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Étiquette : Deutéronome

Home / Deutéronome
08septembre
2021
Vallée du Jourdain, en Israël

Vayelekh, ou le tombeau des vanités

08/09/2021
Joseph Ben Abraham
Parasha & haftarah de la semaine
0

Vayelekh est la parasha la plus courte de l’ensemble de la Torah : dans les années qui ne comptent pas assez de semaines pour une lecture de toutes les parashiot, on la lit en même temps que Nitzavim. Pourtant, elle n’est pas sans intérêt par elle-même et mérite qu’on s’y arrête.

Vayelekh en quelques mots

Nous voici parvenus quasiment au terme de l’errance dans le désert. Le voyage vers la Terre Promise n’en finit pas de finir mais les Israélites savent qu’ils touchent au but. Moïse, lui, sait que sa vie s’achèvera bientôt et qu’il mourra sans avoir vu le Peuple franchir le Jourdain.

Il se rend devant l’assemblée d’Israël (et c’est d’ailleurs de ce mouvement : Vayelekh, il alla, que vient le titre de la parasha), et tient un discours d’encouragement, dans lequel il promet au Peuple que son D.ieu ne l’abandonnera pas. Rachi fait remarquer que l’expression yarpekha, présente au verset 6 et généralement traduite par « Il (l’Eternel) ne t’affaiblira point » peut aussi être entendue comme « Il ne te donnera pas de relâchement ». Dès lors, on est en droit de se demander s’il s’agit d’un encouragement ou d’une menace. Probablement des deux. Rachi continue d’ailleurs en soulignant que quand l’Eternel dit à Josué qu’il mènera le Peuple au-delà du Jourdain, il faut entendre qu’il l’y mènera de gré ou de force. Une sourde menace pèse donc sur la parasha. Et elle ne va pas tarder à s’exprimer de manière plus claire.

Après son discours, Moïse se retire, parachève la rédaction de la Torah et ordonne que tous les sept ans, l’ensemble du texte soit lu publiquement, lors de la fête de Souccot. Il insiste sur le fait que cette lecture doit concerner tout le monde, hommes et femmes, et même les étrangers vivant parmi la tribu. Puis l’Eternel parle à Moïse et lui confirme que ses jours s’achèvent. Il révèle également à Moïse et à Josué que, quoi qu’il arrive, le Peuple ne demeurera pas fidèle éternellement et qu’il finira par violer l’Alliance. Alors, l’Eternel se détournera d’Israël. Mais D.ieu enseigne également un cantique à Moïse et Josué, et indique que tant que ces paroles se feront entendre, Il saura que l’Alliance n’a pas tout à fait été oubliée. Moïse confie la Torah, désormais complétée du cantique, aux Lévites, qui la placent dans l’Arche. Fin de la parasha, et quasi fin du récit du Deutéronome, puisque la parasha suivante sera consacrée au cantique en question, et celle d’après à la mort de Moïse.

De Lekh Lekha à Vayelekh

Plusieurs remarques peuvent être formulées. Tout d’abord, sur le titre de cette parasha. Nous sommes à la fin d’un cycle. Non seulement celui de l’errance dans le désert, mais aussi, plus généralement, au terme du long arc narratif qui concerne l’histoire spécifique d’Israël. On peut en effet diviser la Torah en deux grandes parties : la première concerne l’ensemble de l’humanité, et va de Berechit à la tour de Babel ; elle sert en quelque sorte de prologue et de mise en contexte à la seconde, bien plus vaste, qui constitue les récits des origines d’Israël. Or cette partie-là, qui commence avec le départ d’Abram de Mésopotamie, s’ouvre sur la parasha Lekh Lekha. Nous allons donc d’un lekh à un autre : le jeune Abram part en marchant droit devant lui, sans savoir où il va ; le vieux Moïse sort de sa tente pour se tourner vers le Peuple. Le jeune Abram doit aller « vers lui-même » ou « pour lui-même » mais ignore ce que cela veut dire, le vieux Moïse fait face à Josué, à l’Eternel, au Peuple, et sait que sa route est achevée. Le Peuple qui lui fait face n’est plus celui qui a quitté l’Egypte : la génération du Veau d’Or est morte dans le désert et ceux à qui Moïse s’adresse ont été élevés dans la crainte de l’Eternel. Il est la manifestation de la promesse faite à Abraham que sa descendance sera aussi nombreuse que les étoiles et vivra dans le pays entre les deux eaux.

