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Étiquette : Jacob

Home / Jacob
14décembre
2021

Vaye’hi : Israël est vivant

14/12/2021
Gérard Feldman
Parasha & haftarah de la semaine
0
Par Gérard Feldman

Cette paracha termine le livre de Bereshit sur une triste note : le premier verset annonce la fin de la vie de Yaacov-Israël à 147 ans (47, 28). Le dernier verset signe la mort de Iosseph à 110 ans (50, 26). Le livre de Bereshit se ferme. Il nous conduit tout droit vers le second livre de la Torah : Shemot.

Deux décès coup sur coup ! Et le début du livre de Shemot sera encore moins rassurant. Nous y apprendrons avec stupeur que Iosseph est oublié en Egypte, après seulement une génération ! Pire encore, le nouveau Pharaon et son peuple vont craindre et détester les Hébreux. Pour mieux les contenir, ils vont s’empresser de les réduire à une rude servitude. Grandeurs et illusions perdues de l’exil !!!

Pourquoi parler de la vie  (וַיְחִי ) quand tout semble mourir autour de vous ?

Après une parenthèse apaisée de dix-sept ans, le peuple hébreu subit. On se pose alors la question : pourquoi ce titre –וַיְחִי (vaye’hi/Il vécut) ? C’est un titre qui parle de la vie pour une paracha qui annonce bien des malheurs!

Nos Sages nous répondent par la voix de Rachi dans son commentaire du 49.33 : « Il expira et fut ajouté à ses pères ». Le mot « mort » n’est pas employé à son sujet, de sorte que nos maîtres ont enseigné : « Notre patriarche Yaacov n’est pas mort ! » (Ta‘anith 5b). Yaacov n’est pas mort pour une bonne raison : sa vie est indispensable, hier comme aujourd’hui, à l’existence même du peuple hébreu puis juif.

Ne pas mourir, comment cela se peut-il ?

Nous qui arrivons quatre mille ans après, nous avons tout loisir de vérifier pratiquement cette vérité. Malgré les terribles persécutions, malgré la Shoah, Israël est toujours vivant. Soixante seize ans plus tard, démographiquement nous commençons à retrouver les chiffres d’avant le génocide.  עם ישראל חי,(Am Israël ‘haï). Oui, le peuple d’Israël est toujours vivant comme le dit la chanson.

Yaacov lui-même le dit quand il va confier à ses fils ses derniers jugements et volontés : « Yaacov rassemble ses fils et il dit : ajoutez-vous que je vous raconte ce qui vous appellera dans les jours d’après. »

Yaacov-Israël a donc connaissance de ce que seront les jours d’après. Il y accompagne ses fils.  C’est bien pourquoi, chaque Shabbat nous bénissons nos fils, comme l’a fait notre patriarche, en leur disant : « Que ha Shem te mette au même niveau que Éphraïm et Manassé ».

Comment c’est possible ?  

Pas besoin d’une quelconque technologie sophistiquée. Pas besoin d’idéologie transhumaniste pour ce faire. Seulement deux conditions : un esprit pratique et une claire conscience du sens de la vie, et donc de l’histoire.

– L’esprit pratique ? Yaacov-Israël l’assume complètement en organisant la division du travail selon les compétences de ses fils qui sont annoncées par la signification de leurs noms. Le nom est un projet de vie. C’est un aspect très important de ses dernières paroles.

– Le sens de la vie ? Il se concentre dans les paroles adressées à Yéhoudah : le bâton ne s’écartera pas de Yéhouda dont le nom peut se traduire par « Judéen » ou « Juif » ou « celui qui dit merci à ha Shem ». C’est le premier Juif de la Torah, avant que ce nom apparaisse, en tant que peuple dans le Livre des Rois II (16, 6 ), et non dans le Livre d’Esther comme on le répète trop souvent.

Que dit Yaacov-Israël à Yéhoudah ? Qu’il tiendra le sceptre pour son peuple, lui et sa descendance, jusqu’à l’arrivée de Shilo, (un nom du Messie). Celui-ci réconciliera toutes les nations de la terre autour de ha Shem. La guematria de Shilo est 345. Elle peut associer à משה (Moshe/Moïse) ou à השמ (ha Shem) Lui-même. C’est aussi un nom pour définir un projet :  שמה (shamah veut dire « là-bas », c’est-à-dire,  « se projeter »).

Nous avons là une perspective historique très claire. La tâche du peuple juif est de faire progresser l’histoire vers l’entente des nations par la reconnaissance de ha Shem et de ses valeurs éthiques.

La guematria de Yéhoudah est 30. On peut la rapprocher de  הוּא־חי (hou ‘haï)   qui signifie : «  il est vivant ». Yaacov a-t-il su le rôle de Yehoudah dans le stratagème qui lui a fait croire à la mort de Iossef, quand ses frères ont ramené sa tunique trempée dans le sang d’un chevreau (37,31) ? Très possible car il lui dit : « lionceau de lion, de la lacération, mon fils, tu es monté »(49,9 ). Mais, finalement,  le sang se transforme en jus de raison. « on lavera son vêtement dans le vin, et dans le sang des raisins de la tunique » (49,11). Le sang se transforme en vin : il pardonne.

Iossef lui-même pardonnera. Il dira à ses frères : je ne suis pas Elohim pour vous juger, et Elohim a transformé le mal en bien. (50, 19 et 20). On apprend, au passage, que toute conception manichéiste du monde est étrangère au judaïsme.

Nous avons là un renversement extraordinaire de situation !!!  Yéhoudah était au plus bas dans la paracha « vayechev » ( c.38). Il serait même mort, seul, ignoré de tous, sans descendance, hors l’intervention décisive de sa belle-fille Tamar qui va défier toutes les lois pour sauver l’avenir du peuple hébreu !

Iosseph, de son côté, réussissait merveilleusement en exil. Il n’exprimait aucun désir de retourner en Kenaan, cette terre donnée par ha Shem. Il préfigurait ainsi le Juif assimilé à son pays d’accueil. L’Alliance entre ha Shem et le peuple hébreu se délitait donc de toute part.

