2025
Mikets : être une lumière pour les nations – par le rabbin Ann-Gaëlle Attias
Dans la parasha Mikets, nous retrouvons Joseph, toujours en train de croupir dans les geôles égyptiennes. Deux ans après la précédente parasha, Pharaon fait une série de rêves étranges, que personne ne parvient à interpréter. Son échanson se souvient alors de l’hébreu qu’il avait connu quand il était lui-même en prison et qui avait interprété ses songes. Il fait sortir Joseph de prison et celui-ci parvient à déchiffrer les rêves du monarque, lui prédisant sept années de disette à la suite de sept années d’abondance. Joseph conseille à Pharaon de faire des réserves de grain en prévision des années de « vaches maigres », et le souverain le nomme ministre, le chargeant de cette mission.
Quand la famine apparaît effectivement, Joseph est ainsi en mesure de nourrir le royaume, mais aussi les pays des alentours. Il a deux fils : Ephraïm et Manassé.
En Canaan, la famine touche également la tribu de Jacob. Celui-ci envoie les plus âgés de ses fils (tous à l’exception de Benjamin) en Egypte pour y acheter du grain. Ils sont arrêtés par les soldats égyptiens et comparaissent devant Joseph, qui les reconnaît mais qu’ils ne reconnaissent pas. Il garde Siméon en otage et envoie les autres chercher Benjamin, après avoir secrètement rempli leurs sacs de nourriture sans accepter leur paiement.
Jacob laisse ses fils repartir avec Benjamin, sous la protection de Juda. Joseph les accueille, leur donne un grand festin et libère Siméon. Mais il met en scène une accusation en cachant une coupe dans leur bagage, les accusant de l’avoir volé. Il désigne Benjamin comme voleur et exige d’en faire son serviteur.
2025
Vayechev : Joseph et ses frères, par le rabbin Philippe Haddad
La parasha Vayechev nous présente Jacob installé en Canaan, et ayant pour fils préféré Joseph. Celui-ci a des visions dans lesquelles il voit ses frères se prosterner devant lui ; les relations avec le reste de la fratrie sont difficiles. Alors que Joseph va garder les troupeaux de son père près de Sichem, ses frères le battent ; ils sont tentés de le tuer mais Juda insiste pour qu’il ne soit pas assassiné, mais vendu comme esclave à des marchands ismaélites, qui l’emmènent en Egypte. Il y est acheté par Putiphar, un haut dignitaire de la cour de Pharaon.
Parallèlement, Juda marie son fils aîné à Tamar ; après la mort de son époux, Tamar, en vertu de la loi du lévirat, devient l’épouse d’Onan, mais celui-ci meurt également, après avoir refusé de lui donner une descendance. Elle doit se prostituer pour subvenir à ses besoins et va avoir comme client son propre beau-père Juda qui, n’ayant pas d’argent sur lui, lui laisse son anneau et son bâton en gage. Quand il apprend que sa belle-fille est enceinte, Juda envisage de la mettre à mort mais elle lui présente l’anneau et le bâton, sans pour autant l’accuser. Il l’épargne, et de leur union viendra la tribu de Juda, et, à travers elle, la Maison de David.
En Egypte, Joseph est apprécié par son maître mais il est également jugé séduisant par l’épouse de celui-ci. Comme il refuse de commettre l’adultère avec elle, elle l’accuse de viol et il est jeté en prison. Dans son cachot, il rencontre deux ministres déchus de Pharaon, qui font des rêves qu’il parvient à déchiffrer. Comme Joseph l’avait prédit, l’un deux retourne bientôt en grâce.
Illustration : Joseph vendu par ses frères, Constantin Flavitsky
2025
Parasha Vayishla’h : une histoire d’entre-deux, par le rabbin Delphine Horvilleur
Dans la parasha Vayishla’h, Jacob, de retour de son séjour chez Laban, envoie des messagers auprès de son frère Esaü pour sonder ses intentions ; ils reviennent en lui annonçant que celui-ci vient à sa rencontre à la tête de 400 hommes. Pensant que son frère vient le tuer, Jacob sépare ses biens et sa famille en deux camps, afin qu’en cas d’affrontement, au moins une partie survive. Il prie D.ieu de lui venir en aide et envoie des présents à Esaü.
