2021
Vayelekh, ou le tombeau des vanités
Vayelekh est la parasha la plus courte de l’ensemble de la Torah : dans les années qui ne comptent pas assez de semaines pour une lecture de toutes les parashiot, on la lit en même temps que Nitzavim. Pourtant, elle n’est pas sans intérêt par elle-même et mérite qu’on s’y arrête.
Vayelekh en quelques mots
Nous voici parvenus quasiment au terme de l’errance dans le désert. Le voyage vers la Terre Promise n’en finit pas de finir mais les Israélites savent qu’ils touchent au but. Moïse, lui, sait que sa vie s’achèvera bientôt et qu’il mourra sans avoir vu le Peuple franchir le Jourdain.
Il se rend devant l’assemblée d’Israël (et c’est d’ailleurs de ce mouvement : Vayelekh, il alla, que vient le titre de la parasha), et tient un discours d’encouragement, dans lequel il promet au Peuple que son D.ieu ne l’abandonnera pas. Rachi fait remarquer que l’expression yarpekha, présente au verset 6 et généralement traduite par « Il (l’Eternel) ne t’affaiblira point » peut aussi être entendue comme « Il ne te donnera pas de relâchement ». Dès lors, on est en droit de se demander s’il s’agit d’un encouragement ou d’une menace. Probablement des deux. Rachi continue d’ailleurs en soulignant que quand l’Eternel dit à Josué qu’il mènera le Peuple au-delà du Jourdain, il faut entendre qu’il l’y mènera de gré ou de force. Une sourde menace pèse donc sur la parasha. Et elle ne va pas tarder à s’exprimer de manière plus claire.
Après son discours, Moïse se retire, parachève la rédaction de la Torah et ordonne que tous les sept ans, l’ensemble du texte soit lu publiquement, lors de la fête de Souccot. Il insiste sur le fait que cette lecture doit concerner tout le monde, hommes et femmes, et même les étrangers vivant parmi la tribu. Puis l’Eternel parle à Moïse et lui confirme que ses jours s’achèvent. Il révèle également à Moïse et à Josué que, quoi qu’il arrive, le Peuple ne demeurera pas fidèle éternellement et qu’il finira par violer l’Alliance. Alors, l’Eternel se détournera d’Israël. Mais D.ieu enseigne également un cantique à Moïse et Josué, et indique que tant que ces paroles se feront entendre, Il saura que l’Alliance n’a pas tout à fait été oubliée. Moïse confie la Torah, désormais complétée du cantique, aux Lévites, qui la placent dans l’Arche. Fin de la parasha, et quasi fin du récit du Deutéronome, puisque la parasha suivante sera consacrée au cantique en question, et celle d’après à la mort de Moïse.
De Lekh Lekha à Vayelekh
Plusieurs remarques peuvent être formulées. Tout d’abord, sur le titre de cette parasha. Nous sommes à la fin d’un cycle. Non seulement celui de l’errance dans le désert, mais aussi, plus généralement, au terme du long arc narratif qui concerne l’histoire spécifique d’Israël. On peut en effet diviser la Torah en deux grandes parties : la première concerne l’ensemble de l’humanité, et va de Berechit à la tour de Babel ; elle sert en quelque sorte de prologue et de mise en contexte à la seconde, bien plus vaste, qui constitue les récits des origines d’Israël. Or cette partie-là, qui commence avec le départ d’Abram de Mésopotamie, s’ouvre sur la parasha Lekh Lekha. Nous allons donc d’un lekh à un autre : le jeune Abram part en marchant droit devant lui, sans savoir où il va ; le vieux Moïse sort de sa tente pour se tourner vers le Peuple. Le jeune Abram doit aller « vers lui-même » ou « pour lui-même » mais ignore ce que cela veut dire, le vieux Moïse fait face à Josué, à l’Eternel, au Peuple, et sait que sa route est achevée. Le Peuple qui lui fait face n’est plus celui qui a quitté l’Egypte : la génération du Veau d’Or est morte dans le désert et ceux à qui Moïse s’adresse ont été élevés dans la crainte de l’Eternel. Il est la manifestation de la promesse faite à Abraham que sa descendance sera aussi nombreuse que les étoiles et vivra dans le pays entre les deux eaux.