Et maintenant les frères autrefois ennemis se rassemblent autour de Iosseph. La réconciliation dure. Iosseph se rappelle alors  Kenaan. Il veut que ses os y soient ramenés. Moshe (Moïse) se chargera de sa dépouille en sortant d’Egypte.  Iéoshouah (Josué), un descendant de Iosseph, le ramènera en Kenaan : « Quant aux ossements de Joseph, que les enfants d’Israël avaient emportés d’Egypte, on les inhuma à Sichem, dans la pièce de terre que Jacob avait acquise, pour cent kecita, des fils de Hamor, père de Sichem, et qui devint la propriété des enfants de Joseph. » (Yéhoshouah, 24,32 – trad. rabbinat)

Ni la déchéance de Yéhoudah, ni l’exil de Iosseph n’ont dissous le peuple hébreu et son alliance avec ha Shem, De même, beaucoup plus tard, ni l’assimilation dans l’Emancipation, ni la Shoah n’empêcheront la renaissance de l’Etat d’Israël. Mieux encore la tradition annonce un Messie de Iosseph et un Messie de David (et donc de Yehoudah, qui se succéderont et se compléteront (Soucca, 52a).

L’humanité a besoin d’un peuple hébreu fort pour vivre. Ha Shem nourrit son Alliance au-delà des défaillances de ceux qui la portent.

IsraelJacobJoseph
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21novembre
2021

Vayéchev : La sagesse du mouvement

21/11/2021
Bonnie Buckner
Parasha & haftarah de la semaine
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Par Bonnie Buckner, membre de Kehilat Kedem

 

“Et Jacob s’installa dans le pays où son père avait séjourné, dans le pays de Canaan.”

Notre parasha commence par ce qui ressemble à une fin. Après toutes les épreuves au pays de la tromperie, le long service rendu à Laban à Paddan-Aram pour l’acquisition de ses femmes, et après toutes les épreuves du voyage de retour – la rencontre effrayante avec son frère, la débâcle avec Dinah à Shechem, la perte de Rachel et la naissance douce-amère de Benjamin, et la mort de son père Isaac – Jacob s’installe enfin. Le sentiment de soulagement après les défis déchirants de la parasha précédente est palpable. Nous, le lecteur, soufflons avec lui.

Cela ressemble à une fin, mais cela devrait être un début. Dans le style classique de la Torah, la parasha précédente se termine par la généalogie de la lignée d’Ésaü après la mort d’Isaac. Ce qui devrait venir ensuite, c’est l’irruption sur la scène d’une nouvelle lignée – pas simplement un récit d’enfants, mais une nouvelle ligne de pensée, d’être, d’agir de Jacob, l’autre fils. Parce que la généalogie dans la Torah n’est pas simplement un document historique, elle est un présage. D’un maillon de la chaîne de l’histoire à l’autre, par la généalogie, la Torah trie et discerne entre énergies et impulsions, faux départs et vrais chemins, désherbe, sème et cultive le jardin de l’humanité.

Que veut dire s’installer ?

Le premier exemple se  trouve dans Bereshit, qui clôt les événements décevants de l’expulsion du jardin, et celui des frères meurtriers Caïn et Abel, en concluant d’abord l’histoire de Caïn avec sa brève généalogie qui est ensuite rapidement suivie d’un récit de la lignée d’Adam, à travers Sheth, qui nous amène à Noach, la graine d’un nouveau commencement de l’humanité. Dans la parasha Noach, la « fin » de cette histoire est la généalogie de Shem qui nous mène à Avram (Abraham), la semence et le début du peuple juif. La parasha Haye Sarah se termine par la généalogie de Ismaël, fermant cette lignée, de sorte que la parasha suivante, Toledot, commence par une nouvelle généalogie, celle d’Isaac, à travers Abraham, qui est le début de la lignée.

Pas Caïn et Abel, mais Sheth, créé à « l’image » d’Adam (Genèse 5,3). Non pas l’humanité qui a mal tourné, mais Noach, la relève, celui qui a marché avec Dieu. Pas Yishmael, qui s’est rebellé contre la voie d’Abraham, mais Isaac qui s’est sacrifié pour elle. Pas Esaü, qui a ignoré les enseignements, mais Jacob qui est venu des tentes de l’apprentissage (Genèse 25,27).

Et maintenant, avec la mort d’Isaac dans la parasha de la semaine dernière Vayishlach et la généalogie finale d’Ésaü, nous devrions arriver au début de la lignée suivante : Jacob. Jacob, le troisième patriarche, qui a travaillé si dur contre vents et marées avec Laban pour générer (et qu’est-ce que la généalogie sinon la génération), et qui est sur le point de récolter les fruits de son travail. Et pourtant, Jacob s’installe.

Qu’est-ce que ça veut dire quand on s’installe ? Le Sanhédrin (106a) nous dit que le terme vayeishev, « installé », “préfigure toujours le deuil/le chagrin”. Partout où l’on trouve l’établissement et la tranquillité, Satan accuse. Le commentaire de Rachi rappelle le midrash qui dit,  lorsque les justes attendent avec impatience la tranquillité du Saint-Béni soit-Il : « Les justes ne sont-ils pas satisfaits de ce qui leur est réservé dans le monde à venir et s’attendent à vivre à l’aise dans ce monde, également !’

Quelque chose ne va pas dans l’installation de Jacob. La phrase est encore plus curieuse : on nous dit que Jacob s’installe alors que son père avait séjourné. S’installer, c’est s’arrêter; séjourner, c’est se déplacer. S’arrêter apporte du chagrin, un potentiel de mal, voire une riposte de Dieu. Le séjour, le mouvement, cependant, est inscrit dans le plan de notre peuple. Notre premier patriarche, Abraham, a reçu l’ordre de quitter tout ce qui lui était familier – sa patrie, son lieu de naissance et la maison de son père. Sa vie est une vie de voyage, vers le pays et à travers le pays, jusqu’en Égypte et retour. Isaac, lui aussi, doit partir à Gerar pendant la famine ; Dieu lui dit « séjourne dans ce pays et je serai avec toi (Gen 26,3) ». La valeur du mouvement est implicite.

Mais quelle valeur ? Le mouvement est semé d’embûches. Abraham risque sa vie pour faire la guerre aux rois dans le nouveau pays et manque de perdre Sarah aux mains de Pharaon et Avimelek en Égypte et à Gerar. Isaac s’affronte à Avimélek au sujet de Rebecca puis des puits. C’est peut-être cet aspect même qui rend le mouvement si important. C’est à travers ces mouvements que les Patriarches rencontrent des épreuves. Les épreuves nous poussent à nous développer, éliminant le doute et l’arrogance, l’hésitation et la surenchère. Comme la pierre à aiguiser, les mouvements dans le monde extérieur, et toutes les rencontres qu’ils engendrent, évoquent des mouvements dans notre « moi » intérieur, aiguisant et affinant notre caractère.

