2023
La menora : un symbole branché, par le rabbin Yeshaya Dalsace
La menora est, à égalité avec la magen David, le symbole et logo le plus commun du judaïsme. Pourtant, une interdiction rabbinique pèse sur les chandeliers à sept branches, interdisant les familles juives d’en posséder, car la menora est supposée être unique : il s’agit en théorie d’un objet unique, autrefois abrité par le Temple. Autre paradoxe : la ménora du Temple n’était jamais vue par le peuple. De plus, la symbolique originelle de l’objet n’est pas très précise, même s’il est vraisemblable qu’il s’agisse d’une représentation stylisée du Buisson Ardent. Dans cette intervention, le rabbin Yeshaya Dalsace revient sur l’histoire et les mythes entourant la ménora.
Illustration : Luis Gonzalez – Unsplash
2023
La Hatikvah, histoire d’un hymne
Chose rare pour un hymne national, la Hatikvah se joue en mode mineur et ne comprend aucun élément martial. Quoiqu’assez similaire à la Moldau de Smetana, elle n’en est pas inspirée mais pourrait provenir de traditions communes. Petite histoire d’une grande musique, par Laurence Haziza, directrice du festival Jazz’n Klezmer.
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2023
Visions et songes dans la Bible – par Thomas Römer, du Collège de France
Visions, songes et états modifiés de conscience sont présents dans tous les textes religieux : nos prophètes, mais également, dans le christianisme, l’apôtre Paul, ou encore les visions angéliques de Mahomet. Comment la Bible parle-t-elle des visions et quelle place y donne-t-elle ?
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2023
Musar et Kabbale : Nefesh haHayyim/L’âme de la vie, de Rabbi Haïm de Volozine (1759-1821) – Cycle d’études, avec Georges-Elia Sarfati
Le groupe d’étude et de pensée juive de Kehilat Kedem existe depuis 2020. Les personnes qui le constituent se sont rencontrées à partir d’une réflexion et d’une recherche collectives qui a choisi l’éthique du judaïsme (Musar) comme son objet principal. Après avoir porté sur les grands thèmes, ainsi que sur les principaux exercices spirituels du Mouvement du Musar de Rabbi Israel Salanter (2020-2021), nous avons ensuite fait porter le travail sur des textes d’éthique empruntés au Talmud de Babylone (2021-2022), avant de nous orienter vers des textes issus de la Kabbale (2022-2023).
L’étude se poursuit à présent, avec un nouveau cycle, à partir d’une havruta centrée sur l’ouvrage : Nefesh ha Hayyim/L’âme de la vie. Cet ouvrage est classique à plus d’un titre : d’une part parce qu’il constitue une somme dans laquelle convergent l’inspiration éthique et l’inspiration mystique, d’autre part parce qu’il représente une somme de la pensée rabbinique, enfin parce que les thèses défendues par l’auteur marquent un tournant décisif vers la modernité. Voilà désormais près de deux siècles que le maître ouvrage de Rabbi Haïm de Volozine exerce une influence fertile sur de nombreux milieux d’études, ainsi que certains des penseurs du judaïsme les plus éminents (dont Emmanuel Lévinas).
Ce nouveau cycle est une invitation à approfondir ensemble la question de l’éthique pratique du judaïsme, en allant au cœur des grandes thématiques abordées par le Nefesh ha Hayyim. Evitant l’écueil d’une approche partielle et parcellaire de ce grand texte, nous proposons d’en suivre le développement d’ensemble, en nous attachant aux passages les plus significatifs d’un ouvrage qui est, au sens fort, un traité d’éthique et de métaphysique, destiné à renouveler le rapport concret au monde ainsi qu’à l’action dans le monde.