.ieu décrit à Moïse comment les Enfants d’Israël doivent construire le sanctuaire grâce auquel Il résidera parmi eux. Les détails les plus minutieux du sanctuaire sont ainsi décrits, et notamment l’Arche d’Alliance, son couvercle orné de chérubins, l’autel, le chandelier et ainsi de suite. Dans ce commentaire, Jean Pisané, psychologue, livre une analyse de ce que cette parasha signifie en termes d’identité juive. Il se penche aussi longuement sur les chérubins : étranges créatures, et surtout exception à l’interdiction de représentation, par ailleurs formelle.

Photo : Birmingham Museums Trust – Unsplash

Mishpatim : Fraternité, j’écris ton nom ! Par le rabbin Yann Boissière

Dans Mishpatim, D.ieu énonce à Moïse des lois visant à réguler la vie sociale : y sont promulgués des principes relatifs au serviteur, à la veuve, à l’orphelin, au shabbat, à la shemitta, aux fêtes de pélerinage, et ainsi de suite. D.ieu promet que les sept nations qui occupent Canaan seront expulsée et encourage les Israélites à ne pas se m^ler à elles, ni adopter leurs coutumes. Moïse rapporte les paroles de l’Eternel aux Hébreux, qui acceptent ces lois. Puis Moïse remonte sur le Sinaï, et y demeure quarante jours.

Photo de Seif Amr sur Unsplash

Parasha Yitro : les dix commandements sont-ils universels ? – par le rabbin Floriane Chinsky

Etrange destin que celui des dix commandements, originellement destinés aux seuls enfants d’Israël, et qui, de particularistes, sont finalement devenus universels. Etranges commandements particularistes, également, formulés dans une parasha qui porte le nom d’un prêtre étranger. Un commentaire du rabbin Floriane Chinsky. 

 

2024 : voeux pour une année féconde

Le mois de janvier a filé comme un éclair, et je me trouve presque pris de court pour vous adresser mes meilleurs vœux pour l’année 2024. Certes, ça n’est « que » l’année civile, et en définitive elle nous importe, à bien des égards, moins que l’année liturgique. Mais le passage d’un millésime à un autre est néanmoins toujours l’occasion de faire le bilan des mois écoulés, autant que de se projeter dans l’avenir.

La fin de 2023 a été difficile pour toutes les communautés juives et les malheurs et souffrances qui se sont abattus sur notre peuple continuent à nous affecter, tous et chacun, directement ou indirectement. Mais, confrontés à la douleur, à la crainte, à la montée des périls, nous avons serré les rangs. C’est dans ce type de moment que nous ressentons tout particulièrement le besoin de nous reposer les uns sur les autres, et, ensemble, de faire communauté. Et je tiens à remercier tous ceux qui, au sein de Kehilat Kedem, ont participé à cet effort commun. Je pense bien entendu en particulier aux membres du Conseil d’Administration et aux bénévoles qui ont donné de leur temps et de leur énergie pour établir et renforcer, jour après jour, les liens de notre communauté. Mais je pense également à ceux de nos membres qui, sans nécessairement avoir le temps ou la possibilité de s’investir autant, ont néanmoins participé à cet effort. Par un don, par un geste, par une parole ou parfois simplement par une présence.

Un point à souligner, concernant 2023 : malgré les douleurs et les difficultés, il s’agit d’une année au cours de laquelle nous avons célébré de nombreuses bar ou bat mitzvot. Peut-être est-ce la proximité de Tu Bishvat qui me fait penser cela mais je conserve le sentiment qu’au cœur de toutes ces incertitudes, en ces périodes sombres, nous avons néanmoins contribué à planter des graines de lumière.

Je souhaite mettre 2024 sous le signe du renforcement de notre communauté. Ce renforcement passera par des présences rabbiniques plus régulières et une formation liturgique (proposée à partir du mois de mars) afin que davantage de nos membres puissent apprendre à mener des offices. Il passera également par de nouveaux livres de prières (un mahzor commun à l’ensemble des synagogues JeM, devrait être disponible prochainement), qui contribueront à nous mettre en cohérence avec nos communautés « sœurs ». Renforcement de notre action, avec des campagnes d’appels au don sur des projets spécifiques qui vont être lancées. Ces campagnes inscriront l’action de Kehilat Kedem dans une triple dynamique : une dynamique de développement de l’association (acquisition de matériel, réparation de l’existant, recherche de locaux…), une dynamique d’action en faveur d’une cause juive (comme l’aide aux déplacés du sud d’Israël, ou encore le soutien aux familles d’otages) et une dynamique d’action locale, dans la cité, que ce soit par le dialogue inter-religieux, le dialogue avec les institutions de la République ou encore, plus prosaïquement, le soutien à des initiatives d’intérêt local (associations humanitaires, banques alimentaires…). Si chacun de ces piliers a son importance, ce sera à chacun de juger ce qu’il souhaite (et peut) soutenir en priorité, et dans quelle mesure.

Nous retrouverons cette année notre cher rabbin Haïm Cipriani pour la plupart des grandes fêtes, ainsi que pour quelques offices hors des périodes festives. Nous aurons également le plaisir de voir Sophie Bismut beaucoup plus souvent. Une délégation de jeunes (11-15 ans) de JeM-Paris nous rendra visite courant mai, et en juin nous aurons la joie de retrouver cette année encore la communauté de Marseille pour un shabbat commun à Cavaillon. Et ce ne sont là que quelques-uns des temps forts que nous réserve cette nouvelle année.