Joseph, un rêveur qui bouge

Jacob, dont le voyage depuis son lieu de naissance, la maison parentale, les bras de sa mère et la portée du père est appelé par les sages un « deuxième Lekh-Lekha », s’est déplacé. Mais il s’est ensuite installé/fixé. Contrairement à son père et son grand-père, il s’est arrêté avant d’aller jusqu’au bout, s’installant avant de générer le fruit de ces voyages laborieux. Aller jusqu’au bout est essentiel. Abraham est littéralement celui qui franchit les frontières. Son fruit, Isaac, se pose sur le bois de l’autel, prêt à aller jusqu’au bout en sacrifice. Aller jusqu’au bout génère quelque chose de nouveau. S’arrêter avant d’y arriver est un voyage incomplet. Rien de nouveau ne se crée, rien ne continue. Peut-être même que quelque chose meurt (le deuil mentionné dans la parasha).

“Ce sont les descendants de Jacob: Joseph (Genèse 37,2).” Dans une brève déclaration qui laisse perplexe, juste après celle de l’installation de Jacob, il nous est dit que Jacob a des descendants. Mais un seul est mentionné : Joseph. Joseph, le fils préféré, le fils que Jacob aime, le fils de sa vieillesse (Genèse 37,3). Nous entendons dans cette description, l’écho de la manière dont Dieu a décrit Isaac à Abraham quand il lui a ordonné de l’emmener au mont Moriah pour le sacrifier. Nos oreilles se tournent vers le rôle de Joseph: Joseph doit être sacrifié, abandonné, renvoyé (Genèse 37,13). Grâce à Joseph, Jacob sera arraché à son confort établi. Comme dans un film d’ombres chinoises, nous voyons, sur fond de ressentiment grandissant de la part des frères, Jacob appeler Yossef et lui dire : «Vas-y ! Je t’enverrai vers eux (Genèse 37,13) ». Dans un pathos poétique et dramatique, nous lisons le cri de Jacob lorsqu’il apporta le manteau ruisselant de sang : « Une bête sauvage l’a mangé ! Joseph a été déchiré ! Déchiré! Et Jacob déchira ses vêtements (Genèse 37,33- 34) ». Déchiré, déchiré, déchiré. Arraché à son étreinte par les dents tranchantes d’un animal sauvage (1).

Qui est Joseph sinon un rêveur ? Et un rêve, qu’est-ce que c’est sinon les imaginations à l’état brut de la plus grande passion de notre cœur, ce que nous osons réaliser, au-delà des limites que nous nous fixons ?

« La famille de Jacob sera un feu et la famille de Joseph sera une flamme. (Ovadiah 1,18). » Les braises, qui brulent lentement et qui ont coutume de s’installer et de mourir en Jacob, comme du charbon, lorsqu’elles sont agitées par le rêveur, s’allument à nouveau dans une flamme et bondissent dans le monde. Prêt à partir, même quand cela signifie affronter la sauvagerie – à la fois les terreurs extérieures et les énergies sauvages des possibles qui nous arrachent à la complaisance.

Jacob s’installe, mais Joseph s’en va. Le rêveur avance, s’élançant dans le monde pour nous amener, nous qui sommes en retard, pour nous mettre en face de nos destinées, même si nous sommes réticents à les affronter. Par Joseph, Jacob ira enfin en Egypte, où la graine d’un destin national germera, celle d’une lignée familiale, tribale. Et où, parce que tout est cyclique, nous nous retrouverons à nouveau bloqués, attendant qu’une autre semence, Moïse, nous libère.

  1. Avivah Gottlieb Zornberg met l’accent sur le terme « déchiré » dans l’histoire de Joseph dans son commentaire sur la Genèse. Genesis: The Beginning of Desire (1995). Jewish Publication Society.

English version

“And Jacob settled in the land where his father had sojourned, in the land of Canaan.”

Our parasha begins with what sounds like an ending. After all the travails in the land of deceit, the long service to Laban in Paddan-Aram for the acquisition of his wives, and after all the travails of the journey home – the fearful meeting with his brother, the debacle with Dinah at Shechem, the loss of Rachel and the bittersweet birth of Benyamin, and the death of his father Isaac – Jacob finally settles. The sense of relief after the heart-wrenching challenges of the previous parasha is palpable. We, the reader, exhale with him.

It sounds like an ending, but it should be a beginning. In classic Torah style the previous parasha ends with the genealogy of the line of Esau following the death of Isaac. What should come next is the bursting onto the scene of a new line – not simply a recounting of children, but a new line of thinking, being, acting, vis-à-vis Jacob, the other son. Because genealogy in the Torah is not simply historic record, it is portend. From one link in the chain of history to another, through genealogy the Torah sorts and discerns between energies and impulses, false starts and true paths, weeding and sowing and cultivating the garden of humanity.

The first example we find in Beresheit, which closes the disappointing events of the expulsion from the garden, and that of the murderous brothers Cayin and Hevel, by first concluding the story of Cayin with his brief genealogy which is then quickly followed with a recounting the line of Adam, through Sheth, that takes us to Noach, the seed for a new beginning of humanity. In parasha Noach, the ‘end’ of that story is the genealogy of Shem bringing us to Avram (Abraham), seed and beginning of the Jewish people. Parasha Chaye Sarah ends with the genealogy of Yishmael, closing that line, so that the next parasha, Toledot, begins with a new genealogy, of Isaac, through Abraham, which is the beginning of lineage.

To settle is to stop, to sojourn is to move

Not Cayin and Hevel, but Sheth, made in the ‘image’ of Adam (Gen. 5:3). Not humanity gone awry, but Noach, the relief, the one who walked with God. Not Yishmael, who rebelled against Abraham’s way, but Isaac who sacrificed himself to it. Not Esau, who disregarded the teachings, but Jacob who came from the tents of learning (Gen. 25:27).

And now, with the death of Isaac in last week’s parasha, Vayishlach, and the concluding genealogy of Esau, we should come to the beginning of the next line: Jacob. Jacob, the third patriarch, who worked so hard against so many odds with Laban to generate (and what is genealogy but generation), and who is at the very point of fruiting from such work. And yet, Jacob settles.

What does it mean when one settles? The Sanhedrin (106a) tells us that the term vayeishev, settled, ‘always foreshadows grief’ – wherever one finds settling and tranquility the Satan accuses. Rashi’s commentary includes the midrash that when the righteous look forward to tranquility the Holy One, Blessed be He says ‘Are the righteous not satisfied with what is stored up for them in the World to come that they expect to live at ease in this world, too!’