Et pourtant, on n’arrivera pas en Terre Promise. Pas dans le cycle de lecture de la Torah, en tout cas. Et on sait qu’après la mort de Moïse, le Peuple retombera dans l’idolâtrie. Bientôt, donc, on va achever la lecture sur un espoir à l’abord de la Terre Promise mais on sait d’ores et déjà que cet espoir va être déçu ; que tous les itinéraires, toutes les errances seront à refaire. Bientôt, toutes les erreurs seront à nouveau devant nous. Il y aurait de quoi désespérer. D’ailleurs Moïse n’est pas loin de désespérer. Il vient, dans Nitzavim, d’être annoncé que l’on a le choix entre la vie et la mort, et de toute évidence, à brève échéance, le Peuple, ou en tout cas une partie du Peuple, choisira la mort.

La parasha le laisse entendre : ce royaume idéal, cette utopie dont l’Eternel vient, au cours des quatre dernières décennies, de dessiner avec Moïse la constitution, n’existera jamais vraiment. Le royaume de chair et de sang, ou plutôt de pierre et de sable, ne sera jamais à la hauteur des espérances qu’on y place, parce que les hommes qui le composent ne seront jamais, non plus, à la hauteur de l’idéal qu’on leur assigne. L’humain est condamné à décevoir et à se décevoir.

Il y a cependant dans ces quelques versets des éléments qui évoquent l’essence-même du judaïsme. Car on y présente un rapport à l’Eternel compliqué, fait à la fois de fascination et de défiance. Un rapport parfois douloureux et jamais facile. Un rapport parfois conflictuel, voire tragique. On y prédit la tentation de se détourner, d’aller vers d’autres choses et d’autres cieux. Mais la possibilité, éternellement, perpétuellement, de revenir. D.ieu ne demande pas beaucoup : un cantique Lui suffit. Un signe, un petit signe, que l’on n’a pas oublié. Quelques paroles, quelques gestes pour affirmer que l’Alliance n’est pas lettre morte. Ki eshmera shabbat, El yishmereni.

 

Cette affirmation confirme bien que ce que l’Eternel attend, ça n’est pas forcément une observation stricte et méticuleuse de chacun des commandements précédemment édictés. Ce que l’Eternel veut, c’est qu’on ne souvienne de l’Alliance. Et les moments d’oubli seront aussi des moments où l’Eternel se retire, dans un mouvement de va-et-vient qui n’est pas sans évoquer celui du tsim-tsoum : l’Eternel laisse, quand il le faut, de la place à l’Homme, l’abandonnant à lui-même et à ses souffrances, car ce n’est que grâce à ce champ, cet espace à sa disposition, que l’Homme peut revenir vers Lui. On serait en droit de trouver cela compliqué, voire inutilement douloureux. Mais il ne faut pas perdre de vue que la relation unissant Israël à l’Eternel est une relation d’amour ; or, on le sait, les histoires d’amour ne peuvent que mal se terminer : celles qui ne se finissent pas par une séparation se finissent par un deuil. Ça n’est pas une raison pour ne pas les vivre. Et le discours de l’Eternel, ici, n’est pas si différent de celui d’un amant prévoyant qu’un jour ou l’autre, celle qu’il adore se dérobera. If it be your will that I speak no more…

 