Et pourtant, on n’arrivera pas en Terre Promise. Pas dans le cycle de lecture de la Torah, en tout cas. Et on sait qu’après la mort de Moïse, le Peuple retombera dans l’idolâtrie. Bientôt, donc, on va achever la lecture sur un espoir à l’abord de la Terre Promise mais on sait d’ores et déjà que cet espoir va être déçu ; que tous les itinéraires, toutes les errances seront à refaire. Bientôt, toutes les erreurs seront à nouveau devant nous. Il y aurait de quoi désespérer. D’ailleurs Moïse n’est pas loin de désespérer. Il vient, dans Nitzavim, d’être annoncé que l’on a le choix entre la vie et la mort, et de toute évidence, à brève échéance, le Peuple, ou en tout cas une partie du Peuple, choisira la mort.
La parasha le laisse entendre : ce royaume idéal, cette utopie dont l’Eternel vient, au cours des quatre dernières décennies, de dessiner avec Moïse la constitution, n’existera jamais vraiment. Le royaume de chair et de sang, ou plutôt de pierre et de sable, ne sera jamais à la hauteur des espérances qu’on y place, parce que les hommes qui le composent ne seront jamais, non plus, à la hauteur de l’idéal qu’on leur assigne. L’humain est condamné à décevoir et à se décevoir.
Il y a cependant dans ces quelques versets des éléments qui évoquent l’essence-même du judaïsme. Car on y présente un rapport à l’Eternel compliqué, fait à la fois de fascination et de défiance. Un rapport parfois douloureux et jamais facile. Un rapport parfois conflictuel, voire tragique. On y prédit la tentation de se détourner, d’aller vers d’autres choses et d’autres cieux. Mais la possibilité, éternellement, perpétuellement, de revenir. D.ieu ne demande pas beaucoup : un cantique Lui suffit. Un signe, un petit signe, que l’on n’a pas oublié. Quelques paroles, quelques gestes pour affirmer que l’Alliance n’est pas lettre morte. Ki eshmera shabbat, El yishmereni.
Cette affirmation confirme bien que ce que l’Eternel attend, ça n’est pas forcément une observation stricte et méticuleuse de chacun des commandements précédemment édictés. Ce que l’Eternel veut, c’est qu’on ne souvienne de l’Alliance. Et les moments d’oubli seront aussi des moments où l’Eternel se retire, dans un mouvement de va-et-vient qui n’est pas sans évoquer celui du tsim-tsoum : l’Eternel laisse, quand il le faut, de la place à l’Homme, l’abandonnant à lui-même et à ses souffrances, car ce n’est que grâce à ce champ, cet espace à sa disposition, que l’Homme peut revenir vers Lui. On serait en droit de trouver cela compliqué, voire inutilement douloureux. Mais il ne faut pas perdre de vue que la relation unissant Israël à l’Eternel est une relation d’amour ; or, on le sait, les histoires d’amour ne peuvent que mal se terminer : celles qui ne se finissent pas par une séparation se finissent par un deuil. Ça n’est pas une raison pour ne pas les vivre. Et le discours de l’Eternel, ici, n’est pas si différent de celui d’un amant prévoyant qu’un jour ou l’autre, celle qu’il adore se dérobera. If it be your will that I speak no more…
Un royaume pour un cantique
Mais il y a également dans tout cela quelque chose de presque rassurant, ou, du moins de rassurant pour nous. Moïse l’affirme : lui, le plus grand prophète d’Israël (Lo-kam be-Israel ke-Moshe od navi ou-mabit et temounato), ne sera parvenu à garder le Peuple dans le droit chemin que le temps d’une petite génération. Et pas plus que le plus simple des mortels, il n’a de prise sur ce qui adviendra après lui. Cela peut et doit nous encourager à nous montrer modestes dans nos espoirs comme dans nos ambitions : nous pouvons espérer, comme Moïse, arpenter notre route, nous souvenir de l’Alliance, la transmettre à la génération suivante et achever notre voyage. Mais nous ne pouvons ni former l’espoir de voir par nous-même une Terre à jamais promise (car Jérusalem, la vraie, la promise, c’est toujours pour l’an prochain), ni croire que ceux qui viennent après nous n’auront pas à parcourir le même chemin tortueux que nous. Tout ce que nous pouvons espérer, c’est transmettre la Torah, et donc transmettre, tout à la fois, l’Alliance et l’errance. Et laisser à ceux qui nous succèdent le soin de s’en dépêtrer à leur tour, imparfaitement, maladroitement. Israël se nomme Israël parce que le rapport à l’Eternel n’est jamais simple, et toujours un combat. L’Alliance conclue avec nos pères n’est pas un socle inébranlable : c’est une tapisserie de Pénélope, perpétuellement tissée, détissée, retissée, violée et réparée, oubliée et retrouvée.