Something is amiss in Jacob’s settling. The sentence is even more curious: we are told that Jacob settles while his father had sojourned. To settle is to stop; to sojourn is to move. Stopping brings grief, the potential for evil, even a retort from God. Sojourning, movement, however, is written into the blueprint of our people. Our first patriarch, Abraham, is told to leave everything familiar – out of homeland, birthplace, and house of the father. His is a life of journeying, to the land and through the land, down to Egypt and back. Isaac, too, has to leave to Gerar during famine; God tells him “sojourn in this land and I will be with you (Gen. 26:3)”. Value is implied in movement.

But what value? Movement is fraught with danger. Abraham risks life to war with the Kings in the new land, and nearly loses Sarah to both Pharaoh and Avimelech in Egypt and Gerar. Isaac skirmishes with Avimelech over Rebecca and then the wells. Perhaps it is this very aspect that makes movement so important. It is through these movements that the Patriarchs encounter trials. Trials cause us to develop, chiseling away doubt and arrogance, hesitancy and over-reaching. Like stone sharpening stone, movements in the outside world, and all the encounters they engender, evoke movements in our inner self, sharpening and honing our character.

Jacob settles, but Joseph goes

Jacob, whose journey from his birthplace, parental home, mother’s arms and father’s reach is called by the sages a “second Lekh-Lekha”, did move. But then he settled. Unlike his father and grandfather, he stopped before going all the way, settling before generating the fruit of these laborious journeys. Going all the way is critical. Abraham is the literal boundary crosser. His fruit, Isaac, sets himself on the wood of the altar, ready to go all the way as sacrifice. Going all the way generates something new. Stopping before you get there is an incomplete journey. Nothing new is created, nothing continues. Perhaps, even, something dies (the grief mentioned in the parasha).

“These are the descendants of Jacob: Yosef (Gen. 37:2).” In a brief, perplexing statement following just after the one of Jacob settling we hear that Jacob has descendants. But, only one is mentioned: Yosef. Yosef the favored son, the son Jacob loves, the son of his old age (Gen 37:3). We hear in this description echo of how God described Isaac to Abraham in his call to take him to Mount Moriah to sacrifice. Our ears tune to the role of Yosef: Yosef must be sacrificed, let go of, sent away (Gen. 37:13). Through Yosef Jacob will be torn from his settled comfort. Like a shadowed movie we see, against the backdrop of building resentment by the brothers, Jacob calling Yosef and telling him to “Go! I will send you to them (Gen. 37:13)”. In dramatic poetic pathos we read Jacob’s cry when brought the coat dripping in blood: “A wild beast has eaten him! Yosef has been torn! Torn! And Yaakov tore his garments (Gen. 37:33-34)”. Torn, torn, tear. Ripped from his grasp by the cutting teeth of a wild animal (1).

Who is Yosef, but a dreamer? And a dream, what is it if not the wild imaginings of our greatest heart passion, what we dare to achieve, beyond the limits we set for ourselves?

“The family of Jacob will be a fire and the family of Joseph will be a flame.. (Ovadiah 1:18).” The slow burning embers that have wont to settle and die down in Jacob, like coal, when stirred by the dreamer spark again into a flame and leap forward into the world. Ready to go, even when it means facing the savage – both the terrors without and the wild energies of possibility that rip us from complacency.

Jacob settles, but Joseph goes. The dreamer advances, flaming forth into the world to bring us who lag behind into our destinies, however reluctant we are to face them. Through Joseph, Jacob will finally go to Egypt, where the seed of a national destiny will sprout from that of a family, tribal lineage. And where, because everything is cyclical, we will again get stuck, waiting for another seed, Moses, to pull us free.

  1. Avivah Gottlieb Zornberg emphasizes the wording of ‘torn’ in the Joseph story in her commentary on Genesis. Genesis: The Beginning of Desire (1995). Jewish Publication Society.

 

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19novembre
2021

La haftarah de Vayichla’h

19/11/2021
George-Elia Sarfati
Parasha & haftarah de la semaine
0
Par Georges-Elia Sarfati
(Ovadiah  1, 1-21)

Les Sages ont choisi un extrait des prophéties d’Ovadiah pour faire écho aux enseignements de la sidra Vayichla’h. Le Livre d’Ovadiah est le plus bref des livres prophétiques. Il témoigne contre l’attitude d’Edom au moment où Babylone attaqua la Judée (-586). Alors, la population d’Edom collabora avec les envahisseurs.

L’oracle d’Ovadiah s’ancre indirectement dans la sidra, puisqu’il actualise la scénographie du différend Jacob/Esaü. Il fait fond sur le thème des deux frères faisant mouvement, dans l’anticipation probable d’un affrontement armé (Gn 32, 7-9 ; 12 ; Gn. 33, 1). Si toutefois dans le récit biblique, la violence est surmontée, à la grande surprise de Jacob (Gn. 33, 4), à l’époque d’Ovadiah, le différend Jacob/Esaü eut pour scène la violence de la guerre.  Quoiqu’indirectement : Esaü s’était contenté de témoigner son inimitié à Jacob, en prêtant main forte aux oppresseurs de ce dernier. C’est ainsi que le prophète retrouve dans l’actualité de son époque le trait d’orgueil virulent si caractéristique d’Esaü : « (Ov. 1, 2-3)- Voici, je te fais petit parmi les peuples, tu es méprisable au possible. L’infatuation de ton cœur t’a égaré, ô toi qui habites les pentes des rochers, qui a établi ta demeure sur les hauteurs et qui dis en toi-même : « Qui pourrais me faire descendre à terre ? »

La Sidra a fixé une catégorie de signification durable : « Esaü c’est Edom » (36, 6). Edom, on s’en souvient, que la tradition rabbinique associe invariablement à l’Occident. Dans l’antiquité, Edom tira profit des malheurs de Juda, comme le lui reproche la prophétie. Mais aujourd’hui, de quel modèle de société se rapproche le plus la figure d’Edom ? Sans doute d’une civilisation qui a conservé ce même trait d’orgueil, mais cette fois en puisant ce motif de satisfaction de soi dans la puissance matérielle, imbue de ses prouesses techniques, mais qui écrase quiconque ne participe pas à son dynamisme. Dans ce contexte, l’équivalent grec d’Esaü pourrait bien être Prométhée qui, après avoir rivalisé avec le monde divin au profit de l’humanité, se serait retourné contre elle. En ce sens, Jacob n’a jamais cessé de subir les égarements d’Edom, c’est-à-dire les conséquences de son intérêt le plus immédiat.