Un royaume pour un cantique

Mais il y a également dans tout cela quelque chose de presque rassurant, ou, du moins de rassurant pour nous. Moïse l’affirme : lui, le plus grand prophète d’Israël (Lo-kam be-Israel ke-Moshe od navi ou-mabit et temounato), ne sera parvenu à garder le Peuple dans le droit chemin que le temps d’une petite génération. Et pas plus que le plus simple des mortels, il n’a de prise sur ce qui adviendra après lui. Cela peut et doit nous encourager à nous montrer modestes dans nos espoirs comme dans nos ambitions : nous pouvons espérer, comme Moïse, arpenter notre route, nous souvenir de l’Alliance, la transmettre à la génération suivante et achever notre voyage. Mais nous ne pouvons ni former l’espoir de voir par nous-même une Terre à jamais promise (car Jérusalem, la vraie, la promise, c’est toujours pour l’an prochain), ni croire que ceux qui viennent après nous n’auront pas à parcourir le même chemin tortueux que nous. Tout ce que nous pouvons espérer, c’est transmettre la Torah, et donc transmettre, tout à la fois, l’Alliance et l’errance. Et laisser à ceux qui nous succèdent le soin de s’en dépêtrer à leur tour, imparfaitement, maladroitement. Israël se nomme Israël parce que le rapport à l’Eternel n’est jamais simple, et toujours un combat. L’Alliance conclue avec nos pères n’est pas un socle inébranlable : c’est une tapisserie de Pénélope, perpétuellement tissée, détissée, retissée, violée et réparée, oubliée et retrouvée.

Il y a dans Va, vis et deviens, le beau film de Radu Mihailenu, une scène dans laquelle le vieil Amrah, prêtre éthiopien (car les Beta Israel d’Ethiopie n’ont pas de rabbins : ils ont des prêtres, appelés qes), raconte à Shlomo sa fuite d’Ethiopie. Il lui raconte le deuil et la perte. Ses fils et ses filles sont morts en chemin, ses petits-enfants aussi. Puis il ouvre une pauvre armoire, dont on se rend compte qu’elle est en réalité son aron ha kodesh, et il montre au jeune homme son Sefer Torah. Amrah est en exil, il a tout perdu. Mais il a gardé la Torah. Et il en transmet l’enseignement.

Et au fond, c’est cela, l’essence du judaïsme, et que rappelle Vayelekh : se trouver éternellement en exil, éternellement en chemin, même quand on vit en Eretz Israel. En exil d’un monde qui pourrait être mais n’est pas encore, nostalgique d’un lieu qui n’a jamais été. Et éternellement tenté d’oublier l’Alliance, et pourtant éternellement rappelé, rattrapé par elle. Et en cela, la condition d’Israël se confond, de manière plus vaste, avec la condition de l’Homme, éternellement exilé d’Eden, et devant, à chaque génération, reprendre un chemin qui ne le mènera qu’au trépas ; et au soir de sa vie, partir avec la certitude que certes, on a fait ce que l’on a pu, mais que rien de ce que l’on a accompli ne durera. Rien ne demeurera de nos œuvres. Rien, sinon ce que l’on a transmis, ledor vador, et qui va au-delà, bien au-delà, de nos vies médiocres, de nos douleurs communes et de nos drames minuscules.

Le dernier point qu’il convient de souligner, et il n’est pas des moindres, est que Vayelekh nous dit qu’au fond, l’Eternel se contente de très peu. Nous avons un ensemble liturgique riche, complexe, profond. Mais cette liturgie, aussi fascinante soit-elle, ça n’est pas pour Lui. C’est pour nous. Pour la puissance du rituel, pour l’affirmation de la communauté. Lui, en réalité, demande beaucoup moins. Il lui suffit d’un cantique.

Lire Vayelekh sur Sefarim.

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16septembre
2020

Parasha Vayelekh, l’enseignement pour lutter contre l’infidélité

16/09/2020
Gérard Feldman
Parasha & haftarah de la semaine
0
Gérard Feldman

 

La paracha Vayelekh est très courte. Elle comprend un seul chapitre de trente versets. Son propos peut se résumer ainsi : ha Shem enjoint Moshe de passer le flambeau à Iéhoshouah  qui aura la responsabilité de la conquête de Kenaan.

Egalité devant la loi

Moshe, comme toute la génération du désert, est condamné à y mourir. Son seul « privilège » sera de pouvoir contempler « la terre donnée » (et non pas promise)  du haut du Mont Nevo. Il va devoir rejoindre ses pères, comme son frère Aharon, comme sa sœur Myriam. On le sait, dans cette génération,  seuls Iéhoshouah et Calev vont pouvoir entrer en Kenaan. Seuls, ils  sont restés confiants dans leur Elohim après avoir exploré la terre. (paracha   שלח לך – slakh lekha Livre “Bemidbar” – c.13 -1 à 15 -41.)

