2024
Parasha Tsav : ce que symbolise le sang, par le rabbin Floriane Chinsky
Dans la parasha Tsav, après avoir détaillé à Moïse la fonction des sacrifices, D.ieu indique comment ils doivent être apportés par les kohanim, quand ils peuvent être consommés et par qui. La consommation du sang et de certaines graisses est prohibée.
Aaron et ses fils sont consacrés au service du sanctuaire et Moïse reçoit, à titre temporaire, le statut de Kohen Gadol pour faire une démonstration de la manière dont le culte doit être mené. Pendant sept jours, les nouveaux prêtres sont ainsi en apprentissage.
Photo : Joel Filipe – Unsplash
2023
Parasha Behar-Behoukotaï : l’éthique du jubilé, par Henri Cohen-Solal, psychanalyste
Dans la parasha Behar, D.ieu donne à Moïse les règles relatives au repos de la terre et met en place le jubilé, tous les cinquante ans, au cours duquel la propriété foncière revient à la tribu et les esclaves sont libérés. Il précise également quand et comment un Hébreu peut devenir esclave et quelles sont les conditions de son traitement et de son rachat.
Dans la parasha Behoukotaï, Il décrit les bénédictions que recevront les Israélites obéissant à Ses commandements et les malédictions qui s’abattront sur eux s’ils n’y obéissent pas. Il précise toutefois que même s’ils s’éloignent de Lui, Il ne reniera pas l’Alliance.
Le livre du Lévitique s’achève sur la description des règles de consécration d’un bien au sanctuaire et les règles de transfert d’un bien consacré vers le monde profane.
Photo de Vincenzo Tabaglio sur Unsplash
2023
Parasha Vayikra : comment sortir du fétichisme, par Jean-Pierre Winter, psychanalyste
Dans la parasha Vayikra, qui ouvre le sefer de même nom (Lévitique), D.ieu appelle Moïse (d’où le nom de la parasha) et lui indique précisément les règles du choix des offrandes : holocaustes, oblations, shelamim (offrandes « de paiement »), hataot (offrandes visant à réparer les fautes) et ashamot (offrandes de culpabilité) sont ainsi précisées.
Photo : Almos Bechtold – Unsplash
2020
Souccot ou la fragilité de l’existence
Par le rabbin Haim F. Cipriani
Dans le livre du Lévitique/Vayikra, toutes les fêtes de l’année juive sont répertoriées.
Après avoir conclu cette liste, le texte ajoute :
«Ce sont les solennités de YHWH dans lesquelles vous proclamerez des appels de distinction, […] Mais le quinzième jour du septième mois, lorsque vous aurez récolté la moisson de la terre, vous célébrerez une fête pour YHVH pendant sept jours. […] Vous habiterez sept jours dans des souccot/cabanes ; tous les citoyens d’Israël habiteront dans des souccot/cabanes», (Lév. 23 : 37-42).
La fête de Souccot, qui avait déjà été détaillée au sein de la liste, est ensuite reprise et introduite par le mot « mais », pour souligner sa particularité. En fait, Souccot clôt les récoltes agricoles, et conclut la saison des fêtes juives, pour cette raison on l’appelle Hag haAssif, la fête de la récolte, car en un certain sens elle conserve tout l’héritage de l’année juive.
Souccot : une fête pour lutter contre l’embourgeoisement des esprits
Dans la littérature rabbinique, Souccot est appelée « la fête » par excellence, peut-être parce que la dimension miraculeuse y est pratiquement absente. En fait, aucun événement précis n’est commémoré, mais nous y retrouvons tout simplement la vie quotidienne du peuple d’Israël dans le désert, animée par la confiance mais suspendue et sans certitudes. Quelques jours après Yom Kippour, et à la fin du cycle des fêtes annuelles, c’est-à-dire dans une situation où un équilibre intérieur satisfaisant aurait dû être atteint, nous sommes obligés de quitter nos résidences confortables et de vivre pendant une semaine dans un environnement précaire. cabane, la Soucca. Pour nous rappeler que la vie est nomadisme, remise en question nécessaire et constante de ce que l’on aurait pu considérer comme acquis.
Si d’un côté il est humain de vouloir cristalliser les choses et de vouloir thésauriser les résultats obtenus, le judaïsme considère l’embourgeoisement de l’esprit comme l’un des risques les plus grands et les plus insidieux. Ainsi, la loi juive prescrit de sortir de la solidité présumée de ses demeures, de ses convictions et de ce que l’on croit acquis, pour célébrer avec joie la fragilité et l’éphémère de la condition humaine.