Il semble qu’Ovadiah ait aussi prophétisé pour l’époque toujours retentissante du sombre XXe siècle – ce temps du désarroi radical de Jacob, où Esaü se fit complice – sinon témoin passif – de la persécution de son frère : « (Ov. 1, 11-14) – Le jour où tu te postas comme spectateur, alors que les barbares emmenaient son armée captive, que l’étranger envahissait ses portes et partageait Jérusalem au sort, – toi aussi tu fus comme l’un d’eux. Ah ! Cesse donc d’être un témoin complaisant du jour de ton frère, du jour de son malheur, de triompher des fils de Juda au jour de la détresse ! Cesse de franchir la porte de mon peuple au jour du revers ; au jour du revers, ne te repais point, toi aussi du spectacle de ses maux ; au jour du revers, ne fais pas main basse sur ses richesses ! »

Ces mots connotent encore ce que fut le destin de Jacob en Europe, livré au déferlement d’une barbarie fondée sur la terreur . A l’endroit de Jacob, cette barbarie usa d’abord de la médisance, puis en vint au pillage de ses biens, ainsi qu’au massacre. La même Europe, une fois revenue à ses traditions de « liberté », aliéna une nouvelle fois son sens de la morale, en vertu d’une éthique qui la rendit encore « témoin complaisant du jour du malheur » : de 1967 aux années 2000. Peut-être assistons-nous encore aux nouvelles métamorphoses d’Edom ?

L’oracle anticipe encore de loin  ce que sera et ce qu’est désormais la renaissance de Jacob/Israël, évoquant d’abord le rétablissement de celui-ci sur sa terre. Il s’en fallut de peu qu’aucun fils de Jacob ne revoie le mont Sion : « (Ov. 1, 17-18)- Mais sur le mont Sion un débris subsistera et serra une chose sainte, et la maison de Jacob rentrera en possession de son patrimoine. »

La pénétration de vue de la prophétie vient de ce qu’elle inclut les modalités de détail du Retour, de ses étapes comme de ses formes successives : « (Ov., 1 18)- La maison de Jacob sera un feu, la maison de Joseph une flamme, la maison d’Esaü un amas de chaume (…) c’est l’Eternel qui le dit. »

Comment comprendre aujourd’hui : « la maison d’Esaü (sera) un amas de chaume (…) C’est l’Eternel qui le dit » ? Il ne faut certainement pas y lire l’expression d’un désir vindicatif, mais plus certainement y voir le fait qu’Esaü s’est discrédité tout seul, et qu’il subit les effets contraires de son refus de reconnaître la fraternité de Jacob. Il nous suffit de savoir que c’est l’Eternel qui le dit, pour donner à penser… Aussi, les choses ont-elles assez peu changé : c’est toujours de manière indirecte qu’Esaü, sous les dehors de la langue de bois, mène une guerre indirecte à Jacob. Avec le retour de Jacob sur sa Terre, l’histoire même d’Edom s’éclaire autrement, puisque c’est proprement la sagesse des nations qui est prise de court. Il s’agit en effet pour Jacob de se réapproprier avec sa Terre, les noms hébraïques de ses lieux : « (Ov. 1, 19)- Le Midi héritera de la montagne d’Esaü, et la Plage, du territoire des Philistins ; ils reprendront la campagne d’Ephraïm et la campagne de Samarie, et Benjamin le pays de Galaad. »

Le processus historique en cours engage aussi bien le mouvement des ramifications culturelles de Jacob, dispersées parmi les nations, qui ont peu à peu consenti au mouvement de montée (alyot), marquant ainsi leur ré-enracinement concret : « (Ov. 1, 20)- Et les exilés de cette légion d’enfants d’Israël, répandus depuis Canaan jusqu’à Sarefat, et les exilés de Jérusalem, répandus dans Séfarad, possèderont les villes du Midi. »

Comment ne pas s’étonner de la résonnance de certains toponymes ? Si Jérusalem demeure le « point de mire » de cette histoire, en revanche les noms de Sarefat, et de Séfarad, se connotent d’espaces et de temporalités longues qui l’ont renouvelée. A la diversité des régions, s’est ajoutée la fidélité des noms. A la pointe de la vision prophétique, se profile la réunification de Jérusalem, reconquise par « l’armée de Jacob » : « (Ov. 1, 21)- Et des libérateurs monteront sur la montagne de Sion, pour se faire les justiciers du mont d’Esaü ; et la royauté appartiendra à l’Eternel. »

Il importe ici de souligner que l’exaltation de la libération collective ne se dissocie pas d’un enseignement de musar. Ce dernier s’avère intrinsèquement lié à l’image du « Jour de YHWH », qui annonce dans la littérature hébraïque la grande exigence d’une justice transcendante, qui ne fait exception de personne : « (Ov. 1, 15-16)- Quand approchera le jour du Seigneur pour toutes les nations, – comme tu as fait, il te sera fait, tes œuvres retomberont sur ta tête. »

Cette vision fertile nous parle et nous porte encore, elle éclaire le présent qui succède au plus long des exils : c’est avant l’épreuve de la rencontre avec Esaü que Jacob fut renommé Israël (Gn. 32, 25-33), et c’est après qu’il s’est distingué de cette fraternité contraire, que Jacob, au bout de ses épreuves,  a été confirmé dans le nom d’Israël (Gn. 35, 9-10). C’est là tout le sens de l’épreuve surmontée dans la transfiguration de soi.

 

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15novembre
2021

Vayichla’h : Bal tragique à Pénouel et à Shalem

15/11/2021
Gérard Feldman
Parasha & haftarah de la semaine
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Par Gérard Feldman

La paracha se divise en 4 parties :

a- La rencontre de Yaacov avec Essav, son frère faux jumeau. La veille de cette rencontre Yaacov fait ce fameux rêve où il se bat avec un homme (Ish en hébreu). A la fin du combat, cet être  lui enjoint de changer de nom pour s’appeler Israël

b- Le viol de Dinah, fille de Yaacov et Léah, et la terrible vengeance de Lévi et Shimon. Encore plus fort que les lynchages médiatiques de « me too ».

c- Bethel en Kenaan,  lieu du changement de nom effectif pour Yaacov. C’est dans ce lieu que cette transformation est officialisée par ha Shem. Rahel meurt en couches.

d- La présentation des Toledot  (engendrements) de Yaacov-Israël (35, 22-29) et aussi d’Essav-Edom (tout le chapitre 36 ,soit 43 versets !) Auparavant les deux frères enterrent leur père Its’haq ensemble.

