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Étiquette : Edom

Home / Edom
19novembre
2021

La haftarah de Vayichla’h

19/11/2021
George-Elia Sarfati
Parasha & haftarah de la semaine
0
Par Georges-Elia Sarfati
(Ovadiah  1, 1-21)

Les Sages ont choisi un extrait des prophéties d’Ovadiah pour faire écho aux enseignements de la sidra Vayichla’h. Le Livre d’Ovadiah est le plus bref des livres prophétiques. Il témoigne contre l’attitude d’Edom au moment où Babylone attaqua la Judée (-586). Alors, la population d’Edom collabora avec les envahisseurs.

L’oracle d’Ovadiah s’ancre indirectement dans la sidra, puisqu’il actualise la scénographie du différend Jacob/Esaü. Il fait fond sur le thème des deux frères faisant mouvement, dans l’anticipation probable d’un affrontement armé (Gn 32, 7-9 ; 12 ; Gn. 33, 1). Si toutefois dans le récit biblique, la violence est surmontée, à la grande surprise de Jacob (Gn. 33, 4), à l’époque d’Ovadiah, le différend Jacob/Esaü eut pour scène la violence de la guerre.  Quoiqu’indirectement : Esaü s’était contenté de témoigner son inimitié à Jacob, en prêtant main forte aux oppresseurs de ce dernier. C’est ainsi que le prophète retrouve dans l’actualité de son époque le trait d’orgueil virulent si caractéristique d’Esaü : « (Ov. 1, 2-3)- Voici, je te fais petit parmi les peuples, tu es méprisable au possible. L’infatuation de ton cœur t’a égaré, ô toi qui habites les pentes des rochers, qui a établi ta demeure sur les hauteurs et qui dis en toi-même : « Qui pourrais me faire descendre à terre ? »

La Sidra a fixé une catégorie de signification durable : « Esaü c’est Edom » (36, 6). Edom, on s’en souvient, que la tradition rabbinique associe invariablement à l’Occident. Dans l’antiquité, Edom tira profit des malheurs de Juda, comme le lui reproche la prophétie. Mais aujourd’hui, de quel modèle de société se rapproche le plus la figure d’Edom ? Sans doute d’une civilisation qui a conservé ce même trait d’orgueil, mais cette fois en puisant ce motif de satisfaction de soi dans la puissance matérielle, imbue de ses prouesses techniques, mais qui écrase quiconque ne participe pas à son dynamisme. Dans ce contexte, l’équivalent grec d’Esaü pourrait bien être Prométhée qui, après avoir rivalisé avec le monde divin au profit de l’humanité, se serait retourné contre elle. En ce sens, Jacob n’a jamais cessé de subir les égarements d’Edom, c’est-à-dire les conséquences de son intérêt le plus immédiat.

Il semble qu’Ovadiah ait aussi prophétisé pour l’époque toujours retentissante du sombre XXe siècle – ce temps du désarroi radical de Jacob, où Esaü se fit complice – sinon témoin passif – de la persécution de son frère : « (Ov. 1, 11-14) – Le jour où tu te postas comme spectateur, alors que les barbares emmenaient son armée captive, que l’étranger envahissait ses portes et partageait Jérusalem au sort, – toi aussi tu fus comme l’un d’eux. Ah ! Cesse donc d’être un témoin complaisant du jour de ton frère, du jour de son malheur, de triompher des fils de Juda au jour de la détresse ! Cesse de franchir la porte de mon peuple au jour du revers ; au jour du revers, ne te repais point, toi aussi du spectacle de ses maux ; au jour du revers, ne fais pas main basse sur ses richesses ! »

Ces mots connotent encore ce que fut le destin de Jacob en Europe, livré au déferlement d’une barbarie fondée sur la terreur . A l’endroit de Jacob, cette barbarie usa d’abord de la médisance, puis en vint au pillage de ses biens, ainsi qu’au massacre. La même Europe, une fois revenue à ses traditions de « liberté », aliéna une nouvelle fois son sens de la morale, en vertu d’une éthique qui la rendit encore « témoin complaisant du jour du malheur » : de 1967 aux années 2000. Peut-être assistons-nous encore aux nouvelles métamorphoses d’Edom ?

