Le monde judéo-espagnol (2) : Dis-moi tes proverbes, je te dirai qui tu es…

Dans ce deuxième cours consacré au monde judéo-espagnol, Haïm Vidal-Sephiha évoque l’étymologie et la signification du terme marrane, et comment le mot a pris, peu à peu, le sens de porc en langue espagnole. Il étudie également les proverbes des séfarades hispanophones et lusophones.

Document : les marranes

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Parasha Ki Tissa : du mystère au verbe, par le rabbin Yeshaya Dalsace

Dans la parasha Ki Tissa, D.ieu ordonne à Moïse de recenser les Israélites et de lever un impôt. Il lui décrit la vaisselle rituelle destinée aux ablutions des prêtres et la préparation de l’huile et de l’encens pour le sanctuaire. Il désigne également les artisans pour les travaux du sanctuaire et réitère l’exigence de l’observation du shabbat. Le peuple, ne voyant pas Moïse redescendre du Sinaï, demande à Aaron de créer un dieu qui remplacera Moïse. Descendant de la montagne, Moise découvre le Veau d’Or et brise les tables de la Loi. Il ordonne aux Israélites restés fidèles à l’Eternel (et en particulier la tribu de Lévi) de massacrer les idolâtres. D.ieu déclare alors qu’Il ne résidera plus parmi le peuple; Moïse plaide pour l’expiation des fautes commises, et D.ieu l’entend. Il lui révèle Sa gloire et Ses attributs de miséricorde, puis réitère plusieurs commandements. Moïse passe quarante jours et quarante nuits de plus sur le mont Sinaï, où il grave de nouvelles tables de la Loi. Lorsqu’il descend, son visage rayonne et il doit porter un voile.

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La Bible : une littérature de crise ? Par Thomas Römer, du Collège de France

De nombreux passages de la Bible relèvent d’une forme de littérature de crise : ils relatent des événements traumatisants pour leurs contemporains et tentent d’y donner un sens. La Bible est en grande partie issue de ce mode de réaction à la crise et au danger, immédiat ou imminent. Le texte biblique est aussi le témoignage d’une résilience et d’une transmission malgré tout, au travers des avatars de l’Histoire. Et la preuve que la crise que l’on traverse, soi, à l’instant T, n’est jamais ni la dernière, ni la pire.

 

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Deror Yikra

Deror Yikra (דְּרוֹר יִקְרָא‎) est un piyout traditionnellement chanté durant les repas de Shabbat, et en particulier devant le premier met d’un repas du vendredi soir. Deror Yikra a été écrit à Cordoue, vers 960, par Dunash ben Labrat. Le chant est une prière, demandant à D.ieu de protéger Israël de ses oppresseurs et d’apporter la paix et la rédemption du monde.

Quelques versions de Deror Yikra

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La prière (4) : Abraham sur le mont Moriah: au sommet du texte biblique, par Shmuel Trigano

Dans ce quatrième cours consacré à la prière juive, Shmuel Trigano évoque l’expérience du retrait et du creusement en soi qui, dans la prière juive, permet la présence à la fois de D.ieu et du prochain; il aborde la quête de la singularité comme objectif de la Création, par l’émergence d’un Moi capable de faire face au Divin.

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Le monde judéo-espagnol (1) : le Ladino, miroir de l’hébreu – par Haïm Vidal-Sephiha

Contrairement à ce que l’on croit souvent, le ladino et le judéo-espagnol sont deux langues distinctes : si le judéo-espagnol est véritablement la langue vernaculaire des Juifs d’Espagne (et donc comparable, mutatis mutandis, au Yiddish), le ladino, quant à lui, est un décalque syntaxique de la langue hébraïque, principalement utilisé dans le cadre liturgique. Dans ce premier cours consacré au monde judéo-espagnol, Haïm Vidal-Sephiha se concentre sur les dynamiques linguistiques et historiques autour de ces deux langues.

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Parasha Tetsave : quand l’habit fait le prêtre, par le rabbin Delphine Horvilleur

Dans la parasha Tetsave, D.ieu décrit très précisément à Moïse la préparation de l’huile d’olive pure destinée à la ménorah. Il donne ensuite des instructions pour la confection des habits sacerdotaux des Kohanim, Il établit la liturgie pour l’initiation des prêtres, l’inauguration du sanctuaire, l’offrande perpétuelle (les deux moutons sacrifiés chaque jour) et enfin l’autel, sur lequel l’encens sera offert.

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Purim : le carnaval juif ? Par le rabbin Yeshaya Dalsace

Purim constitue un moment pour le moins inhabituel dans l’année juive : en cette occasion, en effet, le sérieux et l’étude laissent place à une joie débridée et alcoolisée, fort peu typique des autres célébrations. Yeshaya Dalsace propose ici, à destination des débutants, un court résumé de l’essentiel de ce qu’il y a à savoir sur Purim, de ses origines bibliques à ses pratiques contemporaines.

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La prière (3) : la bénédiction du matin, ouverture d’un espace intérieur, par Shmuel Trigano

Dans ce troisième cours consacré à la prière juive, Shmuel Trigano évoque l’expérience de prière des Patriarches, et en particulier d’Abraham. Il aborde également les parties souvent jugées problématique de la prière traditionnelle du matin (notamment le passage «qui ne m’a pas fait femme») et comment il est possible de les comprendre de nos jours.

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Conversions forcées en Espagne : une histoire d’oubli

Au cours de l’été 1391, la Castille et l’Aragon sont ensanglantés par des massacres de Juifs. Les victimes se voient proposer un choix : la conversion au christianisme ou la mort immédiate. Pour ceux qui choisissent la conversion, tout va ensuite être mis en œuvre pour effacer des mémoires l’origine juive des convertis. Le baptême, perçu et compris comme une nouvelle naissance, engendre un être régénéré, qui ne doit plus porter aucune trace de l’infamante origine hébraïque. Mais rapidement, surgissent dans la société médiévale espagnole des doutes quant à la sincérité des conversos et de nouveaux instruments de répression vont être mis en place pour chasser les judaïsants.

Pour en savoir davantage sur ce thème, découvrez cet article universitaire de Claire Soussen, paru dans la revue E-Spania.