Attardons-nous sur cet enterrement. Cela ressemble à l’enterrement d’Avraham. Its’haq et Ishmaël, les deux demi-frères ennemis, s’étaient retrouvés alors pour l’occasion. Mais il y a une grande différence ! Pour l’enterrement d’Avraham,  Its’haq précédait Ishmaël dans le texte (paracha ‘Hayé Sarah 25, 9). Et les Sages y ont vu la reconnaissance par Ishmaël de la primauté d’Its’haq.  Par contre, dans cette paracha,  c’est Essav qui arrive en tête, suivi de Yaacov (35,29) ! La Torah a-t-elle d’un seul coup, et sans prévenir, inverser ses priorités ?  Essav serait-il (re) devenu l’aîné en dépit de son renoncement à ce privilège pour un plat de lentilles rouges  ?

La haftarah Ovadia et Hosheah/Osée : détruire Essav

On pourrait s’attacher longuement à chacune de ces parties, mais c’est sur cet aspect final de la paracha que je vous propose de réfléchir. J’y suis encouragé  par notre tradition. Celle-ci, en effet, nous guide dans nos choix grâce aux haftarot.

Pour Vayichla’h, deux lectures nous sont proposées : Ovadia, 1 en entier et/ou Osée/Hoshéah 11, 7-11 et  12,13 à 14,10.

Que nous disent-elles ?

« Levez-vous, levons-nous contre elle à la guerre ! Voici petit (Israël), je te donne parmi les nations toi, le très méprisé. » (Ovadia 1, 1-2).  Puis : « A cause de ta cruauté contre ton frère Yaacov, tu (Essav) seras couvert de honte et ta ruine sera éternelle ». Ovadia prédit la destruction d’Essav. Et si ce n’est pas assez clair, il ajoute : « La maison d’Essav n’aura pas de survivant car ha Shem a parlé » (Ovadia 1,18).

Hoshéah (Osée) pointe aussi du doigt Essav, le rendant responsable de la fuite de Yaacov en Aram, et du triste sort qu’il y a enduré durant vingt et un ans. «  Yaacov a fui au champ d’Aram, et Israël a servi pour une femme, et pour une femme il a gardé ». (Hoshéah/Osée 12,13).

Le dernier sera le premier ?

Nous restons donc perplexes. Essav est appelé à la ruine à cause de sa cruauté mais il est mis à l’honneur en étant cité en premier à l’enterrement d’Its’haq. De plus, tout un chapitre est consacré à sa descendance. C’est même lui qui termine la paracha !?

Cela pourrait paraître relever d’un détail de l’histoire. Cela l’est moins, si on se rappelle que dans notre tradition Essav représente Rome dont l’impérialisme sévit jusqu’à nos jours sous des formes diverses, alors que Yaacov est Israël, le peuple qui a été choisi pour porter le projet de ha Shem et qui l’a accepté. La pratique de la force brutale l’emporterait-elle sur la pratique de la spiritualité.

La Torah nous montre ici – comme très souvent – que son propos ne se réduit pas à un combat entre les bons et les méchants. La Torah n’est pas un manichéisme. Mais au contraire elle est d’une aide formidable pour analyser le présent et envisager l’avenir. Quelle est cette réalité ? Celle qui s’est effectivement produite dans l’histoire des hommes : la victoire des impérialismes successifs et le combat permanent d’Israël pour faire progresser les Dix Paroles. Mais l’histoire nous montre aussi – comme l’ont dit nos prophètes –  que les impérialismes ne sont pas éternels, qu’ils se détruisent les uns les autres, mais aussi que les Dix Paroles progressent au sein de l’humanité. Hitler, Staline et Mao furent les derniers dictateurs à afficher ouvertement une foi sans faille dans le seul rapport matériel des forces. Encore furent-ils, eux aussi, portés par des croyances sensées donner sens à leurs crimes.

Faire taire Essav… pour lui donner la parole

En mettant en valeur la descendance d’Essav, la Torah annonce ce qui va réellement dominer pour une longue période la vie des hommes. C’est ce qui formatera les conditions d’existence, et souvent de survie, d’Israël.

Mais elle annonce plus encore : la capacité d’Essav a retrouvé le chemin de ses pères, quand il aura pris conscience que la force brute ne conduit qu’à la ruine. On trouve des signes de cela dans la Torah et dans le midrash.

Dans la Torah, comme le note Pierre-Henri Salfati dans son commentaire de la parasha Toledot sur Akadem, Yaacov et Essav représentent ensemble les temps messianiques où toutes les nations reconnaîtront la Torah après avoir tenté d’en effacer ses origines  tout en se les appropriant. Et ces temps approchent puisque c’est au 6° millénaire (Yom ha Shishi – sixième jour – de Berechit) que l’Adam d’avant la faute sera reconstitué.

C’est ainsi qu’on peut comprendre pourquoi Its’haq a préféré Essav. Il a complètement conscience des limites de son aîné. Mais justement, parce qu’il en a conscience, il souhaite le soutenir, plus que Yaacov qui, lui, s’est tourné spontanément vers la spiritualité. C’est dans cette même logique qu’on peut comprendre qu’Essav soit cité en premier à l’enterrement du père.

Le traité Kétoubot (111b) nous raconte aussi que la tête de Essav, et seulement elle, est enterrée à Makhpela avec les patriarches et matriarches. Pourquoi ? Parce que le faux jumeau s’est opposé à l’enterrement de Yaacov-Israël dans la célèbre caverne. Il hurlait que c’était sa place à lui ! C’est alors qu’un petit-fils de Yaacov,  ‘Houshim ben Dan, le décapita. Les enfants d’Essav emmenèrent son corps. N’est-ce pas une jolie manière de faire place à la spiritualité d’Essav en parlant à sa tête et non à son c…orps ?