Il y a dans Va, vis et deviens, le beau film de Radu Mihailenu, une scène dans laquelle le vieil Amrah, prêtre éthiopien (car les Beta Israel d’Ethiopie n’ont pas de rabbins : ils ont des prêtres, appelés qes), raconte à Shlomo sa fuite d’Ethiopie. Il lui raconte le deuil et la perte. Ses fils et ses filles sont morts en chemin, ses petits-enfants aussi. Puis il ouvre une pauvre armoire, dont on se rend compte qu’elle est en réalité son aron ha kodesh, et il montre au jeune homme son Sefer Torah. Amrah est en exil, il a tout perdu. Mais il a gardé la Torah. Et il en transmet l’enseignement.
Et au fond, c’est cela, l’essence du judaïsme, et que rappelle Vayelekh : se trouver éternellement en exil, éternellement en chemin, même quand on vit en Eretz Israel. En exil d’un monde qui pourrait être mais n’est pas encore, nostalgique d’un lieu qui n’a jamais été. Et éternellement tenté d’oublier l’Alliance, et pourtant éternellement rappelé, rattrapé par elle. Et en cela, la condition d’Israël se confond, de manière plus vaste, avec la condition de l’Homme, éternellement exilé d’Eden, et devant, à chaque génération, reprendre un chemin qui ne le mènera qu’au trépas ; et au soir de sa vie, partir avec la certitude que certes, on a fait ce que l’on a pu, mais que rien de ce que l’on a accompli ne durera. Rien ne demeurera de nos œuvres. Rien, sinon ce que l’on a transmis, ledor vador, et qui va au-delà, bien au-delà, de nos vies médiocres, de nos douleurs communes et de nos drames minuscules.
Le dernier point qu’il convient de souligner, et il n’est pas des moindres, est que Vayelekh nous dit qu’au fond, l’Eternel se contente de très peu. Nous avons un ensemble liturgique riche, complexe, profond. Mais cette liturgie, aussi fascinante soit-elle, ça n’est pas pour Lui. C’est pour nous. Pour la puissance du rituel, pour l’affirmation de la communauté. Lui, en réalité, demande beaucoup moins. Il lui suffit d’un cantique.
2020
Parasha Vayelekh, l’enseignement pour lutter contre l’infidélité
Gérard Feldman
La paracha Vayelekh est très courte. Elle comprend un seul chapitre de trente versets. Son propos peut se résumer ainsi : ha Shem enjoint Moshe de passer le flambeau à Iéhoshouah qui aura la responsabilité de la conquête de Kenaan.
Egalité devant la loi
Moshe, comme toute la génération du désert, est condamné à y mourir. Son seul « privilège » sera de pouvoir contempler « la terre donnée » (et non pas promise) du haut du Mont Nevo. Il va devoir rejoindre ses pères, comme son frère Aharon, comme sa sœur Myriam. On le sait, dans cette génération, seuls Iéhoshouah et Calev vont pouvoir entrer en Kenaan. Seuls, ils sont restés confiants dans leur Elohim après avoir exploré la terre. (paracha שלח לך – slakh lekha Livre “Bemidbar” – c.13 -1 à 15 -41.)
