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Vaye’hi : Israël est vivant

14/12/2021
Gérard Feldman
Parasha & haftarah de la semaine
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Par Gérard Feldman

Cette paracha termine le livre de Bereshit sur une triste note : le premier verset annonce la fin de la vie de Yaacov-Israël à 147 ans (47, 28). Le dernier verset signe la mort de Iosseph à 110 ans (50, 26). Le livre de Bereshit se ferme. Il nous conduit tout droit vers le second livre de la Torah : Shemot.

Deux décès coup sur coup ! Et le début du livre de Shemot sera encore moins rassurant. Nous y apprendrons avec stupeur que Iosseph est oublié en Egypte, après seulement une génération ! Pire encore, le nouveau Pharaon et son peuple vont craindre et détester les Hébreux. Pour mieux les contenir, ils vont s’empresser de les réduire à une rude servitude. Grandeurs et illusions perdues de l’exil !!!

Pourquoi parler de la vie  (וַיְחִי ) quand tout semble mourir autour de vous ?

Après une parenthèse apaisée de dix-sept ans, le peuple hébreu subit. On se pose alors la question : pourquoi ce titre –וַיְחִי (vaye’hi/Il vécut) ? C’est un titre qui parle de la vie pour une paracha qui annonce bien des malheurs!

Nos Sages nous répondent par la voix de Rachi dans son commentaire du 49.33 : « Il expira et fut ajouté à ses pères ». Le mot « mort » n’est pas employé à son sujet, de sorte que nos maîtres ont enseigné : « Notre patriarche Yaacov n’est pas mort ! » (Ta‘anith 5b). Yaacov n’est pas mort pour une bonne raison : sa vie est indispensable, hier comme aujourd’hui, à l’existence même du peuple hébreu puis juif.

Ne pas mourir, comment cela se peut-il ?

Nous qui arrivons quatre mille ans après, nous avons tout loisir de vérifier pratiquement cette vérité. Malgré les terribles persécutions, malgré la Shoah, Israël est toujours vivant. Soixante seize ans plus tard, démographiquement nous commençons à retrouver les chiffres d’avant le génocide.  עם ישראל חי,(Am Israël ‘haï). Oui, le peuple d’Israël est toujours vivant comme le dit la chanson.

Yaacov lui-même le dit quand il va confier à ses fils ses derniers jugements et volontés : « Yaacov rassemble ses fils et il dit : ajoutez-vous que je vous raconte ce qui vous appellera dans les jours d’après. »

Yaacov-Israël a donc connaissance de ce que seront les jours d’après. Il y accompagne ses fils.  C’est bien pourquoi, chaque Shabbat nous bénissons nos fils, comme l’a fait notre patriarche, en leur disant : « Que ha Shem te mette au même niveau que Éphraïm et Manassé ».

Comment c’est possible ?  

Pas besoin d’une quelconque technologie sophistiquée. Pas besoin d’idéologie transhumaniste pour ce faire. Seulement deux conditions : un esprit pratique et une claire conscience du sens de la vie, et donc de l’histoire.

– L’esprit pratique ? Yaacov-Israël l’assume complètement en organisant la division du travail selon les compétences de ses fils qui sont annoncées par la signification de leurs noms. Le nom est un projet de vie. C’est un aspect très important de ses dernières paroles.

– Le sens de la vie ? Il se concentre dans les paroles adressées à Yéhoudah : le bâton ne s’écartera pas de Yéhouda dont le nom peut se traduire par « Judéen » ou « Juif » ou « celui qui dit merci à ha Shem ». C’est le premier Juif de la Torah, avant que ce nom apparaisse, en tant que peuple dans le Livre des Rois II (16, 6 ), et non dans le Livre d’Esther comme on le répète trop souvent.

Que dit Yaacov-Israël à Yéhoudah ? Qu’il tiendra le sceptre pour son peuple, lui et sa descendance, jusqu’à l’arrivée de Shilo, (un nom du Messie). Celui-ci réconciliera toutes les nations de la terre autour de ha Shem. La guematria de Shilo est 345. Elle peut associer à משה (Moshe/Moïse) ou à השמ (ha Shem) Lui-même. C’est aussi un nom pour définir un projet :  שמה (shamah veut dire « là-bas », c’est-à-dire,  « se projeter »).

Nous avons là une perspective historique très claire. La tâche du peuple juif est de faire progresser l’histoire vers l’entente des nations par la reconnaissance de ha Shem et de ses valeurs éthiques.