Marcher sur ses deux pieds : inspirer la crainte et proposer la fraternité

Cette paracha est donc capitale pour comprendre les rapports des Juifs à leur environnement. S’ils veulent rester fidèles à ha Shem et à la Torah il leur faut marcher sur deux pieds :

–  Affronter sans état d’âmes ceux qui veulent nous détruire (Essav/Edom) ” Il combattit avec lui”, c’est Samaél, l’ange d’Éssav qui voulait le (Yaacov) tuer. [Midrash Tanhouma Vayishla’h, 8). Yaacov a combattu jusqu’au bout à Pénouel, y compris au prix de son intégrité physique qu’il a échangé contre une élévation morale. Ne jamais oublier qu’Amaleq descend d’Essav !  Leur opposer une force supérieure qui nous vient de ha Shem est le seul moyen de les faire réfléchir sur eux-mêmes.

L’épisode du massacre du clan de ‘Hamor pour venger Dinah, dans cette même paracha, s’inscrit dans cette logique. Elle contrebalance les tentatives de Yaacov pour amadouer Essav lors de leur rencontre. Yaacov conscient de la force supérieure d’ Essav n’est pas certain du soutien de ha Shem. Il préfère  proposer des cadeaux à son frère menaçant, exactement  comme les Juifs de l’Exil tenteront de se faire bien voir de leurs puissances tutélaires.  Le bouc émissaire de Kippour n’est-il pas aussi un cadeau pour faire taire (adoucir ?)  Essav (et ses semblables) ?  Et Essav n’habite-t-il par Seïr ( שעיר ) et le « bouc émissaire »  ne se dit-il pas :  séir Azazel (  שעיר לעזאזל ) ?

C’est d’ailleurs pourquoi Yaacov va critiquer Lévi et Shimon pour leur massacre intempestif à Shalem, ville de Shikhem. Non pour des raisons humanitaires ! Mais parce qu’il a peur que tous les peuples du coin  se retournent contre lui. Il leur reproche ce manque de retenue indispensable , à son avis, pour se faire accepter par les goïm (nations). Mais c’est le contraire qui se produit. Lui et sa famille purent rentrer en Kenaan – à Bethel – sans être inquiétés, justement  parce qu’ils inspiraient la crainte, sous la protection de ha Shem.

– Inspirer la crainte peut être nécessaire, mais ce n’est pas une issue à long terme. Il faut aussi  considérer les autres nations dans leur potentialité spirituelle. Ces nations ne se sont-elles pas  détachées d’Israël,  et au fond d’Adam Richon (premier Adam)  lui-même ? Ne sommes-nous pas tous issus d’Adam, de Noa’h, et pour Essav, d’Avraham et d’ Its’haq ? Bien entendu, ces deux aspects se mélangent et se gèrent selon les rapports de force du moment.

Mais tout cela ne doit pas non plus nous faire oublier que Yaacov-Israël et Essav-Edom résonnent en chacun de nous. Il s’agit aussi d’un combat intérieur. La question se pose à nous à tout instant : en prenant la bénédiction d’Essav, Yaacov n’a-t-il pas aussi acquis de sa personnalité ? Changer de nom prend alors ici tout son sens, Yaacov devient Israël.

 

 

 

 

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  • Appel de JEM : “Soutenons les Juifs d’Ukraine !”

    La guerre est déclarée en Ukraine, sa démocratie et son indépendance sont en péril face à l’invasion russe. Pour venir en aide à la communauté juive ukrainienne, JEM a mis en place un système de don via son formulaire. Mobilisons-nous ! Jeudi 24 février, Vladimir Poutine annonçait à la télévision russe qu’une opération militaire allait être lancée en Ukraine. Peu après son intervention, des explosions se faisaient entendre dans plusieurs villes de l’Est ukrainien. Depuis Jeudi matin, la Russie envahit le territoire et le bombarde pour assouvir l’envie du chef du Kremlin de reconstruire un nouvel empire russe. La centrale de Tchernobyl et un aéroport militaire situé à 25 kilomètres de Kiev ont déjà été annexés par les troupes russes. Cette agression est une menace pour la démocratie de l’Ukraine, mais aussi pour la stabilité de l’Europe et de la communauté internationale. Quelque 100 000 personnes ont déjà été déplacées et 50 000 ont quitté le territoire ukrainien, a déploré l’ONU, qui a réclamé un « accès sans entrave » pour l’aide humanitaire. Kiev, le vendredi 25 février : Message de la rabbanit Eina Makovitch  « Chalom , Mon mari a été officier dans l’armée de l’air israélienne pendant douze ans. Après cela, nous avons pris la décision de partir en mission à Kiev avec nos sept enfants. Aujourd’hui mon mari est le rav de Kiev et cela fait 21 ans que nous sommes installés ici. Jusqu’à il y a encore un mois, nous étions à la tête d’une communauté florissante. Et depuis, on sent comme une odeur de guerre. La plupart des familles aisées de Kiev ont quitté la ville. Ceux qui sont restés sont essentiellement les personnes âgées (la pension de retraite en Ukraine s’élève à 70 dollars par mois), les malades, les rescapés de la Shoah et des personnes défavorisées. Nous distribuons des repas chauds, des colis alimentaires et nous nous chargeons de l’école, du jardin d’enfants et de l’institution pour autistes (la première du pays) de la communauté. Dans cette situation, il ne nous était tout simplement pas possible de tout quitter et de rentrer en Israël. Nous avons décidé de rester et de ne pas laisser tous ces malheureux livrés à eux-mêmes. Ce matin, quand les bombardements ont débuté, les juifs se sont rassemblés dans le bâtiment communautaire. Il n’y a aucun abri à Kiev et aucune instruction sur la façon d’agir en cas d’urgence n’a été donnée à la population. Pour le moment nous disposons encore d’assez de matelas et de nourriture dans notre réserve pour tous, mais nous ne savons pas pendant combien de temps cela pourra suffire. Nous avons recruté un agent de sécurité armé pour nous prémunir du vol et du pillage, car il n’y a tout simplement pas de service de police. Nous avons lancé une campagne de dons, et pendant que les alarmes et les explosions se font entendre, nous essayons de renforcer et de prendre soin de tous ceux qui continuent d’affluer vers le centre communautaire. Ce sera dans quelques heures l’entrée du Chabbat. Nous aurions souhaité célébrer « Chabbat mevahim » qui célèbre le mois « Adar cheni » autrement.  Comme on sait, lorsqu’on approche du mois de Adar on doit redoubler de joie. Le moment de l’allumage des bougies du Chabbat a un pouvoir spécial. Je demande donc à toutes les femmes qui liront ces mots de bien vouloir penser à nous et à prier pour nous ce Chabbat. Chabbat Chalom de Kiev » Comment aider ?  JEM a mis en place sur son  formulaire de don une case à cocher « Crise ukrainienne » pour que l’intégralité de la somme récoltée soit reversée à la World Union For Progressive Judaism qui a de suite lancé un appel à toutes les communautés juives libérales du monde pour venir en aide aux populations juives ukrainiennes : « Si le conflit s’intensifie, votre argent deviendra une aide cruciale et nécessaire pour de nombreuses personnes. Si la tension s’apaise, le fonds sera consacré au développement de la communauté juive progressiste d’Ukraine. »

