2023
Parasha Beshala’h : la stratégie de Dieu – par Jean-Pierre Winter, psychanalyste
Dans la parasha Beshala’h, après le départ des Israélites d’Egypte, D.ieu ordonne de les faire passer par le désert, plutôt que par le territoire philistin. Il Se place Lui-même en tête de la marche du Peuple, dans une colonne de nuées le jour, un pilier de feu la nuit.
Les Egyptiens poursuivent les Hébreux et finissent par les rattraper : menés par Pharaon en personne, ils les coincent dos à la mer et menacent de les anéantir. D.ieu ordonne aux Hébreux d’avancer dans la mer, qui s’ouvre devant eux ; mais quand les troupes égyptiennes s’y engagent, les flots se referment sur eux. Les Israélites chantent le Cantique de la Mer.
Malgré ces miracles, le Peuple se met rapidement à murmurer contre Moïse, en raison de la faim et de la soif qu’il rencontre dans le désert. D.ieu fait alors descendre des cieux la Manne, qui tombe en quantité égale pour chaque foyer, nourrit chacun et ne se conserve pas la nuit ; elle ne tombe pas le jour de Shabbat mais apparaît en quantité double la veille et, en ce cas-là, se conserve.
Illustration : Valensia Sumardi – Unsplash
2023
Mythes et histoires du livre de l’Exode – par Thomas Römer, du Collège de France – Quatrième partie
Dans cette quatrième partie de son cycle de cours de 2013-2014 consacré au livre de l’Exode (Shemot), Thomas Römer étudie l’introduction du personnage d’Aaron et la signification de son nom, l’annonce du durcissement du cœur de Pharaon, l’étrange épisode où un ange de l’Eternel s’attaque à Moïse et à sa famille, le changement de dénomination de D.ieu depuis la Genèse, et bien d’autres points. Il montre, entre autres, que le personnage de Moïse est un ajout au récit de l’Exode; un ajout ancien, mais un ajout néanmoins : le protorécit, aujourd’hui perdu, semble bien avoir été celui d’un Exode sans Moïse.
Introduction d’Aaron
Présentation de D.ieu par Son Nom, révélation à Moïse
Illustration : Davey Heuser – Unsplash
2023
Parasha Bo : Moïse et la pensée magique, par Paul-Laurent Assoun, psychanalyste
Dans la parasha Bo, D.ieu ordonne à Moïse de venir vers Pharaon. Les trois dernières plaies s’abattent sur Misraïm : les criquets, puis les ténèbres, puis la mort des premiers-nés. Il est ordonné aux Israélites de compter ce mois (appelé Aviv à l’époque, et qui sera par la suite appelé Nissan) comme premier du calendrier, et de procéder au sacrifice pascal. Ils marquent les linteaux de leurs portes du sang du sacrifice afin que la mort ne touche pas leurs demeures et, une semaine durant, consomment des pains sans levain.
Après la dernière plaie, Pharaon ordonne l’expulsion des Hébreux, qui reprennent aux Egyptiens les richesses dont ils avaient été spoliés. Les Israélites commencent à quitter l’Egypte. D.ieu ordonne que Lui soient consacrés les premiers-nés mâles, parmi leurs enfants comme parmi leur bétail.
Illustration : Mark Tegethoff – Unsplash
2023
El adon
El adon (« Dieu est le Seigneur ») est un poème liturgique, qu’on considère généralement comme ayant été composé en Israël dans le courant du Moyen-Âge mais dont de premières versions pourraient remonter à l’Antiquité tardive, ce qui en fait l’un des plus vieux éléments liturgiques en usage. Comme beaucoup d’autres poèmes liturgiques, il a été rédigé sans rime, mais dans un ordre alphabétique (le premier vers s’ouvrant par un aleph, le deuxième par un beth, et ainsi de suite).
Quelques versions d’El Adon
Illustration : Hassan Pasha – Unsplash