L’oracle anticipe encore de loin  ce que sera et ce qu’est désormais la renaissance de Jacob/Israël, évoquant d’abord le rétablissement de celui-ci sur sa terre. Il s’en fallut de peu qu’aucun fils de Jacob ne revoie le mont Sion : « (Ov. 1, 17-18)- Mais sur le mont Sion un débris subsistera et serra une chose sainte, et la maison de Jacob rentrera en possession de son patrimoine. »

La pénétration de vue de la prophétie vient de ce qu’elle inclut les modalités de détail du Retour, de ses étapes comme de ses formes successives : « (Ov., 1 18)- La maison de Jacob sera un feu, la maison de Joseph une flamme, la maison d’Esaü un amas de chaume (…) c’est l’Eternel qui le dit. »

Comment comprendre aujourd’hui : « la maison d’Esaü (sera) un amas de chaume (…) C’est l’Eternel qui le dit » ? Il ne faut certainement pas y lire l’expression d’un désir vindicatif, mais plus certainement y voir le fait qu’Esaü s’est discrédité tout seul, et qu’il subit les effets contraires de son refus de reconnaître la fraternité de Jacob. Il nous suffit de savoir que c’est l’Eternel qui le dit, pour donner à penser… Aussi, les choses ont-elles assez peu changé : c’est toujours de manière indirecte qu’Esaü, sous les dehors de la langue de bois, mène une guerre indirecte à Jacob. Avec le retour de Jacob sur sa Terre, l’histoire même d’Edom s’éclaire autrement, puisque c’est proprement la sagesse des nations qui est prise de court. Il s’agit en effet pour Jacob de se réapproprier avec sa Terre, les noms hébraïques de ses lieux : « (Ov. 1, 19)- Le Midi héritera de la montagne d’Esaü, et la Plage, du territoire des Philistins ; ils reprendront la campagne d’Ephraïm et la campagne de Samarie, et Benjamin le pays de Galaad. »

Le processus historique en cours engage aussi bien le mouvement des ramifications culturelles de Jacob, dispersées parmi les nations, qui ont peu à peu consenti au mouvement de montée (alyot), marquant ainsi leur ré-enracinement concret : « (Ov. 1, 20)- Et les exilés de cette légion d’enfants d’Israël, répandus depuis Canaan jusqu’à Sarefat, et les exilés de Jérusalem, répandus dans Séfarad, possèderont les villes du Midi. »

Comment ne pas s’étonner de la résonnance de certains toponymes ? Si Jérusalem demeure le « point de mire » de cette histoire, en revanche les noms de Sarefat, et de Séfarad, se connotent d’espaces et de temporalités longues qui l’ont renouvelée. A la diversité des régions, s’est ajoutée la fidélité des noms. A la pointe de la vision prophétique, se profile la réunification de Jérusalem, reconquise par « l’armée de Jacob » : « (Ov. 1, 21)- Et des libérateurs monteront sur la montagne de Sion, pour se faire les justiciers du mont d’Esaü ; et la royauté appartiendra à l’Eternel. »

Il importe ici de souligner que l’exaltation de la libération collective ne se dissocie pas d’un enseignement de musar. Ce dernier s’avère intrinsèquement lié à l’image du « Jour de YHWH », qui annonce dans la littérature hébraïque la grande exigence d’une justice transcendante, qui ne fait exception de personne : « (Ov. 1, 15-16)- Quand approchera le jour du Seigneur pour toutes les nations, – comme tu as fait, il te sera fait, tes œuvres retomberont sur ta tête. »

Cette vision fertile nous parle et nous porte encore, elle éclaire le présent qui succède au plus long des exils : c’est avant l’épreuve de la rencontre avec Esaü que Jacob fut renommé Israël (Gn. 32, 25-33), et c’est après qu’il s’est distingué de cette fraternité contraire, que Jacob, au bout de ses épreuves,  a été confirmé dans le nom d’Israël (Gn. 35, 9-10). C’est là tout le sens de l’épreuve surmontée dans la transfiguration de soi.

