Shemot ou les vertus de l’exil, par le rabbin Yeshaya Dalsace
La parasha Shemot (qui porte le même nom que le livre qu’elle commence) s’ouvre avec l’énumération des noms des Israélites venus s’installer en Egypte.
Un nouveau pharaon, qui n’a pas connu Joseph, accède au pouvoir et s’inquiète du pouvoir grandissant des Hébreux. Il les réduit donc en servitude et condamne à mort leurs premiers-nés, afin de limiter leur nombre. Mais l’un de ces jeunes enfants est abandonné par sa mère et sur les flots du Nil, dans un berceau d’osier enduit de bitume. Sa soeur Myriam le suit de loin. L’enfant est recueilli par Bithiah, la fille de Pharaon, qui lui donne le nom de Moshé. Moïse grandit et est élevé comme un Egyptien. Bien des années plus tard, il assiste à une scène au cours de laquelle un esclave hébreu est battu par un Egyptien. Il prend la défense de l’Hébreu et tue l’Egyptien; il doit donc s’enfuir et se réfugie à Madian, auprès du prêtre Reuel. Il épouse Tsipora, la fille de Reuel.
Alors qu’il fait paître le troupeau de Reuel, Moïse reçoit une apparition divine dans un buisson ardent et D.ieu lui confie la mission de sauver les Enfants d’Israël. Après de nombreuses hésitations, Moïse finit par accepter la mission. Avec Aaron, son frère, qui lui sert d’intermédiaire avec le peuple, il va demander à Pharaon de laisser partir les Israélites pour trois jours dans le désert, afin d’y rendre un culte à l’Eternel. Pharaon refuse et augmente les corvées.
Illustration : La fille du Pharaon trouve Moïse sur le Nil, tableau d’Edwin Long.