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Témoignages
  • Conversion au judaïsme : quelques petites choses à savoir
    conversion au judaïsme femme aux bougies

    Nous recevons régulièrement des demandes de conversion au judaïsme, ou, à tout le moins, des manifestations d’intérêt pour cette démarche. Ayant terminé ma propre conversion dans le courant de l’année 2021, il m’a semblé utile de noter quelques-uns des éléments que j’aurais aimé connaître quand je me suis lancé dans cette entreprise. Je ne pense pas qu’un seul d’entre eux aurait changé quoi que ce soit à ma décision ; mais il me semble néanmoins utile de vous adresser, à vous qui souhaitez, comme je l’ai fait, vous inscrire dans l’Alliance, quelques informations et avertissements. La conversion au judaïsme est difficile Une conversion au judaïsme est une entreprise longue, difficile, et qui demande beaucoup de temps, d’énergie et de détermination. Attention : ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit, la porte est toujours ouverte et une personne sincère et dont la démarche est appropriée trouvera toujours au sein de Kehilat Kedem des interlocuteurs pour l’aider et la soutenir. Mais ne vous attendez pas à ce que les choses se fassent facilement : des efforts seront exigés de vous. La conversion au judaïsme libéral n’est pas une conversion light Le judaïsme libéral, contrairement à ce que beaucoup de gens croient, n’est pas moins exigeant que le judaïsme orthodoxe en ce qui concerne les conversions. Il place seulement ses exigences sur d’autres points. Vous n’avez (peut-être) pas besoin de vous convertir… Tout dépend de vos souhaits et de vos objectifs : si ce que vous voulez, c’est assister aux cours et conférences, prendre part aux offices, en apprendre davantage sur le judaïsme, ou encore étudier l’hébreu biblique, il n’est absolument pas nécessaire d’entrer dans une démarche de conversion. Vous pouvez parfaitement adhérer à Kehilat Kedem et participer à ces activités sans pour autant vous engager dans une démarche active de conversion. Dans un premier temps, si vous n’avez pas d’attache particulière avec le judaïsme a priori, c’est d’ailleurs très certainement ce qui vous sera proposé : venez, participez, apprenez, et une fois que vous vous êtes fait une idée précise de tout ce qu’une conversion implique dans les faits, prenez votre décision et engagez-vous plus avant. Ou pas. Le choix vous appartient. … mais cela peut tout de même être utile. Vous pouvez très bien passer des années à participer aux activités de Kehilat Kedem sans pour autant vous convertir. Mais cela veut dire que votre implication demeurera limitée : tant que vous n’aurez pas achevé votre démarche de conversion au judaïsme, vous ne compterez pas au minian, ne pourrez pas monter à la Torah et ne pourrez pas prendre de responsabilités au sein de l’association. Pour ma part, ce dernier aspect a été une puissante motivation pour achever ma conversion. Préparez-vous à (beaucoup) étudier Dans un premier temps, vous allez devoir apprendre des bases de langue hébraïque, étudier la liturgie juive, vous familiariser avec le calendrier hébraïque et acquérir un vocabulaire spécialisé, riche et complexe. Cela ne va pas se faire tout seul. Si vous le souhaitez, vous pouvez suivre les cours d’introduction au judaïsme et d’hébreu biblique proposés par Kehilat Kedem. Vous pouvez également demander des cours particuliers à un rabbin ou autre enseignant. Mais quel que soit votre choix, sachez que tout cela représente beaucoup de travail. La conversion au judaïsme prend du temps Comptez un grand minimum de deux ans, à supposer que vous suiviez des cours d’hébreu et d’introduction au judaïsme toutes les semaines et assistiez à tous les offices ou presque. Pour la plupart des gens, la conversion au judaïsme représente plutôt trois à quatre ans. Pour ma part, elle a pris sept ans : il faut dire qu’au milieu de cette période, mon emploi du temps a été plutôt secoué par la naissance de mes deux filles. La vie juive en prend aussi ! On attend de tout membre de la communauté qu’il mène une vie juive. Cela signifie non seulement adhérer aux valeurs et aux coutumes du judaïsme, mais également s’inscrire dans la communauté, assister aux offices hebdomadaires et aux célébrations des fêtes juives, et ainsi de suite. Quand vous êtes en phase de conversion, il faut y ajouter le temps de cours et/ou d’études personnelles. Selon votre pratique personnelle et vos possibilités personnelles, attendez-vous à investir dans votre vie juive entre trois et huit soirées par mois, le double si vous êtes en période de conversion. La conversion au judaïsme est une forme d’acculturation La conversion au judaïsme n’est pas une adhésion à un credo prédéfini. Voyez-la plutôt comme l’apprentissage d’une culture étrangère, de ses rites, de ses coutumes, de ses habitudes, de sa cuisine et de son mode de vie. Comparez-vous à une personne immigrant dans un pays étranger et souhaitant s’y intégrer : apprendre la langue est une première étape mais ne suffit pas.   La conversion au judaïsme est une affaire de famille Votre conversion ne concerne pas que vous : si vous vivez en couple, il sera exigé que votre conjoint soit mis au courant de votre démarche. Il ou elle n’a pas besoin de vous donner son approbation mais vous ne pouvez pas vous convertir à son insu. Le judaïsme libéral reconnaissant la filiation juive pour les deux parents, vos enfants à venir (ainsi que les enfants en bas âge que vous avez déjà) seront considérés comme Juifs après votre conversion si vous êtes une femme; si vous êtes un homme, ils pourront être facilement convertis dans leur jeune âge si leur mère donne son accord et que vous vous engagez tous deux à les élever dans le judaïsme. La foi n’est pas indispensable… Le judaïsme ne vous demande pas de croire mais de pratiquer : ce qui se passe dans votre tête et votre cœur vous regarde seul. La foi, c’est entre D.ieu et vous. Personne ne viendra jamais vous demander si vous croyez en D.ieu, ni comment vous y croyez. C’est intime, personnel, secret. Et ça ne regarde pas la communauté. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas d’évolution spirituelle durant le processus de conversion; il y [suite]

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