 

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01novembre
2021

La haftarah de Toledot

01/11/2021
George-Elia Sarfati
Parasha & haftarah de la semaine
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Par Georges-Elia Sarfati
Versets de la haftarah : Malachie 1,1-2,7

Les Sages ont extrait quelques-uns des premiers versets du Livre de Malachie (Mal. 1,1-2,7) pour nous faire réfléchir à certaines perspectives contenues dans la Sidra Toledot. Malachie fait partie, avec Hagaï et Zacharie, des derniers prophètes, dont les oracles ont accompagné les Judéens de retour de Babylone (après -538). Malachie s’inscrit dans la tradition prophétique antérieure, par ses imprécations lancées contre les manquements réitérés à l’instruction (Torah) de Moïse ; il s’insurge ici contre les usages impropres, déjà en vigueur, dans un Temple récemment reconstruit (-520/-515).

Ce passage fait directement écho au récit princeps de la Sidra Toledot, en ce qu’il évoque la relation entre Jacob et Esaü, comme un double paradigme : d’une part de l’attitude métaphysique du Créateur, d’autre part de l’antagonisme des deux frères.

Esaü/Edom versus Jacob/Israël

« (Mal. 1, 1-5)- Enoncé de la parole de l’Eternel adressé à Israël par l’organe de Malachie : « Je vous ai pris en affection, dit l’Eternel ! Vous répliquez : « En quoi nous as-tu témoigné ton amour ? »– Esaü n’est-il pas le frère de Jacob ? dit l’Eternel ; or, j’ai aimé Jacob, mais Esaü, je l’ai haï, si bien que j’ai livré ses montagnes à la dévastation et son héritage aux chacals du désert. Qu’Edom dise : « Nous avons été écrasés, mais nous allons relever nos ruines ! » – ainsi répond l’Eternel des Armées : « Qu’ils bâtissent, moi je démolirai, et on les appellera le Domaine de la Perversité, le Peuple à jamais réprouvé de Dieu. Vos yeux en seront témoins, et vous-mêmes direz : « L’Eternel s’est montré grand par-delà les frontières d’Israël ! »

Cet oracle demande un bref éclaircissement contextuel, si l’on veut en percer au jour la signification, en prenant également en considération ses possibles relectures. Au moment de la mise à sac de la Judée par les armées de Nabuchodonosor, le royaume d’Edom, situé au sud-est de Juda, prend part au pillage. Au moment du retour des Exilés, soixante dix ans plus tard, l’inimitié d’Edom n’a pas varié.

Ce passage met déjà en lien associatif la figure d’Esaü avec la conduite historique d’Edom. La proximité géographique d’Edom et de Juda, aussi bien que leur animosité mutuelle, aura immanquablement inspiré ce rapprochement. Au point qu’au fil du temps, Edom et Esaü apparaîtront eux-mêmes comme les supports nominaux de nouvelles analogies. Edom devient une catégorie de l’adversité : Rome et l’Empire romain, puis la chrétienté, et plus généralement l’Occident, ou la partie de l’Occident la plus constamment opposée au peuple juif.

Dès lors, il devient facile de lire – avec le sentiment d’un trait de reconnaissance – ce que cet oracle de Malachie doit en effet à la vision de l’appelé (nabi). La Sidra Toledot nous renseigne d’emblée sur la gémellité adverse des deux fils d’Isaac/Rebecca, qui incarnent respectivement « deux nations », en précisant que « le plus âgé obéira au plus jeune » (Ber. 6, 23-24). De plus, le Texte donne en peu de mots les caractéristiques respectives des deux frères : Esaü est « un habile chasseur, un homme des champs », tandis que Jacob est « un homme inoffensif », qui « vit sous la tente » (Ber. 6, 27). Il peut enfin être utile de rappeler que la préférence de leurs parents différait : Isaac inclinant pour Esaü, et Rebecca pour Jacob (Ber. 6,28).