Bref, vous l’aurez compris : 2024 sera certainement dense, et parfois intense, mais je sais pouvoir compter sur les membres de notre communauté pour qu’elle soit une année riche, à la fois sur le plan spirituel et sur le plan humain. Une année d’enseignements et d’engagements, de partages et de construction. Une année dans laquelle nous renforcerons les liens et la force de notre communauté, tout en contribuant, à notre niveau, à la réparation de la Création. Une année que je vous souhaite, à tous et à chacun, bonne, douce et féconde.

Julien Taillandier
Président de Kehilat Kedem

Parasha Beshala’h : une errance salvatrice, par le rabbin Jonas Jacquelin

Dans la parasha Beshala’h, après le départ des Israélites d’Egypte, D.ieu ordonne de les faire passer par le désert, plutôt que par le territoire philistin. Il Se place Lui-même en tête de la marche du Peuple, dans une colonne de nuées le jour, un pilier de feu la nuit.

Les Egyptiens poursuivent les Hébreux et finissent par les rattraper : menés par Pharaon en personne, ils les coincent dos à la mer et menacent de les anéantir. D.ieu ordonne aux Hébreux d’avancer dans la mer, qui s’ouvre devant eux ; mais quand les troupes égyptiennes s’y engagent, les flots se referment sur eux. Les Israélites chantent le Cantique de la Mer.

Malgré ces miracles, le Peuple se met rapidement à murmurer contre Moïse, en raison de la faim et de la soif qu’il rencontre dans le désert. D.ieu fait alors descendre des cieux la Manne, qui tombe en quantité égale pour chaque foyer, nourrit chacun et ne se conserve pas la nuit ; elle ne tombe pas le jour de Shabbat mais apparaît en quantité double la veille et, en ce cas-là, se conserve.

 

Parasha Bo : quand commence le temps ? Par le rabbin Floriane Chinsky

Dans la parasha Bo, D.ieu ordonne à Moïse de venir vers Pharaon. Les trois dernières plaies s’abattent sur Misraïm : les criquets, puis les ténèbres, puis la mort des premiers-nés. Il est ordonné aux Israélites de compter ce mois (appelé Aviv à l’époque, et qui sera par la suite appelé Nissan) comme premier du calendrier, et de procéder au sacrifice pascal. Ils marquent les linteaux de leurs portes du sang du sacrifice afin que la mort ne touche pas leurs demeures et, une semaine durant, consomment des pains sans levain.

Après la dernière plaie, Pharaon ordonne l’expulsion des Hébreux, qui reprennent aux Egyptiens les richesses dont ils avaient été spoliés. Les Israélites commencent à quitter l’Egypte. D.ieu ordonne que Lui soient consacrés les premiers-nés mâles, parmi leurs enfants comme parmi leur bétail.

Antisèches contre les anti-juifs

Dans le cadre de notre partenariat avec la DDF (Diaspora Defense Force), JEM vous partage ces antisèches contre les anti-juifs. 

LES 7 COMMANDEMENTS DE LA COM’

  • Communiquer c’est exister. Exister c’est insister.
  • Communiquer, c’est répéter le même message, comme on tape sur un clou.
  • Nous sommes moins nombreux. Nous devons donc être plus solidaires pour avoir plus d’audience.
  • Évitons les débats d’opinion.
  • Ripostons par l’histoire, les faits avérés, dans une quête de vérité.
  • Le peuple du livre est aussi le peuple de la parole et de la transmission.
  • Une image vaut mille mots mais les mauvais mots créent mille maux.

COMMENT NE PLUS AVOIR PEUR ?

A chaque fois que les juifs ont eu peur ou ont baissé la tête, ils ont été massacrés. Nos ennemis n’attendent que ça. N’oublions pas que nous sommes juifs, sinon ils viendront nous…

>>> ARTICLE COMPLET ICI

« Nous vivrons », par Joan Sfar

Afin de manifester simplement mais visiblement le combat contre l’antisémitisme, JeM, en association avec Joan Sfar, a fait imprimer une série de pin’s, ornés d’une calligraphie de l’auteur.

Commandez votre ou vos exemplaires dès maintenant, sur notre boutique en ligne.

Prix libre, à partir de 4€.

>>> BOUTIQUE EN LIGNE

Note : les badges coûtent à Kehilat Kedem 2€70c pièce. Les bénéfices réalisés grâce aux ventes serviront à soutenir des associations œuvrant au profit des familles victimes de la guerre en Israël.

 

 

Parasha Vaera : se connaître, connaître l’autre, connaître D.ieu, par le rabbin Floriane Chinsky

Dans la parasha Vaera, D.ieu, qui jusqu’alors s’était fait appeler El Shaddaï par les Patriarches, Se présente à Moïse comme Hashem. Il fait s’abattre sur l’Egypte des plaies pour forcer Pharaon à autoriser les Hébreux à aller Lui rendre un culte dans le désert. Pharaon endurcit cependant son cœur, et refuse de céder. Puis, à la sixième plaie, c’est D.ieu qui endurcit le cœur du monarque.

 

Illustration : Rene Asmussen – Pexels