2025
Shemot : de quoi « les noms » sont-ils le nom ? Par le rabbin Yann Boissière
La parasha Shemot (qui porte le même nom que le livre qu’elle commence) s’ouvre avec l’énumération des noms des Israélites venus s’installer en Egypte.
Un nouveau pharaon, qui n’a pas connu Joseph, accède au pouvoir et s’inquiète du pouvoir grandissant des Hébreux. Il les réduit donc en servitude et condamne à mort leurs premiers-nés, afin de limiter leur nombre. Mais l’un de ces jeunes enfants est abandonné par sa mère et sur les flots du Nil, dans un berceau d’osier enduit de bitume. Sa soeur Myriam le suit de loin. L’enfant est recueilli par Bithiah, la fille de Pharaon, qui lui donne le nom de Moshé. Moïse grandit et est élevé comme un Egyptien. Bien des années plus tard, il assiste à une scène au cours de laquelle un esclave hébreu est battu par un Egyptien. Il prend la défense de l’Hébreu et tue l’Egyptien; il doit donc s’enfuir et se réfugie à Madian, auprès du prêtre Reuel. Il épouse Tsipora, la fille de Reuel.
Alors qu’il fait paître le troupeau de Reuel, Moïse reçoit une apparition divine dans un buisson ardent et D.ieu lui confie la mission de sauver les Enfants d’Israël. Après de nombreuses hésitations, Moïse finit par accepter la mission. Avec Aaron, son frère, qui lui sert d’intermédiaire avec le peuple, il va demander à Pharaon de laisser partir les Israélites pour trois jours dans le désert, afin d’y rendre un culte à l’Eternel. Pharaon refuse et augmente les corvées.
Illustration : La fille du Pharaon trouve Moïse sur le Nil, tableau d’Edwin Long.
2025
Introduction à Shemot (Exode) : l’identité de Moïse selon Manitou
On peut étudier les textes d’une manière historique et historiographique : c’est le cas, par exemple, des cours du Collège de France que nous partageons, en parallèle des commentaires de la parasha de la semaine. On peut également les étudier d’un point de vue religieux, philosophique, moral, éthique … et aucune de ces études n’a vocation à être en opposition avec les autres.
Voici ce que le Rav Leon Ashenazi, dit Manitou, a enseigné au sujet de l’identité de Moïse, et qui peut constituer une introduction au livre de Shemot (Exode). Ce cours, qui date du début des années 1990, a été donné à la fin de la vie de Manitou et correspond donc à l’un des moments les plus aboutis de sa pensée.
Source : Toumanitou
Illustration : Laura Seaman – Unsplash
2025
Vaye’hi : Jacob, ou l’art de la bénédiction, par le rabbin Yann Boissière
La parasha Vaye’hi, dernière du livre de Berechit, nous montre Jacob, âgé de 147 ans, sentir sa mort approcher. Comme son père avant lui, il demande à bénir ses descendants. Il commence par les enfants de Joseph et choisit de débuter par Ephraïm, le cadet. Puis il bénit chacun de ses fils, s’adressant à chacun d’entre eux avec, visiblement, une prescience du destin de leur tribu et des mentions de la fin des temps. Il exige ensuite d’être inhumé au Tombeau des Patriarches, auprès de ses pères et de sa femme Léa. Un grand cortège l’accompagne ainsi jusqu’à sa tombe.
La parasha s’achève sur la mort de Joseph, qui auparavant a fait jurer aux Israélites d’emmener son corps avec eux quand ils quitteront l’Egypte pour retourner en Canaan.
Illustration : Dan Rosenstein – Unsplash
2025
Parasha Vayigash : le peuple du devenir, par le rabbin Delphine Horvilleur
Dans la parasha Vayigash, Juda, qui n’a toujours par reconnu Joseph, tente d’obtenir de lui la libération de Benjamin, dont il s’est porté garant auprès de leur père Jacob. Il s’offre lui-même comme serviteur en lieu et place du jeune homme. Joseph révèle alors son identité et assure ses frères de son pardon. Il les renvoie en les chargeant de convaincre Jacob de venir le rejoindre en Egypte. Jacob a une vision l’autorisant à quitter Canaan, avec la promesse qu’il y sera inhumé.
Jacob est présenté par Joseph à Pharaon et toute la tribu s’installe en Egypte. La famine se poursuit. Grâce à l’administration de Joseph, l’Egypte n’en souffre pas trop et Pharaon étend et centralise son autorité sur le pays.
Illustration : Tom Podmore – Unsplash