Le dessein universel de Jacob/Israel

La mémoire de plusieurs siècles d’histoire nous rappelle que Jacob fut l’hôte contraint d’Edom : sous les anciens régimes – à l’ère des monarchies de droit divin, d’est en ouest de l’Europe, Jacob fut dégradé, doctrinalement diffamé, affublé en repoussoir, par les principaux pôles d’une chrétienté politique triomphante. A l’ère des révolutions séculières, Jacob fut individuellement émancipé, reconnu comme un être humain d’égal dignité, par Edom, redevenu Esaü. Mais c’est aussi dans le nouvel espace politique sécularisé d’Esaü, que Jacob fut encore montré du doigt comme un faux-frère, de nouveau exposé à la dégradation, et finalement à l’annihilation. Conscient qu’il lui fallait affirmer son droit à la vie, et son droit à la souveraineté, Jacob a quitté « la tente », imitant Esaü, pour se défendre contre son frère ennemi. La haine d’Esaü pour Jacob a revêtu plusieurs formes doctrinales : l’antijudaïsme théologique, l’antijudaïsme politique (‘’antisémitisme’’), l’antijudaïsme national (‘’antisionisme’’). Il n’est toutefois pas certain qu’Esaü ait tiré la moindre leçon morale de cette histoire, dont il n’est pas sorti grandi. Ne s’est-il pas commis, une fois encore, dans les nouvelles formes de la détestation de Jacob, de manière frontale ou indirecte ? De cela les yeux de Jacob « sont témoins ». Les manifestations de destructivité ne représentent peut-être pas le danger suprême pour Jacob. Ce dernier, devenu Israël, court aujourd’hui le risque de s’exténuer, par souci de normalisation, en parlant ‘’par la voix’’ (Ber. 27,22) d’Esaü. Mais cette fraternité contraire, le plus souvent ambivalente, porte un autre témoignage : la permanence persistante de Jacob constitue une leçon pratique de musar /d’éthique juive pour toutes celles et ceux qui douteraient de sa primogéniture. Si Jacob/Israël soutient ce défi c’est parce que sa raison pluri-millénaire – même insondable – plonge ses racines dans un dessein universel.

Motifs de méditation personnelle

Si je suis d’Israël, je me demande quelle est ma différence spécifique positive vis-à-vis d’Esaü, et ce que je dois lui enseigner dans la coexistence fraternelle.

Si je suis d’Edom, je me demande quelle relation il m’incombe d’entretenir avec Israël, à partir d’un bilan personnel de l’histoire de nos relations passées.

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Dernières nouvelles
  • Antisémitisme en France et dans le monde : les chiffres 2022

