2024
Parasha Re’eh : l’Alliance, une question de choix, par le rabbin Yann Boissière
Dans la parasha Re’eh, Moïse présente aux enfants d’Israël la bénédiction et la malédiction, selon qu’ils appliquent ou non les préceptes et les lois de l’Eternel. Il indique que le culte sacrificiel sera établi dans l’avenir mais n’indique pas précisément où. Il exhorte le peuple à ne pas écouter les « séducteurs », qui voudraient inciter au culte des idoles. Les Israélites doivent se différencier des peuples païens par leur alimentation, leurs rites et leurs pratiques : ils doivent prelever les dîmes, aider les pauvres, libérer les esclaves et se rendre aux fêtes de pèlerinage.
Photo de Javier Allegue Barros sur Unsplash
2024
Parasha Chelah Lekha : la primauté du bien commun, par le rabbin Philippe Haddad
Dans la parasha Chelah Lekha, D.ieu accepte que le peuple envoie des explorateurs, à raison d’un par tribu, afin de décrire la terre de Canaan aux israélites. Mais à leur retour, la majorité des explorateurs, à l’exception de Caleb ben Yafune et de Josué bin Noun, considèrent que la conquête est impossible et racontent des histoires effrayantes sur ce qu’ils ont vu. Les Israélites se lamentent et protestent, menaçant de lapider Moïse, Aaron, Caleb et Josué. D.ieu décide alors d’exterminer le peuple et de le remplacer par une nouvelle nation, qui descendrait de Moïse, mais Moïse plaide la cause des enfants d’israël devant Lui et parvient à obtenir leur grâce. L’Eternel décide cependant que la génération actuelle mourra dans le désert, sans passer le Jourdain.
Sont ensuite prescrites des lois de prélèvements agricoles, des lois sur le Shabbat et le devoir de porter les tzitzits pour se souvenir de toutes les mitzvot.
Photo de Maja Petric sur Unsplash
2024
Législatives 2024 : 30 Juin – 7 Juillet
Chers membres et sympathisants de Judaïsme En Mouvement…
Nous sommes une communauté juive et nous ne donnons aucune consigne de vote.
Nous considérons nos membres et sympathisants comme étant chacune et chacun une citoyenne ou un citoyen seul juge et responsable de ses choix personnels.
En revanche, parce que nous sommes une communauté juive, nous insistons pour que chacun et chacune prête attention aux discours et postures des candidats dans leur circonscription etne donne aucune voix à un candidat qui de près ou de loin a eu des comportements ou des écrits flirtant de loin ou de près avec l’antisémitisme ou avec l’antisionisme.
Nous affirmons avec force qu’il n’y a strictement aucune différence entre un antisémite ou un antisioniste de droite ou de gauche.
Nous combattons les deux avec la même détermination.
Nous vous adressons notre cordial Chalom.
Gad Weil et Jean-François Bensahel
Co-Présidents de JEM
2024
Témoignage d’un voyage en Israël à la rencontre de citoyens solidaires et mobilisés pour la paix et la démocratie – par Nathalie Assouline
Article écrit en collaboration avec Brigitte Claparède-Albernhe.
Citoyennes françaises, attachées au devenir d’Israël et engagées dans la société civile à Montpellier, nous sommes parties en Israël en février. Quatre mois après l’effroi qui a suivi le 7 octobre, nous voulions comprendre ce que peut être la vie quotidienne dans cet enchaînement de violence. Nous avons été saisies par la vitalité et l’engagement citoyen, dans un contexte général de défiance vis-à-vis du gouvernement. Nous avons rencontré des hommes et des femmes qui se battent au quotidien pour construire une société meilleure et rendre possible une paix durable dans cette partie du monde.
Depuis le 7 octobre, le niveau de mécontentement vis-à-vis du gouvernement de Benjamin Netanyahou s’est généralisé (32% de confiance) [2] . La promesse sécuritaire n’a pas été tenue, faisant exploser le contrat social. L’incroyable réactivité et résilience des Israéliens a empêché le pays de basculer dans le chaos escompté par le Hamas. Cette puissante solidarité citoyenne a démontré la capacité de la société israélienne à faire bloc et à se substituer efficacement aux manquements des institutions publiques dans le secours aux populations. Issu des récents mouvements de contestation de la réforme de la justice, cet élan citoyen a remis au centre du débat public les revendications de paix et de justice, y compris pour les Palestiniens.
Curieusement, il a été ignoré d’une certaine gauche mondiale, restée insensible à l’attaque du 7 octobre. À notre arrivée, les questions se bousculaient. Les lignes droite-gauche ont- elles bougé depuis le 7 octobre ? Les partisans d’une solution de paix ont-ils perdu espoir ? Peut-on déjà penser le jour d’après ? Les femmes et les hommes, interviewés lors de ce voyage, ont, pour la plupart, radicalement réorienté leur vie, désireux d’agir concrètement. Ils n’occupent aucun poste de pouvoir, et pourtant leur pouvoir de sauvegarde de la démocratie est déterminant. Malgré les tourments de la guerre, les enfants ou les proches sur le front, les nouvelles quotidiennes des soldats blessés ou tués, des femmes et des enfants de Gaza pris sous les bombes, les vies volées des kidnappés et l’ampleur des exactions du Hamas, chacun veut croire à une société plus décente pour tous.