2023
Parasha Nitzavim : l’Homme, partenaire du Divin – par Delphine Horvilleur
Dans la parasha Nitzavim, Moïse parle aux Israélites : il renouvelle l’Alliance, tout en promettant à ceux qui violeraient le pacte un destin semblable à celui de Sodome et Gomorrhe. Mais il promet également que même les exils auront une fin et il dessine une perspective eschatologique, dans laquelle D.ieu ramènera son peuple vers la Terre Promise et la joie. Il affirme que la Torah n’est ni dans les cieux, ni dans la mer mais qu’elle peut être accomplie sur la terre. L’Homme est libre de choisir le bien ou le mal, la vie ou la mort. Mais il se doit de choisir la vie.
Illustration : Rodrigo Rodriguez – Unsplash
2023
Avinou Malkenou
Avinou Malkenou (אבינו מלכנו Notre Père, notre Roi) est une prière que l’on récite durant les dix premiers jours du mois de Tishri, entre Rosh HaShana et Kippour.
D’après le Talmud, Avinou Malkenou a d’abord été récité par Rabbi Akiva, durant une grave période de sécheresse et de disette. Le Sanhédrin avait ordonné un jeûne public et de grandes prières pour demander à l’Eternel la pluie, mais sans succès. Face à l’échec de ces supplications, Akiva serait simplement sorti dans la rue et n’aurait prononcé que deux phrases : « Notre père, notre roi, nous avons fauté devant Toi. Notre père, notre roi, nous n’avons d’autre roi que Toi. ». Et il plut aussitôt. Une Bat Qol (une voix venue du ciel) aurait ensuite confirmé la justesse de l’initiative d’Akiva.
Au temps des Gueonim, les deux versets d’origine ont été complétés pour former le poème entier, sous la forme que nous connaissons aujourd’hui.
Version traditionnelle (et celle qui est le plus souvent adoptée par Kehilat Kedem) d’Avinou Malkenou :
Quelques autres versions d’Avinou Malkenou
2023
Parasha Ki Tavo : nomade par essence – par le rabbin Delphine Horvilleur
Dans la parasha Ki Tavo, Moïse ordonne aux Israélites, une fois rentrées en Eretz Israel, de présenter une fois l’an au temple l’offrande des prémices des récoltes, et de procéder à une déclaration solennelle (Arami obed avi et sa suite), résumant l’histoire des Hébreux de leur origine à leur retour, sorte d’affirmation de l’inscription individuelle dans l’histoire commune. A leur arrivée, ils doivent dresser des stèles portant le texte de la Torah et proclamer sur eux-mêmes des malédictions en cas de non-respect des commandements, et des bénédictions dans le cas contraire.
Photo de Drew Murphy sur Unsplash
2023
Parasha Ki Tetse : fécondés par le Nom, par le rabbin Yeshaya Dalsace
La parasha Ki Tetse est un long passage législatif, où Moïse indique aux Israélites quelles sont les restrictions concernant les captives de guerre et les obligations des hommes polygames. Sont également énoncées les lois au sujet du fils rebelle, de l’obligation d’entraide, de l’obligation du parapet sur le toit de la maison, de l’interdiction de se vêtir d’une étoffe mixte, de l’interdiction du travestissement, des unions illicites, des relations avec les étrangers souhaitant se joindre aux Israélites (y compris une interdiction de haïr les Egyptiens). Suivent des lois de la guerre, d’autre protégeant les esclaves enfuis, une interdiction de la prostitution et de l’usure, ainsi que les règles du divorce et du service militaire, en passant par la rémunération d’un salarié, la part des récoltes à laisser aux glaneurs, le mode d’application des peines décrétées par les juges, le système du lévirat, l’interdiction d’épouser la veuve de son père et l’appel à effacer le nom d’Amaleq.
Photo de 🇸🇮 Janko Ferlič sur Unsplash