2022
Comprendre le calendrier juif
Le rapport au temps est un élément essentiel de la pratique du judaïsme : le calendrier juif est particulier, héritier d’une longue tradition qui plonge ses racines dans une tradition mésopotamienne très ancienne. Il a la particularité d’être fondé sur plusieurs unités de temps : jours solaires, mois lunaires, années luni-solaires … et semaines n’étant basées sur aucun phénomène naturel observable, avec des mois supplémentaires intercalés selon un cycle précis (le cycle métonique).
Le rabbin Yeshaya Dalsace propose une présentation synthétique du calendrier juif.
Illustration : Morgan Housel – Unsplash
2022
Recette : les sufganiyot
Origine étymologique des sufganiyot
Le terme hébreu sufganiya (ou sufganiyot au pluriel) est une hébraïsation du mot grec soufgan, signifiant « frit ». A l’origine, il s’agissait d’une préparation basée sur deux pièces de patisserie séparés, puis assemblées en une sorte de sandwich à la confiture et frite. A l’heure actuelle, les sufaniyot sont des beignets sphériques, frits d’abord puis éventuellement emplis de crème, de confiture ou de compote. Les sufganyiot sont l’un des desserts typiques d’Hannukah.
Ingrédients (pour une douzaine de personnes)
- 500g de farine
- 3 oeufs
- 2 ou 3 cuillerées à soupe d’huile
- 2 sachets de levure boulangère
- 4 ou 5 cuillerées à soupe de sucre-glace pour la préparation, et autant pour l’accompagnement
- un verre d’eau tiède
- une pincée de sel
- huile de friture pour la cuisson
Préparation des sufganiyot
- Mélanger la farine, le sucre et la levure; bien mélanger.
- Ajouter les oeufs, l’huile et l’eau tiède. Pétrir pendant plusieurs minutes, jusqu’à obtenir une pâte souple et élastique.
- Placer la pâte dans un saladier; la couvrir de film plastique et la laisser à température ambiante; s’il fait trop froid, ne pas mettre de film plastique mais placer le saladier dans un four à 30°C.
- Laisser lever la pâte au moins une heure : elle doit doubler de volume.
- Etaler la pâte sur un plan de travail. L’abaisser avec un rouleau à pâtisserie, jusqu’à ce qu’elle atteigne environ 2 cm d’épaisseur.
- Découper, avec un verre ou un emporte-pièce, des cercles de quelques centimètres (3 à 5) de diamètre. Saupoudrer d’un peu de farine, recouvrir avec un torchon.
- Laisser lever à nouveau pendant au moins 30 minutes : les cercles doivent gonfler.
- Faire chauffer l’huile de friture à 180-200°C.
- Faire frire les beignets dans l’huile, 3 minutes environ par beignet. Une fois qu’ils sont cuits, les sortir de l’huile et les poser sur du papier absorbant.
- Option : avec une poche à douille, il est possible de farcir les beignets avec de la compote, de la marmelade ou de la crème anglaise.
- Saupoudrer les beignets de sucre-glace. Il est également possible d’y mettre un glaçage.
- Savourer chaud ou froid.
Illustration : CC BY-SA 2.5
2022
Sevivon, sov, sov, sov !
Sevivon sov sov sov (סביבון סוב סוב סוב) est une chanson enfantine de Hannukah, qui évoque la toupie (sevivon). La mélodie est originellement celle d’une chanson intitulée Mipeat Yarden, qui était surtout utilisée pour des cours de gymnastique rythmique; le compositeur de Sevivon, sov, sov, sov !, Levin Kipnis reprend cette mélodie en 1922 ou 1923 pour son petit poème.
סְבִיבוֹן – סֹב סֹב סֹב,
חֲנֻכָּה הוּא חַג טוֹב.
חֲנֻכָּה הוּא חַג טוֹב,
סְבִיבוֹן – סֹב סֹב סֹב.
סֹב נָא, סֹב כֹּה וָכֹה,
נֵס גָּדוֹל הָיָה פֹּה.
נֵס גָּדוֹל הָיָה פֹּה,
סֹב נָא, סֹב כֹּה וָכֹה.
חַג שִׂמְחָה הוּא לָעָם
נֵס גָּדוֹל הָיָה שָׁם
חַג שִׂמְחָה הוּא לָעָם
נֵס גָּדוֹל הָיָה שָׁם
Sevivon sov sov sov
’Hanoukka hou ‘hag tov
’Hanoukka hou ‘hag tov,
Sevivon sov sov sov
Sov na sov ko vakho
’Nes gadol haya po
’Nes gadol haya po
Sov na sov ko vakho
’Hag sim’ha hou la’am
’Nes gadol haya sham
’Nes gadol haya sham
’Hag sim’ha hou la’am
Toupie, tourne, tourne, tourne,
Hanoucca est une bonne fête.
Hanoucca est une bonne fête,
Toupie, tourne, tourne, tourne
Tourne donc, tourne, çà et là,
Un grand miracle a eu lieu ici.
Un grand miracle a eu lieu ici,
Tourne donc, tourne, çà et là.
C’est une joyeuse fête pour le peuple,
Un grand miracle a eu lieu là-bas.
Un grand miracle a eu lieu là-bas,
c’est une joyeuse fête pour le peuple
La version traditionnelle
Quelques autres versions
2022
Juifs du monde arabe : pourquoi sont-ils partis ? Introduction et premières parties
Après la Seconde Guerre Mondiale, les Juifs ont été nombreux à quitter le monde arabe. Lendemains de la Shoah, création de l’Etat d’Israël, période de la décolonisation, période des guerres israélo-arabes, montée des violences, essor des idéologies nationalistes arabes d’une part et du sionisme d’autre part … l’époque était complexe, multiforme. Les exils l’ont été aussi : leurs causes ont été différentes d’un pays à un autre et ils ont fait l’objet d’instrumentalisations nombreuses. En juin 2022, le Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme (mahJ) a consacré un important colloque à l’histoire de ces départs, volontaires ou forcés, en se proposant d’étudier et d’analyser les facteurs politiques, idéologiques, économiques et sociaux permettant d’expliquer les multiples exils des Juifs du monde arabe.
Introduction du colloque : ouverture par Paul Salmona, directeur du mahJ et introduction par Claire Marynower (IEP Grenoble-UGA / Institut universitaire de France) et Joseph Hirsch (mahJ)
conférence inaugurale du colloque, consacrée aux juifs du Maroc et de Lybie
- Première partie : Du plateau de Gharian à la plaine de Sharon, une micro-histoire de l’aliyah des « Juifs troglodytes » de Libye, par Harvey Goldberg, université hébraïque de Jérusalem. Conférence en anglais.
- Deuxième partie : Ceux qui ne sont pas partis. Pourquoi certains Juifs du Sud marocain sont-ils restés ? Par Aomar Boum, University of California Daniel Schroeter, University of Minnesota, Twin Cities. Conférence en anglais.
- Conclusion par Claire Marynower
première session du colloque, consacrée aux juifs d’Egypte et de syrie
- Première partie : Regards syriens : le départ des Juifs raconté depuis la Syrie contemporaine. Faedah Totah, Virginia Commonwealth University (Communication en anglais)
- Deuxième partie : Qu’est-ce qu’un monde qui se dépeuple ? Récits des Juifs d’Égypte. Michèle Baussant, Institut des sciences sociales du politique (CNRS)
- Troisième partie : Juifs de Tunisie, pourquoi sont ils partis ? Les réponses d’Albert Memmi Joseph Hirsch, mahJ
Illustration : Sergey Pesterev – Unsplash