2024
Fêtes de Tishri 5785 : inscrivez-vous dès maintenant !
En raison des risques particuliers cette année, nous sommes contraints de renforcer notre vigilance. C’est pourquoi, afin que chacun puisse profiter des fêtes dans la sérénité; les inscriptions sont obligatoires pour chacun des événements. Nous ne serons pas en mesure d’accepter des personnes non-inscrites au préalable.
Les inscriptions se font sur le site HelloAsso. Les lieux précis et les horaires seront transmis aux personnes inscrites.
Roch HaShana (2 octobre)
Avec le rabbin Haïm Casas. Office à Montpellier, quartier Nouveau Saint-Roch, suivi d’un seder (repas traiteur). Attention : en raison des délais de réservation auprès du traiteur, il ne nous sera plus possible d’accepter les inscriptions après le 27 septembre.
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Tashlikh : le 3 octobre en fin de journée, en centre-ville de Montpellier, toujours avec le rabbin Haïm Casas.
Yom Kippur (11-12 octobre)
Avec le rabbin Haïm Cipriani. Offices à Montpellier, quartier Nouveau Saint-Roch. Possibilité de rester sur place ou de laisser des affaires tout au long de la journée du 12, entre les offices. Inscriptions ouvertes jusqu’au 9 octobre.
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Sukkot (18-19 octobre)
Avec le rabbin Sophie Bismut. Offices de Shabbat Sukkot, suivi, le vendredi soir, d’un repas communautaire. A Saint-Gely du Fesc, dans un jardin. Inscriptions jusqu’au 16 octobre.
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Simhat Torah (23 octobre)
Avec le rabbin Haïm Cipriani. Office et fête, à Montpellier, quartier Nouveau Saint-Roch.
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Si vous rencontrez des difficultés avec HelloAsso, merci de nous contacter en nous précisant : votre nom, le nombre de personnes qui souhaitent venir (avec leur nom et leur âge). Nous vous transmettrons un RIB, ainsi que le montant à nous virer. Dans tous les cas, une inscription préalable à l’événement sera obligatoire.
2024
Mir zaynen do
La rentrée devait se faire sous les hospices, heureux, de la célébration des 80 ans de la libération de Montpellier. Elle s’est faite avec un nouvel attentat antisémite, cette fois sur le sol de notre département, à la synagogue de la Grande-Motte. Comme si le Mal tenait à rappeler qu’il n’est jamais totalement absent, que l’on peut se réjouir de son affaiblissement ou de sa mise en sommeil mais jamais de sa disparition.
Cet attentat ne doit toutefois pas nous faire oublier les aspects plus positifs de cet événement : l’absence de victimes, tout d’abord, grâce à l’intervention rapide des forces de l’ordre. L’arrestation rapide du suspect, ensuite. Mais également le grand nombre des personnes qui, choquées, révoltées, étaient présentes lors des rassemblement, à la Grande-Motte puis à Montpellier.
Hier mardi 27 août, nous étions ainsi plus d’un millier rassemblés place de la Comédie. Je tiens à remercier tous ceux qui ont répondu à l’appel, malgré la chaleur, la rapidité du délai, et, dans bien des cas je le pense, la crainte de nouvelles attaques. Malgré la gravité de la situation, j’y ai vu un rayon de soleil et d’espoir et ai repensé aux vers du beau poème d’Hirsch Glick :
Zog nit keyn mol, az du geyst dem letstn veg,
Ven himlen blayene farshteln bloye teg.
Kumen vet nokh undzer oysgebenkte sho,
S’vet a poyk ton undzer trot : mir zaynen do !
Ne dis jamais que tu arpentes ton dernier chemin,
Même si des cieux noirs cachent les jours bleus,
Notre heure tant espérée viendra,
Notre pas se fera entendre. Nous sommes là !
Ces mots, pleins d’espoir et de vie, furent pourtant rédigés dans les temps les plus sombres du ghetto de Vilnius. Ils nous rappellent que d’autres, avant nous, ont connu des moments d’une difficulté incomparable à la nôtre et n’ont pourtant pas désespéré. Et l’imminence des fêtes de la libération de Montpellier nous rappelle également que si le Mal est présent, sa débâcle, sur le long terme, est certaine.