On peut noter que, durant cet épisode, Moshe lui-même, submergé par la révolte populaire, n’est pas intervenu pour dissuader les Hébreux d’abandonner. Aharon et lui se sont contentés de « tomber sur leurs faces « ( c. 14 – 5). Moshe a certes supplié à nouveau ha Shem de ne pas exterminer tout Israël à cause de sa rébellion. Ce n’est pas mal, c’est même beaucoup de se battre pour la survie de son peuple, mais c’est tout. Aucun appel de sa part à la conquête de la terre que ha Shem a donné aux Hébreux.
On peut donc penser qu’aux yeux de ha Shem, il n’a pas, en cette occasion, plus de mérite que les autres Hébreux qui voulaient retourner en Mitsraïm.
Certes la paracha suivante haazinou précisera (ch. 32 – v. 51) que la faute explicitement reprochée à Moshe concerne son comportement à propos des eaux amères de Meriva. Mais on peut se demander si cet épisode lui-même ne renvoie pas en réalité aux explorateurs. Meriva signifie la querelle, et c’est bien une terrible querelle que le peuple – sans opposition explicite de Moshe – a fait contre ha Shem dans la paracha שלח לך (slakh lekha) qui relate l’épisode des explorateurs.
La mort de Moshe, sans qu’il puisse entrer en Kenaan, pourrait donc s’interpréter comme un signe d’égalité entre tous les Hébreux devant la Loi. Même Moshe, le plus grand prophète d’Israël n’a pas droit à un traitement de faveur puisque lui-même ne s’est pas spécialement distingué, en ce moment précis, par son enthousiasme.
Israël contre ha Shem ?
La deuxième question traitée par cette paracha est celle de l’infidélité d’Israël vis-à-vis de ha Shem. Il est dit explicitement au verset 16 : « (ce peuple) m’abandonnera et renversera l’Alliance que j’ai tranchée avec lui. » Et ha Shem poursuit, et c’est terrible. Il annonce qu’Il ne reviendra pas parmi eux (v. 18). Même quand ils se rendront compte que leurs malheurs viennent de ce que je ne suis plus au milieu d’eux, Je ne reviendrai pas parce qu’ils auront servi d’autres Elohims.
Ce passage a été exploité par les ennemis des juifs pour montrer combien ils sont mauvais, puisqu’ils ne reconnaissent même pas leur propre Elohim comme ils n’ont pas reconnu ni Jésus, ni Allah ou Mohamed. Bien sûr ces ennemis n’ont pas voulu comprendre que ce texte relevait au contraire d’une capacité d’introspection hors du commun.
Pour les Juifs eux-mêmes, il soulève une des plus grandes questions auxquelles ils sont confrontés tout au long de leur histoire. Et encore plus avec la Shoah. Où était ha Shem alors ? Lui-même dit, dans cette paracha, qu’Il n’était pas là. Volontairement. Il a laissé les humains se débrouiller entre eux. Y compris son propre peuple.
Certains courants minoritaires du judaïsme, dits « orthodoxes », enfoncent le clou. Il n’y aurait pas eu de Shoah, disent-ils si le peuple juif ne s’était laissé distraire par l’émancipation et s’il était resté fidèle aux mitsvot. Malheureusement pour eux, ces mêmes « religieux » ont été les premières victimes des nazis ! Ha Shem les aurait donc aussi abandonnés malgré leur confiance absolue en Lui ? Comment cela a-t-il pu se produire alors qu’il a même accepté de sauver des idolâtres lors du veau d’or ?
D’autres condamnent la barbarie. Certes, comment ne pas la condamner ? Mais reste la question : pourquoi cette barbarie a-t-elle eu – momentanément – la force de vaincre et de commettre un génocide ?
