2021
Kehilat Kedem a dit « oui » à JEM
Au terme d’un referendum interne auquel vous avez été très nombreux à répondre, Kehilat Kedem, à une importante majorité, a pris la décision d’adhérer à Judaïsme en Mouvement (JEM).
Mariage de raison : peser plus lourd ensemble que séparés pour faire avancer et reconnaître les valeurs du judaïsme progressiste en France aux côtés des autres courants du judaïsme. Mais aussi mariage d’amour, autour d’une vision partagée d’un judaïsme éclairé, dans le respect de la laïcité, et conforme à notre charte de valeurs. Et mariage pour le meilleur : l’étude, les offices, les rencontres, les cours et les échanges autour de projets communs, comme pour le pire : les combats actuels et à venir contre l’antisémitisme en France.
Kehilat Kedem se réjouit d’annoncer son adhésion au mouvement JEM, marquant ainsi le renforcement de ses partenariats avec les autres communautés juives libérales de France.
Qu’est-ce que cette adhésion à JEM change pour la communauté ?
Notre engagement dans la voie libérale s’en trouve renforcé, affirmé, affiché. En faisant partie du mouvement JEM, nous contribuons à défendre et valoriser les valeurs spécifiques qui nous sont chères : laïcité, égale dignité de tous les êtres humains, parité homme / femme (avec et aux côtés des hommes, les femmes comptent dans le mynian, elles montent à la Ttorah, mènent les offices, étudient, enseignent). Le mouvement libéral, c’est l’accueil de tous aux activités, quel que soit leur degré de pratique et de religiosité.
JEM, c’est le rassemblement de MJLF (Mouvement Juif Libéral de France) et de ULIF (Union Libérale Israélite de France) avec pour objectif de « réunir des hommes et des femmes pour se déployer partout en France et permettre aux jeunes, aux juifs isolés, aux couples mixtes, à tous, de venir à la rencontre de leur judaïsme ».
Judaïsme En Mouvement nourrit l’héritage de notre Tradition avec rigueur et respect dans un « esprit d’ouverture » et d’adaptation à l’évolution de nos sociétés. Une Tradition vivante et qui se vit, toujours renouvelée, orientée vers l’avenir, une Tradition soucieuse de transmission.
Le partenariat de Kehilat Kedem à JEM contribue à amplifier le combat pour une vision plurielle du judaïsme en France, et ce faisant, à se faire entendre plus fortement auprès des Institutions Politiques qui nous gouvernent. Rappelons que le mouvement libéral rassemble la majorité des juifs dans le monde et est reconnu … sauf en France.
Qu’est-ce qui ne change pas pour notre communauté ?
Notre indépendance, nos projets, nos façons de faire, nos habitudes, notre façon de prier, d’étudier, de se réjouir, de chanter, de partager, bref nos minhagim, demeurent intactes.
Qu’est-ce que ce partenariat nous apporte ?
Faire partie d’un réseau national qui défend les valeurs qui fondent Kehilat Kedem, c’est davantage de solidité, de reconnaissance et de soutiens concrets de toutes sortes : appuis et présences rabbiniques, reconnaissance et soutien pour les rites juifs, aides juridiques, meilleure accessibilité financière aux activités que proposent les synagogues partenaires (tarif adhérent), mise en relation des synagogues partenaires entre elles facilitée pour des projets communs…
Le partenariat de Kehilat Kedem à JEM, c’est une façon de s’inscrire dans la défense d’une vie juive traditionnelle et moderne, c’est aussi développer le sentiment d’appartenance à une grande famille ouverte et accueillante, appelée à croître, dans le respect de la dignité et de la liberté.
Le CA de Kehilat Kedem
2020
Les fêtes dans le texte : à travers la langue, questionner le rite
Un cours hebdomadaire animé par Jean-Pierre Albernhe, grammairien et enseignant à l’Institut protestant de théologie de Montpellier
Pour ce projet ambitieux nous avons choisi pour thème l’étude des fêtes juives, avec une traduction des textes s’y rapportant. Il ne s’agit pas d’un enseignement sur le sujet, mais d’un travail collaboratif de recherche. En étudiant les caractéristiques de chacune de ces fêtes, les textes bibliques associés, la langue hébraïque, les commentaires existants, chacun pourra faire profiter le groupe de sa compétence et de sa propre réception des textes. Nous prévoyons de nous retrouver une fois par semaine, soit en présentiel au CCJ, soit en visio-conférence. Un document regroupant l’ensemble de ces réflexions sera rédigé en commun.
pas de reponses, mais des questions
L’étude des textes bibliques n’a pas pour but, à notre sens, de trouver des réponses, de nous approprier des vérités toutes faites, mais d’ouvrir à un questionnement. Il s’agit d’interroger, à travers la langue, la multiplicité des sens. Oser ce questionnement, ne pas le fuir, c’est reconnaître notre humanité. Car la vérité de la dimension humaine ne peut être contenue dans les limites d’une réponse, mais peut se révéler dans l’ouverture d’une question.
S’engager dans une telle voie peut susciter quelques inquiétudes, tout particulièrement sur l’apprentissage de la langue hébraïque. « C’est de l’hébreu », « c’est du chinois », nos expressions ne manquent pour nous prévenir de la difficulté. De nombreuses traductions de qualité ont été déjà faites par des hébraïsants confirmés. Est-il vraiment utile d’en rajouter ? Oui, si l’on considère que toute traduction enferme nécessairement le sens. C’est pourquoi nous faisons le choix de repartir du texte original pour refaire notre propre cheminement.
Nos outils ne seront pas la seule grammaire, mais les multiples facettes de la langue hébraïque. Son caractère consonantique qui ouvre à une diversité d’interprétations, la spécificité du rapport au temps du système verbal, la mobilité des lettres et la valeur numérique accordée à chacune, le jeu de mot, la gematria…
C’est dans cet esprit de déploiement de toutes les possibilités d’interprétation que nous inviterons le rite traditionnel à s’arrimer à notre présent. Chemin exigeant mais constamment ouvert au questionnements de chacun.
Cours hebdomadaire en présentiel d’une durée de 2 heures, le mercredi de 14h30 à 16h30.