La guematria de Yéhoudah est 30. On peut la rapprocher de  הוּא־חי (hou ‘haï)   qui signifie : «  il est vivant ». Yaacov a-t-il su le rôle de Yehoudah dans le stratagème qui lui a fait croire à la mort de Iossef, quand ses frères ont ramené sa tunique trempée dans le sang d’un chevreau (37,31) ? Très possible car il lui dit : « lionceau de lion, de la lacération, mon fils, tu es monté »(49,9 ). Mais, finalement,  le sang se transforme en jus de raison. « on lavera son vêtement dans le vin, et dans le sang des raisins de la tunique » (49,11). Le sang se transforme en vin : il pardonne.

Iossef lui-même pardonnera. Il dira à ses frères : je ne suis pas Elohim pour vous juger, et Elohim a transformé le mal en bien. (50, 19 et 20). On apprend, au passage, que toute conception manichéiste du monde est étrangère au judaïsme.

Nous avons là un renversement extraordinaire de situation !!!  Yéhoudah était au plus bas dans la paracha « vayechev » ( c.38). Il serait même mort, seul, ignoré de tous, sans descendance, hors l’intervention décisive de sa belle-fille Tamar qui va défier toutes les lois pour sauver l’avenir du peuple hébreu !

Iosseph, de son côté, réussissait merveilleusement en exil. Il n’exprimait aucun désir de retourner en Kenaan, cette terre donnée par ha Shem. Il préfigurait ainsi le Juif assimilé à son pays d’accueil. L’Alliance entre ha Shem et le peuple hébreu se délitait donc de toute part.

Et maintenant les frères autrefois ennemis se rassemblent autour de Iosseph. La réconciliation dure. Iosseph se rappelle alors  Kenaan. Il veut que ses os y soient ramenés. Moshe (Moïse) se chargera de sa dépouille en sortant d’Egypte.  Iéoshouah (Josué), un descendant de Iosseph, le ramènera en Kenaan : « Quant aux ossements de Joseph, que les enfants d’Israël avaient emportés d’Egypte, on les inhuma à Sichem, dans la pièce de terre que Jacob avait acquise, pour cent kecita, des fils de Hamor, père de Sichem, et qui devint la propriété des enfants de Joseph. » (Yéhoshouah, 24,32 – trad. rabbinat)

Ni la déchéance de Yéhoudah, ni l’exil de Iosseph n’ont dissous le peuple hébreu et son alliance avec ha Shem, De même, beaucoup plus tard, ni l’assimilation dans l’Emancipation, ni la Shoah n’empêcheront la renaissance de l’Etat d’Israël. Mieux encore la tradition annonce un Messie de Iosseph et un Messie de David (et donc de Yehoudah, qui se succéderont et se compléteront (Soucca, 52a).

L’humanité a besoin d’un peuple hébreu fort pour vivre. Ha Shem nourrit son Alliance au-delà des défaillances de ceux qui la portent.

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Témoignages
  • Conversion au judaïsme : quelques petites choses à savoir
    conversion au judaïsme femme aux bougies