    Fin janvier 2023, sont parus plusieurs rapports concernant l’évolution de l’antisémitisme (non en tant que sentiment ou opinion, mais bien en tant qu’acte), à la fois en France et dans le monde. Antisémitisme en France Pour ce qui concerne la France, les données proviennent du CPCJ et du Ministère de l’Intérieur. Elles semblent indiquer, pour 2022, une baisse des actes antisémites sur le territoire français (436 actes recensés en 2022, soit 26% de moins que l’année précédente). Il y aurait de quoi se réjouir si l’on était certain que cette baisse est réelle. Car ce qui est mesuré ici, ce sont uniquement les actes antisémites recensés par le Ministère de l’Intérieur. Autrement dit : ceux qui ont fait l’objet d’une plainte. Tous les autres, et ils sont nombreux, passent sous le radar. Combien ? Impossible à dire. Beaucoup de victimes, confrontées à un sentiment d’abandon par l’Etat et par la Justice, renoncent en effet à porter plainte pour les cas qui ne leur semblent pas pouvoir déboucher sur une condamnation des coupables. Aussi est-il utile de rappeler qu’il est impératif de porter plainte en tous les cas : aux yeux de l’administration française, si ça n’est pas dans les statistiques officielles, ça n’existe pas. On ne porte donc pas plainte que pour soi : on porte plainte pour que l’acte soit enregistré et qu’il entre dans le champ de connaissance de l’Etat. Il faut ajouter à cela un autre fait : tous les actes de délinquance ou d’agression qui ciblent des personnes juives ne sont pas antisémites. Les Juifs sont victimes de la violence quotidienne, au même titre que tous les autres Français. Aussi le Ministère peut-il parfois se montrer prudent (certains diront peut-être frileux) dans la qualification d’un acte antisémite : les chiffres 2022 ne concernent donc que les actes pour lesquels la motivation antisémite ne fait aucun doute ou a été exprimée de manière explicite. Éléments qui ont de quoi inquiéter : si les Juifs ne représentent, en gros, qu’1% de la population française, ils sont visés par 61% des actes expressément anti-religieux portant atteinte aux personnes. La majorité des actes antisémites contre des personnes sont des insultes, des propos menaçants ou des gestes provocateurs; mais près de 10% des actes antisémites sont des agressions physiques violentes (soit une quarantaine en 2022 : en moyenne, trois à quatre fois par mois en France) et une agression physique de ce type sur huit est commise avec une arme. On notera également pour 2022 un homicide au caractère antisémite établi : celui de René Hadjadj (זיכרונו לברכה); 89 ans, assassiné par défenestration par son voisin en mai 2022. Ce qui porte à 13 le nombre d’années, depuis 2000, durant lesquelles la France a vécu au moins un homicide antisémite. Il est également à noter que la majorité des actes antisémites a lieu hors de la sphère publique : non dans la rue, mais dans la résidence, sur le lieu de travail ou autre. Il s’agit de harcèlement, de brimades, d’inscriptions menaçantes, de courriers anonymes … autant d’actes qu’il n’est pas toujours facile de qualifier, contre lesquels le dépôt de plainte n’est pas forcément efficace mais qui peuvent provoquer un sentiment d’abandon et de désarroi important chez les victimes, surtout les plus âgées. Face à de tels actes, il est important que les communautés se mobilisent pour apporter un soutien, y compris psychologique, à leurs membres les plus vulnérables. Si vous avez connaissance d’une situation de ce type, contactez immédiatement les autorités, mais aussi la synagogue : s’il est possible de faire quelque chose pour la victime, de l’aider ou de la soutenir, nous nous y emploierons. Antisémitisme dans le monde L’Organisation Sioniste Mondiale a elle aussi publié récemment son rapport pour 2022. La France semble s’inscrire dans un mouvement d’ensemble, puisque là encore, on constate un léger tassement des actes rapportés, en comparaison avec 2021. Une tendance dont on peut se réjouir mais qui ne veut rien dire tant qu’elle n’est pas confirmée plusieurs années d’affilée. Il faut ajouter que cette baisse est pour l’instant une exception : au cours des dix dernières années, la tendance était plutôt à une légère hausse. Il faudra donc attendre pour savoir si on a affaire à un simple « accident de parcours » dans un schéma général de hausse des actes antisémites ou si l’on peut espérer une baisse sensible et durable. Au total, ce sont tout de même dix incidents antisémites qui sont signalés chaque jour dans le monde (et encore … uniquement dans les pays qui permettent le signalement de ce genre de plainte et reconnaissent une spécificité à la violence antisémite, ce qui est loin d’être le cas partout). On peut noter, avec le conflit en Ukraine, la recrudescence de théories du complot juif, ainsi que d’appels au boycott d’Israël, de la part d’organisations dont, bien souvent, l’antisionisme de façade cache mal un antisémitisme profond. En termes de répartition : 46% des incidents antisémites ont eu lieu en Europe, contre 39% en Amérique du Nord, alors qu’il y a davantage de Juifs dans les seuls Etats-Unis que dans l’ensemble de l’Europe (pour rappel : on estime qu’il y aurait environ 6.5 millions de Juifs aux Amériques, dont 5.7 millions aux Etats-Unis; en Europe, la population juive, même élargie au maximum en incluant les personnes d’ascendance juive mais sans rapport avec le judaïsme depuis plusieurs générations, ne dépasse pas 1.2 millions, dont la moitié en France). La propagande occupe 39% des actes antisémites, le vandalisme 28%, les violences physiques 14%, les violences verbales 11% et la délégitimation 7%. Ces chiffres sont relativement en cohérence avec ceux concernant la France, qui ne se démarque donc pas particulièrement à ce niveau. Le rapport de l’OSM comprend également quelques chiffres concernant non l’antisémitisme déclaré, mais l’antisémitisme vécu et perçu, au regard d’enquêtes menées auprès de la population juive : ainsi, en France 74% des Juifs interrogés disent avoir été victimes d’actes antisémites au moins une fois dans leur vie; 37% des Juifs interrogés s’estiment menacés en raison de leur judaïté; 41% des Juifs [suite]