La nuit venue, il rencontre « un homme », avec lequel il lutte jusqu’au matin et qui le blesse, avant de lui annoncer que son nom sera désormais Israël, car il a lutté avec D.ieu et avec les hommes.
La rencontre avec Esaü se passe mieux que Jacob ne l’avait anticipé : les deux frères se réconcilient, et chacun s’installe dans un territoire distinct.
A Sichem, où Jacob dresse son camp, sa fille Dinah est enlevée par le prince de la ville. Siméon et Lévi persuadent les Sichémites de se circoncire pour que le mariage soit scellé. Profitant des jours de douleur consécutifs à une telle opération, ils entrent dans la ville et en massacrent la population, à la grande fureur de leur père.
Jacob retourne à Bethel, où il eut jadis le songe de l’échelle, et il y érige un sanctuaire. D.ieu se manifeste à lui et lui confirme son nouveau statut d’Israël. Peu après, Rachel meurt en donnant naissance à son second fils, Benjamin. Isaac meurt également ; Jacob et Esaü se retrouvent une fois encore pour ensevelir leur père à Hébron.
Illustration : Aliaksei Lepik – Unsplash
2025
Recette : les sufganiyot
Origine étymologique des sufganiyot
Le terme hébreu sufganiya (ou sufganiyot au pluriel) est une hébraïsation du mot grec soufgan, signifiant “frit”. A l’origine, il s’agissait d’une préparation basée sur deux pièces de patisserie séparés, puis assemblées en une sorte de sandwich à la confiture et frite. A l’heure actuelle, les sufaniyot sont des beignets sphériques, frits d’abord puis éventuellement emplis de crème, de confiture ou de compote. Les sufganyiot sont l’un des desserts typiques d’Hannukah.
Ingrédients (pour une douzaine de personnes)
- 500g de farine
- 3 oeufs
- 2 ou 3 cuillerées à soupe d’huile
- 2 sachets de levure boulangère
- 4 ou 5 cuillerées à soupe de sucre-glace pour la préparation, et autant pour l’accompagnement
- un verre d’eau tiède
- une pincée de sel
- huile de friture pour la cuisson
Préparation des sufganiyot
- Mélanger la farine, le sucre et la levure; bien mélanger.
- Ajouter les oeufs, l’huile et l’eau tiède. Pétrir pendant plusieurs minutes, jusqu’à obtenir une pâte souple et élastique.
- Placer la pâte dans un saladier; la couvrir de film plastique et la laisser à température ambiante; s’il fait trop froid, ne pas mettre de film plastique mais placer le saladier dans un four à 30°C.
- Laisser lever la pâte au moins une heure : elle doit doubler de volume.
- Etaler la pâte sur un plan de travail. L’abaisser avec un rouleau à pâtisserie, jusqu’à ce qu’elle atteigne environ 2 cm d’épaisseur.
- Découper, avec un verre ou un emporte-pièce, des cercles de quelques centimètres (3 à 5) de diamètre. Saupoudrer d’un peu de farine, recouvrir avec un torchon.
- Laisser lever à nouveau pendant au moins 30 minutes : les cercles doivent gonfler.
- Faire chauffer l’huile de friture à 180-200°C.
- Faire frire les beignets dans l’huile, 3 minutes environ par beignet. Une fois qu’ils sont cuits, les sortir de l’huile et les poser sur du papier absorbant.
- Option : avec une poche à douille, il est possible de farcir les beignets avec de la compote, de la marmelade ou de la crème anglaise.
- Saupoudrer les beignets de sucre-glace. Il est également possible d’y mettre un glaçage.
- Savourer chaud ou froid.
Illustration : CC BY-SA 2.5