    Nous recevons régulièrement des demandes de conversion au judaïsme, ou, à tout le moins, des manifestations d’intérêt pour cette démarche. Ayant terminé ma propre conversion dans le courant de l’année 2021, il m’a semblé utile de noter quelques-uns des éléments que j’aurais aimé connaître quand je me suis lancé dans cette entreprise. Je ne pense pas qu’un seul d’entre eux aurait changé quoi que ce soit à ma décision ; mais il me semble néanmoins utile de vous adresser, à vous qui souhaitez, comme je l’ai fait, vous inscrire dans l’Alliance, quelques informations et avertissements. La conversion au judaïsme est difficile Une conversion au judaïsme est une entreprise longue, difficile, et qui demande beaucoup de temps, d’énergie et de détermination. Attention : ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit, la porte est toujours ouverte et une personne sincère et dont la démarche est appropriée trouvera toujours au sein de Kehilat Kedem des interlocuteurs pour l’aider et la soutenir. Mais ne vous attendez pas à ce que les choses se fassent facilement : des efforts seront exigés de vous. La conversion au judaïsme libéral n’est pas une conversion light Le judaïsme libéral, contrairement à ce que beaucoup de gens croient, n’est pas moins exigeant que le judaïsme orthodoxe en ce qui concerne les conversions. Il place seulement ses exigences sur d’autres points. Vous n’avez (peut-être) pas besoin de vous convertir… Tout dépend de vos souhaits et de vos objectifs : si ce que vous voulez, c’est assister aux cours et conférences, prendre part aux offices, en apprendre davantage sur le judaïsme, ou encore étudier l’hébreu biblique, il n’est absolument pas nécessaire d’entrer dans une démarche de conversion. Vous pouvez parfaitement adhérer à Kehilat Kedem et participer à ces activités sans pour autant vous engager dans une démarche active de conversion. Dans un premier temps, si vous n’avez pas d’attache particulière avec le judaïsme a priori, c’est d’ailleurs très certainement ce qui vous sera proposé : venez, participez, apprenez, et une fois que vous vous êtes fait une idée précise de tout ce qu’une conversion implique dans les faits, prenez votre décision et engagez-vous plus avant. Ou pas. Le choix vous appartient. … mais cela peut tout de même être utile. Vous pouvez très bien passer des années à participer aux activités de Kehilat Kedem sans pour autant vous convertir. Mais cela veut dire que votre implication demeurera limitée : tant que vous n’aurez pas achevé votre démarche de conversion au judaïsme, vous ne compterez pas au minian, ne pourrez pas monter à la Torah et ne pourrez pas prendre de responsabilités au sein de l’association. Pour ma part, ce dernier aspect a été une puissante motivation pour achever ma conversion. Préparez-vous à (beaucoup) étudier Dans un premier temps, vous allez devoir apprendre des bases de langue hébraïque, étudier la liturgie juive, vous familiariser avec le calendrier hébraïque et acquérir un vocabulaire spécialisé, riche et complexe. Cela ne va pas se faire tout seul. Si vous le souhaitez, vous pouvez suivre les cours d’introduction au judaïsme et d’hébreu biblique proposés par Kehilat Kedem. Vous pouvez également demander des cours particuliers à un rabbin ou autre enseignant. Mais quel que soit votre choix, sachez que tout cela représente beaucoup de travail. La conversion au judaïsme prend du temps Comptez un grand minimum de deux ans, à supposer que vous suiviez des cours d’hébreu et d’introduction au judaïsme toutes les semaines et assistiez à tous les offices ou presque. Pour la plupart des gens, la conversion au judaïsme représente plutôt trois à quatre ans. Pour ma part, elle a pris sept ans : il faut dire qu’au milieu de cette période, mon emploi du temps a été plutôt secoué par la naissance de mes deux filles. La vie juive en prend aussi ! On attend de tout membre de la communauté qu’il mène une vie juive. Cela signifie non seulement adhérer aux valeurs et aux coutumes du judaïsme, mais également s’inscrire dans la communauté, assister aux offices hebdomadaires et aux célébrations des fêtes juives, et ainsi de suite. Quand vous êtes en phase de conversion, il faut y ajouter le temps de cours et/ou d’études personnelles. Selon votre pratique personnelle et vos possibilités personnelles, attendez-vous à investir dans votre vie juive entre trois et huit soirées par mois, le double si vous êtes en période de conversion. La conversion au judaïsme est une forme d’acculturation La conversion au judaïsme n’est pas une adhésion à un credo prédéfini. Voyez-la plutôt comme l’apprentissage d’une culture étrangère, de ses rites, de ses coutumes, de ses habitudes, de sa cuisine et de son mode de vie. Comparez-vous à une personne immigrant dans un pays étranger et souhaitant s’y intégrer : apprendre la langue est une première étape mais ne suffit pas.   La conversion au judaïsme est une affaire de famille Votre conversion ne concerne pas que vous : si vous vivez en couple, il sera exigé que votre conjoint soit mis au courant de votre démarche. Il ou elle n’a pas besoin de vous donner son approbation mais vous ne pouvez pas vous convertir à son insu. Le judaïsme libéral reconnaissant la filiation juive pour les deux parents, vos enfants à venir (ainsi que les enfants en bas âge que vous avez déjà) seront considérés comme Juifs après votre conversion si vous êtes une femme; si vous êtes un homme, ils pourront être facilement convertis dans leur jeune âge si leur mère donne son accord et que vous vous engagez tous deux à les élever dans le judaïsme. La foi n’est pas indispensable… Le judaïsme ne vous demande pas de croire mais de pratiquer : ce qui se passe dans votre tête et votre cœur vous regarde seul. La foi, c’est entre D.ieu et vous. Personne ne viendra jamais vous demander si vous croyez en D.ieu, ni comment vous y croyez. C’est intime, personnel, secret. Et ça ne regarde pas la communauté. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas d’évolution spirituelle durant le processus de conversion; il y [suite]

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