2023
Parasha Kora’h : éloge de la controverse, par le rabbin Delphine Horvilleur
Dans la parasha éponyme, Kora’h, lévite et cousin de Moïse, s’allie à Dathan et Abiram, des princes de la tribu de Ruben, pour mener une rebellion contre Moïse et Aaron. Moïse en appelle au jugement divin : Aaron et Kora’h apportent chacun un sacrifice d’encens mais seul celui d’Aaron est agréé. Kora’h et ses suivants sont engloutis par la terre dans une séisme, une peste frappe le peuple et seules les offrandes d’Aaron parviennent à enrayer la maladie. La bénédiction divine sur Aaron est encore confirmée par le fait que son bâton fleurit.
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2023
Parasha Shlakh : les murailles du désir, par le rabbin Yeshaya Dalsace
Dans la parasha Shlakh, D.ieu, à la demande des Israélites, accepte d’envoyer des explorateurs, à raison d’un par tribu, reconnaître la terre de Canaan. Mais ces explorateurs, à l’exception de Caleb ben Yefouné et de Josué bin Noun, reviennent épouvantés, déclarant la conquête impossible. Le peuple, effrayé, se lamente et murmure une nouvelle fois contre Moïse et Aaron, mais aussi contre les deux explorateurs les plus optimistes, et menace de les lapider. Pris de colère, l’Eternel dit qu’il va exterminer le peuple et y substituer une autre nation, qui sera issue de Moïse mais ce dernier obtient finalement la grâce des Israélites. Toutefois, D.ieu déclare que cette génération ne connaîtra pas l’entrée en terre promise et errera quarante ans dans le désert. Des lois agraires sont ensuite proclamées et un profanateur est lapidé. Le port des tzitzit est prescrit.
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2023
La Tsedaka : charité ou justice ? Par David Saada
La Tsedaka est l’un des piliers essentiels du judaïsme. On traduit généralement ce mot par charité. Et on se trompe. Car Tsedaka signifie justice, et ne relève pas du bon vouloir, ni de la vertu, de celui qui la pratique : il s’agit d’un devoir, d’une obligation bornée par des minima, mais également des maxima dans le commandement de donner. Elle est indépendante de la vertu ou de l’absence de vertu du receveur, mais également indépendante des revenus du donneur : le plus pauvre lui-même doit également, à la hauteur de ses moyens, pratique la Tsedaka. De plus, la Tsedaka n’implique aucune espérance de gratitude, ni de reconnaissance. David Saada présente ici ce concept-clef du judaïsme.
Illustration : Priscilla Du Preez – Unsplash
2023
Parasha Behaalotekha : la vérité du désir, par Françoise Atlan – psychanalyste
Dans la parasha Behaalotekha, D.ieu indique à Aaron comment faire monter les lumières de la ménorah du Tabernacle. Il établit les règles pour la consécration des Lévites et prescrite une seconde Pâques pour ceux qui n’ont pas été en mesure de réaliser la première.
Une colonne de nuées et une colonne de feu guident les Israélites dans leurs voyages, au son de trompettes. Le peuple en vient à regretter les viandes d’Egypte et à murmurer contre Moïse. Aaron et Myriam remettent en question l’autorité du prophète et en punition, Myriam est frappée par une « lèpre » (tzaraat).
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