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Parasha & Hatftarah
  • Parasha Beshala’h : la stratégie de Dieu – par Jean-Pierre Winter, psychanalyste

    Dans la parasha Beshala’h, après le départ des Israélites d’Egypte, D.ieu ordonne de les faire passer par le désert, plutôt que par le territoire philistin. Il Se place Lui-même en tête de la marche du Peuple, dans une colonne de nuées le jour, un pilier de feu la nuit. Les Egyptiens poursuivent les Hébreux et finissent par les rattraper : menés par Pharaon en personne, ils les coincent dos à la mer et menacent de les anéantir. D.ieu ordonne aux Hébreux d’avancer dans la mer, qui s’ouvre devant eux ; mais quand les troupes égyptiennes s’y engagent, les flots se referment sur eux. Les Israélites chantent le Cantique de la Mer. Malgré ces miracles, le Peuple se met rapidement à murmurer contre Moïse, en raison de la faim et de la soif qu’il rencontre dans le désert. D.ieu fait alors descendre des cieux la Manne, qui tombe en quantité égale pour chaque foyer, nourrit chacun et ne se conserve pas la nuit ; elle ne tombe pas le jour de Shabbat mais apparaît en quantité double la veille et, en ce cas-là, se conserve. https://akadem-vod.streaminternet.com/vod/1748_WINTER.mp4 Illustration : Valensia Sumardi – Unsplash

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  • Parasha Bo : Moïse et la pensée magique, par Paul-Laurent Assoun, psychanalyste

    Dans la parasha Bo, D.ieu ordonne à Moïse de venir vers Pharaon. Les trois dernières plaies s’abattent sur Misraïm : les criquets, puis les ténèbres, puis la mort des premiers-nés. Il est ordonné aux Israélites de compter ce mois (appelé Aviv à l’époque, et qui sera par la suite appelé Nissan) comme premier du calendrier, et de procéder au sacrifice pascal. Ils marquent les linteaux de leurs portes du sang du sacrifice afin que la mort ne touche pas leurs demeures et, une semaine durant, consomment des pains sans levain. Après la dernière plaie, Pharaon ordonne l’expulsion des Hébreux, qui reprennent aux Egyptiens les richesses dont ils avaient été spoliés. Les Israélites commencent à quitter l’Egypte. D.ieu ordonne que Lui soient consacrés les premiers-nés mâles, parmi leurs enfants comme parmi leur bétail. https://akadem-vod.streaminternet.com/vod/3790_ASSOUN.mp4 Illustration : Mark Tegethoff – Unsplash

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  • Parasha Vaera : une tragique passivité, par le rabbin Floriane Chinsky

    Dans la parasha Vaera, D.ieu, qui jusqu’alors s’était fait appeler El Shaddaï par les Patriarches, Se présente à Moïse comme Hashem. Il fait s’abattre sur l’Egypte des plaies pour forcer Pharaon à autoriser les Hébreux à aller Lui rendre un culte dans le désert. Pharaon endurcit cependant son cœur, et refuse de céder. Puis, à la sixième plaie, c’est D.ieu qui endurcit le cœur du monarque. https://akadem-vod.streaminternet.com/vod/2021_CHINSKY.mp4   Illustration : Rene Asmussen – Pexels  

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La parasha de la semaine, par Judaïsme en Mouvement

Cours & conférences
  • La prière (1) : un face à face intérieur – par Shmuel Trigano

    Les êtres humains prient. Et, d’après plusieurs textes juifs, D.ieu Lui aussi prie, aussi étrange que cette idée puisse paraître au premier abord. Quels sont donc les enjeux de la prière et que signifie-t-elle ? Qu’implique-t-elle en tant qu’acte existentiel ? Acte à la fois physique et mental, intellectuel et spirituel, individuel et collectif, lié à la fois à des temps spécifiques et à l’infini, la prière est décidément une chose bien étrange. Dans cette série de cours, Shmuel Trigano livre une analyse ni théologique, ni liturgique, mais bien anthropologique de l’acte de prier dans la pratique juive. https://akadem-vod.streaminternet.com/vod/3844_TRIGANO.mp4 Illustration : David Monje – Unsplash