D’autres fêtes nous appelleront bientôt : celles de Tishri. Mais avant cela, s’ouvrira pour nous, dans quelques jours, le mois d’Elul, mois du réveil, de l’introspection avant le moment fatidique où nous ferons face au jugement du Créateur. Ce mois, propice à la réflexion, sera l’occasion de nous interroger quant à ce que nous pouvons faire, collectivement comme individuellement, pour contribuer à l’apaisement de nos sociétés. Car s’indigner ne suffit pas. Quelles actions réelles pouvons-nous mener ? Comment pouvons-nous, en tant que citoyens mais aussi en tant que synagogue, agir pour le retour de la paix ? Bref : en des temps inquiétants, même si bien moins tragiques que ceux de Hirsch Glick, que pouvons-nous faire pour pouvoir dire, à notre tour, mir zaynen do ?
C’est à cette réflexion que je nous invite tous.
Julien Taillandier
Président de Kehilat Kedem
2024
Dire le mal
La brutalité du récent fait divers de Courbevoie peut laisser sans voix. Il faut pourtant dire : dire le viol d’une enfant, le passage à tabac, les menaces de crémation, le tout justifié par l’antisémitisme, et doublé d’une inversion accusatoire : la victime “aurait eu de mauvaises paroles à propos de la Palestine”, aurait caché son appartenance au judaïsme ; elle l’aurait donc bien cherché, mériterait son destin. A son judaïsme, déjà suffisant pour justifier une agression et un viol, s’ajoute une version à peine laïcisée et politisée d’un crime de blasphème.
C’est un classique de la pensée antisémite, qui veut que le Juif ne mérite jamais le bien qui lui arrive (il l’a toujours volé, détourné ou mal acquis) mais est toujours le seul responsable de ses propres malheurs. Le bourreau, l’assassin, le violeur, lui, n’est jamais coupable : il n’agit qu’en état de légitime défense, personnelle ou par procuration. Cette rhétorique est la même que celle des tueurs du 7 octobre. Il existe une différence dans l’ampleur de l’acte, non dans sa nature. Sauf que ça n’est pas en Israël que cela se passe. C’est en France, sur la ligne A du RER.
Que des gamins de treize ans se montrent capables de tels actes en dit long sur l’ensauvagement de nos sociétés, la violence installée, la haine du Juif perçue non seulement comme normale, mais comme exonérante. Un Mal banalisé, se nourrissant d’une absence de pensée, d’une soumission aux pulsions les plus noires de l’individu et justifié par la certitude d’appartenir au camp du Bien.
Pour ceux qui adhèrent à cette pensée, qu’ils aient 13 ou 73 ans, on peut blesser, tuer, violer, quiconque pense mal, vit mal, croit mal : le déviant, l’infidèle, bouc-émissaire pour tous les maux du monde, à qui l’on peut faire subir tout ce que l’on veut puisqu’après tout, il n’est pas vraiment humain ; c’est un Juif / bourgeois / sioniste / ennemi du peuple / autre, rayez les mentions inutiles.
Comme tout un chacun, il m’arrive de douter ; il m’arrive d’ignorer dans quel camp se trouve la justice, la morale ou le bien. Il m’arrive de manquer de certitude quant à l’attitude à adopter. Et je vous souhaite de tels moments de doute également : ils sont la marque qu’on n’a pas encore irrémédiablement plongé dans le fanatisme. Mais il y a une chose dont on peut être certain : ni la morale, ni le bien, ne se trouveront jamais dans le camp de ceux qui, au nom de leur cause, trouvent justifiable que l’on viole une enfant.
Ce shabbat, nous adresserons des prières pour le rétablissement de cette jeune fille, bien entendu. Mais cela ne suffit pas. Le collectif des associations juives de Montpellier prévoit des actions dans les jours qui viennent. Vous en serez informés dès que possible.
Julien Taillandier
Président de Kehilat Kedem
Photo de Daniele Levis Pelusi sur Unsplash
2024
Cours d’introduction au judaïsme en ligne : Philippe Haddad au collège des Bernardins
MOOC des Bernardins à partir du 22 avril 2024
Le judaïsme, d’hier à aujourd’hui
Qu’est-ce que la foi d’Israël ? Comment cette foi s’appuie-t-elle sur son livre fondateur, la Bible hébraïque ? Quels liens entre l’histoire du peuple d’Israël et sa tradition religieuse ? Existe-t-il un judaïsme ou des judaïsmes ?
Ce MOOC s’adresse à des personnes non-juives, sans connaissance préalable, ou ayant des connaissances incomplètes ou par ouï-dire du judaïsme, et qui s’intéressent à la religion d’Israël, au peuple d’Israël ou à la culture d’Israël.