Une piste possible est celle de l’affaiblissement du peuple juif dans son ensemble après des siècles et des siècles d’exil. La shekhina (שכינה ou présence de ha Shem) étant en exil, comment pouvait-elle sauvegarder Son peuple ? Cet affaiblissement s’est traduit pratiquement par les conversions au christianisme ou à l’Islam, par l’assimilation complète ou par la transformation du judaïsme en simple religion. Il était devenu, pour beaucoup, une sorte de monothéisme comme les autres !
Georges Bensoussan note dans son livre Histoire intellectuelle et politique du sionisme combien des personnalités comme Ahad Haam (1856-1927 – initiateur du sionisme culturel, grand critique de Herzl) ou l’historien Simon Doubnov (1860 -1941) dénoncent « la servilité interne » du juif assimilé. Beaucoup avaient même fermé les yeux sur les pogroms d’Europe de l’Est pour sauvegarder leur rôle de médiateur entre les autorités et les Juifs.
Le peuple juif s’est ainsi dispersé, y compris dans sa propre diaspora ! Il s’est atomisé en individus isolés. Pas étonnant qu’il se soit trouvé ainsi affaibli, livré à ses persécuteurs. C’est cela l’abandon de « ha Shem » en termes profanes.
Mais la paracha vayelekh ne nous laisse pas sur cette note ultra pessimiste et même mortelle.
Il y a une issue : la rédaction du Cantique haazinou. C’est par leurs textes, et leur enseignement, que les Juifs peuvent se retrouver comme peuple et retrouver ha Shem en leur sein.
Le cantique ou le texte comme forme de régénération
Jonathan Sandler (voir son livre Pour plus de Lumières) montre que selon nos Sages, a chaque fois que le peuple hébreu a été presque exterminé ce sont des textes qui l’ont relevé et reconstitué comme peuple :
– le Livre d’Esther lié aux persécutions d’Aman a donné la fête de Pourim qui a donné plus de cohésion au peuple.
– la Michna et la clôture des Talmud de Jérusalem et de Babylone ont répondu à l’extermination romaine et regroupé le peuple dispersé. C’est la voie indiquée par rabban Yohanan ben Zakkaï après la destruction du Temple en 70 et la création de l’Ecole de Yavné.
– le Choulkhan Aroukh’ a été publié en 1565, en pleine période d’inquisition et après l’expulsion d’Espagne… Il a unifié les pratiques du peuple en un moment crucial.
– Après la Shoah la déclaration d’Indépendance d’ Israël a donné une perspective inespérée au peuple pour se reconstituer.
Le Cantique « Haazinou » est inséparable de la paracha « Vayelekh »
Il montre qu’aux pires moments le peuple d’Israël peut renaître à la manière de cet oiseau particulier que Noa’h aurait retrouvé dans son arche en plein déluge selon Rachi. Je veux parler du phénix qui renait de ses cendres, Cet oiseau n’aurait pas mangé du fruit de l’arbre défendu, seul parmi les vivants selon le Midrash rabba bereshit 19 – 5 – école de rabbi Yannaï qui cite : « comme le phénix j’aurai des jours nombreux (Iov – 29 -18). C’est pourquoi le phénix se dit חול (hol) en hébreu comme le sable infini et on peut aussi le rapprocher de יחל ( i’hal) qui signifie : espérer. Ce phénix serait selon Jonathan Sandler une métaphore du peuple juif.
Quoiqu’il en soit le psaume 89 v. 35 le dit très clairement : « je ne profanerai pas mon alliance et ce qui est sorti de mes lèvres, je ne changerai pas » : לֹא-אֲחַלֵּל בְּרִיתִי; וּמוֹצָא שְׂפָתַי, לֹא אֲשַׁנֶּה.
Vayelekh dit que l’assemblée d’Israël regroupe hommes, femmes enfants et étrangers résidant (v.12). La haftarah de cette paracha qui est יְשַׁעְיָהוּ (Isaïe, 55,6-56,8) le confirme, en l’étendant à tous ceux qui retrouvent le chemin de ha Shem, y compris les étrangers non résidents (הנחר – ha na’har) et aussi les eunuques (הסריס ).
Photo : Levi Meir Clancy – Unsplash