2024
Journal de bord jeunesse : Retour d’Israël
Paul Bendavid, responsable du mouvement jeunesse de JEM Rimonim, et que Kehilat Kedem a rencontré lors de la visite du groupe jeunes à Montpellier en mai 2024, raconte son séjour en Israël avec le FSJU Volunteer et Israël Expérience. Découvrez son « Journal de Bord » !
Episode 1
Le pogrom survenu lors de la fête de Sim’hat Torah a déclenché une onde de choc au sein de la communauté juive française. Nous peinons encore à trouver les mots pour exprimer les sentiments contradictoires que nous avons éprouvés dans les semaines qui ont suivi. En France, un sentiment d’impuissance s’est rapidement installé, nous poussant à nous mobiliser avec le FSJU pour collecter des fonds en faveur d’Israël et organiser des envois de colis. Nous avons multiplié nos actions pour défendre et soutenir Israël.
Notre collaboration avec le département jeunesse du FSJU nous a amenés à participer à un volontariat du 19 au 26 mai. Cette opportunité nous a permis de rendre service, d’aller à la rencontre de la société israélienne et de consolider les liens avec notre partenaire, le FSJU.
Dimanche 19 mai
Tôt dimanche 19 mai, nous nous sommes levés heureux et excités de pouvoir partir en Israël pour aider le pays. Oren, Sarah et moi sommes partis depuis Orly pour arriver en début d’après-midi à l’aéroport Ben Gourion. Nous fûmes accueillis par la chaude humidité de Tel-Aviv dans un étonnant calme. L’aéroport était quasiment vide et les routes nous reliant de l’aéroport à notre AirBnB étaient presque désertes. Une fois arrivés dans le quartier où nous résidions, à Florentine, nous avons déambulé. Sous la paisible apparence de la ville, nos regards se sont posés sur les visages des otages collés sur chaque poteau, sur tous les murs, sur les portes, et les devantures des épiceries. Entre un vendeur de textile et un restaurant, le nom, le prénom et l’âge d’un otage. C’est à Tel-Aviv, à proximité du centre massorti Scherter, que nous avons rencontré deux réservistes israéliens avec qui nous avons pris un café. Ces échanges nous ont donné un avant-goût de la société israélienne. De nombreux sujets ont été évoqués : la guerre à Gaza mais aussi à la frontière libanaise, la situation politique ainsi que les choses du quotidien. La capacité de résilience des Israéliens est d’emblée impressionnante. Loin des longues tirades ou des grands discours, c’est dans leur choix de la vie, de la protéger et de la conserver que les Israéliens nous enseignent.
2024
Shavouot 5784 : Am Israel Haï
« Nous nous souvenons tous du moment précis où nous avons pris la chute du mur de Berlin, l’effondrement des tours jumelles à New York, l’attentat du Bataclan. Le 7 octobre, j’étais de bon matin en Méditerranée, face à une mer bleue et calme … le téléphone crépite. Nous apprenons l’attaque, l’horreur. Sur le WhatsApp familial, notre cousin Ishai, d’Israël : je suis inquiet, pas de nouvelle de Carmela… deux heures après toujours pas de nouvelles de Carmela.
Nous apprendrons quelques jours plus tard que Carmela, notre cousine, et sa petite fille Noia, qui demeuraient au Kibboutz Nir Oz avaient été massacrées par le Hamas, ses petits-enfants kidnappés. Ils ne furent pas les seuls… Colère, sidération, tristesse, nuits blanches.
Comment penser l’avenir après ce choc ?
Nous devons nous battre, contre ceux qui nous veulent du mal mais aussi contre nous-mêmes, notre tristesse, nos peurs, notre sidération, nos peines. Nous devons vivre, continuer à vivre et penser que nous allons vers des promesses d’avenir meilleur, vers une lumière qui ne luit pas encore mais que nous espérons.
C’est malheureusement l’histoire du peuple juif, une suite de persécutions, d’humiliations, de maltraitance, de haine, de massacres et de pogroms. À tel point qu’avec cette pointe d’humour noir, nous aimons à nous rappeler que nos fêtes ont toutes le même thème : On a voulu nous nous faire du mal Dieu nous a sauvé. Qu’est-ce que l’on mange ? C’est ainsi que Pessa’h vient célébrer l’intervention Divine pour notre libération d’Egypte après un esclavage de 210 ans. Que Pourim commémore un événement historique où les Juifs ont échappé à un massacre planifié contre eux dans l’Empire perse antique. Que Hanouka commémore la résistance du peuple juif contre l’oppression religieuse et culturelle imposée par l’empire séleucide.
La fête de Chavouot quant à elle déroge à la règle. Nous célébrons un cadeau de Dieu en notre faveur, le don de la Torah. Nous mangeons certes des gâteaux au fromage, mais personne ne nous voulait du mal … à priori.
En ce Chavouot 5784, nos réflexions seront orientées vers la vie, nos vies, après le 7 octobre. Cette année, dans toutes nos synagogues du Judaïsme en Mouvement, nous avons choisi, sur une proposition du Rabbin Yann Boissière, un thème commun à nos études :
« Am Israël Hai » (עם ישראל חי), une expression hébraïque qui se traduit par « Le peuple d’Israël vit » ou « La nation d’Israël vit » ou « Nous vivrons »
Comme tous les ans, nous étudierons toute la nuit, cette année en allant scruter nos traditions et nos textes pour trouver les ressources qui ont permis la survie du peuple d’Israël, en dépit de tant de haine et d’adversité. Nous trouverons probablement l’amour des mères juives qui s’affairaient aux fourneaux pour préparer de bons petits plats … Certainement aussi l’humour de nos rabbins qui arrivent à rire de tout, y compris des événements les plus tragiques, jusqu’à faire rire Dieu …
2024
Parasha Bamidbar : dans le désert, par le rabbin Delphine Horvilleur
Dans la parasha Bamidbar, alors que le peuple est dans le désert, D.ieu ordonne à Moïse un nouveau dénombrement et décrit la manière dont les camps doivent être organisés autour du Sanctuaire et comment elles doivent mettre en place leur ordre de marche. Il indique également, au sein des Lévites, les rôles des Kohanim et des Qehatites.
2024
Parasha Be’houkotai : hommes au comptant, femmes à crédit…, par le rabbin Floriane Chinsky
Dans la parasha Be’houkotai, D.ieu décrit à Moïse les bénédictions dont bénéficieront les Israélites s’ils obéissent à Ses lois et les malédictions en cas de désobéissance. D.ieu assure cependant que même en cas de trahison de la part d’Israël, Lui n’oubliera pas Son alliance et les ramènera sur leur terre in fine. Les règles concernant la consécration de biens au sanctuaire sont décrites, la manière d’évaluer un bien ou une personne en cas de consécration est établie et le mode de transfert d’un bien consacré vers le domaine profane en convertissant sa sainteté en valeur monétaire est mis en place. Le Lévitique se termine.
Photo de Matheus Ferrero sur Unsplash