    […]
  • Mythes et histoires du livre de l’Exode – par Thomas Römer, du Collège de France – Quatrième partie

    Dans cette quatrième partie de son cycle de cours de 2013-2014 consacré au livre de l’Exode (Shemot), Thomas Römer étudie l’introduction du personnage d’Aaron et la signification de son nom, l’annonce du durcissement du cœur de Pharaon, l’étrange épisode où un ange de l’Eternel s’attaque à Moïse et à sa famille, le changement de dénomination de D.ieu depuis la Genèse, et bien d’autres points. Il montre, entre autres, que le personnage de Moïse est un ajout au récit de l’Exode; un ajout ancien, mais un ajout néanmoins : le protorécit, aujourd’hui perdu, semble bien avoir été celui d’un Exode sans Moïse. Introduction d’Aaron https://www.youtube.com/watch?v=m_UM_CDNyso&ab_channel=Histoireetarch%C3%A9ologie-Coll%C3%A8gedeFrance Présentation de D.ieu par Son Nom, révélation à Moïse https://www.youtube.com/watch?v=XyNwW8Z-dx8&ab_channel=Histoireetarch%C3%A9ologie-Coll%C3%A8gedeFrance Illustration : Davey Heuser – Unsplash

    […]

Culture juive
  • Mi khamokha (Cantique de la Mer)

    Le Cantique de la Mer est directement tiré du livre de l’Exode. Il a la particularité d’être rédigé dans un style distinct du reste de Shemot, et sans doute plus ancien. Sa mise en page « en brique » dans le sefer Torah est également spécifique. Le Cantique de la Mer aurait été entonné par les Israélites après le passage de la Mer des Joncs à pieds secs. Quelques versions du Cantique de la Mer https://www.youtube.com/watch?v=RTu1Kbh6cRg https://www.youtube.com/watch?v=sSSc-QEbd44 https://www.youtube.com/watch?v=ZKtNSzkKF0Q https://www.youtube.com/watch?v=R5dRzHTsjnM https://www.youtube.com/watch?v=TtNjGdFSp78 https://www.youtube.com/watch?v=RRKQBiCPrqs https://www.youtube.com/watch?v=2HBJpdX4dnY https://www.youtube.com/watch?v=9jIy1uH_CTY https://www.youtube.com/watch?v=WWmlM4Cm968 https://www.youtube.com/watch?v=adb7Knulbxs     Illustration : Silas Baisch – Unsplash

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Témoignages
  • Enquête européenne sur l’antisémitisme

    L’enquête la plus complète qui existe sur les perceptions et expériences des Juifs de l’antisémitisme dans l’Union Européenne est aujourd’hui ouverte à la participation sur www.eujews.eu Nous vous encourageons vivement à participer à cette enquête qui est ouverte à toutes les personnes de 16 ans et plus qui se considèrent juives. L’enquête de l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne (FRA) collectera des données dans 13 États membres de l’Union Européenne. Les conclusions aideront les autorités nationales et les institutions européennes dans leurs efforts pour mieux protéger les droits fondamentaux de Juifs, combattre l’antisémitisme et favoriser la vie juive en Europe. Rendez-vous sur www.eujews.eu dès maintenant pour en savoir plus sur l’enquête et y participer. L’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne et ses partenaires garantissent le respect des règles de protection de toutes les données durant la collecte et l’analyse. Merci de partager le lien de cette enquête avec votre famille et vos connaissances – en particulier avec les personnes qui n’appartiennent à aucune organisation juive afin de garantir la participation la plus large possible.

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Sujets
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Kehilat Kedem, la synagogue libérale de Montpellier

Kehilat Kedem s’inscrit dans le mouvement du judaïsme réformé. Notre synagogue vous accueille quelles que soient vos convictions, vos préférences personnelles, votre vie privée ou votre niveau de pratique religieuse. Elle propose un vaste éventail d’activités, ouvertes à tous. Kehilat Kedem est membre de la WUPJ et de Judaïsme en Mouvement (JEM).

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