On peut noter que, durant cet épisode, Moshe lui-même, submergé par la révolte populaire, n’est pas intervenu pour dissuader les Hébreux d’abandonner. Aharon et lui se sont contentés de « tomber sur leurs faces « ( c. 14 – 5). Moshe a certes supplié à nouveau ha Shem de ne pas exterminer tout Israël à cause de sa rébellion. Ce n’est pas mal, c’est même beaucoup de se battre pour la survie de son peuple, mais c’est tout. Aucun appel de sa part à la conquête de la terre que ha Shem a donné aux Hébreux.

On peut donc penser qu’aux yeux de ha Shem, il n’a pas, en cette occasion,  plus de mérite que les autres Hébreux qui voulaient retourner en Mitsraïm.

Certes la paracha suivante haazinou précisera (ch. 32 – v. 51) que la faute explicitement reprochée à Moshe concerne son comportement à propos des eaux amères de Meriva. Mais on peut se demander si cet épisode lui-même ne renvoie pas en réalité  aux explorateurs. Meriva signifie la querelle,  et c’est bien une terrible querelle que le peuple – sans opposition explicite de Moshe – a fait contre ha Shem dans la paracha שלח לך (slakh lekha) qui relate l’épisode des explorateurs.

La mort de Moshe, sans qu’il puisse entrer en Kenaan, pourrait donc s’interpréter comme  un signe d’égalité entre tous les Hébreux devant la Loi. Même Moshe, le plus grand prophète d’Israël n’a pas droit à un traitement de faveur puisque lui-même ne s’est pas spécialement distingué, en ce moment précis, par son enthousiasme.

Israël contre ha Shem ?

La deuxième question traitée par cette paracha est celle de l’infidélité d’Israël vis-à-vis de ha Shem. Il est dit explicitement au verset 16 : «  (ce peuple) m’abandonnera et renversera l’Alliance que j’ai tranchée avec lui. » Et ha Shem poursuit, et c’est terrible. Il annonce qu’Il ne reviendra pas parmi eux (v. 18). Même quand ils se rendront compte que leurs malheurs viennent de  ce que  je ne suis plus au milieu d’eux,  Je ne reviendrai pas parce qu’ils auront servi d’autres Elohims.

Ce passage a été exploité par les ennemis des juifs pour montrer combien ils sont mauvais, puisqu’ils ne reconnaissent  même pas leur propre Elohim comme ils n’ont pas reconnu ni Jésus, ni Allah ou Mohamed. Bien sûr ces ennemis n’ont pas voulu comprendre que ce texte relevait au contraire d’une capacité d’introspection hors du commun.

Pour les Juifs eux-mêmes, il soulève une des plus grandes questions auxquelles ils sont confrontés tout au long de leur histoire. Et encore plus avec la Shoah. Où était ha Shem alors ? Lui-même dit, dans cette paracha, qu’Il n’était pas là. Volontairement.  Il a laissé les humains se débrouiller entre eux. Y compris son propre peuple.

Certains courants minoritaires du judaïsme, dits « orthodoxes », enfoncent le clou. Il n’y aurait pas eu de Shoah, disent-ils si le peuple juif ne s’était laissé distraire par l’émancipation et s’il était resté fidèle aux mitsvot. Malheureusement pour eux, ces mêmes « religieux » ont été les premières victimes des nazis ! Ha Shem les aurait donc aussi abandonnés malgré leur confiance absolue en Lui ? Comment cela a-t-il pu se produire alors qu’il a même accepté de sauver des idolâtres lors du veau d’or ?

D’autres condamnent la barbarie. Certes, comment ne pas la condamner ?  Mais reste la question : pourquoi cette barbarie a-t-elle eu – momentanément – la force de vaincre et de commettre un génocide ?

Une piste possible est celle de l’affaiblissement du peuple juif dans son ensemble après des siècles et des siècles d’exil. La shekhina (שכינה  ou présence de ha Shem) étant en exil, comment pouvait-elle sauvegarder Son peuple ? Cet affaiblissement s’est traduit pratiquement par les conversions au christianisme ou à l’Islam, par l’assimilation complète ou par la transformation du judaïsme en simple religion. Il était devenu, pour beaucoup,  une sorte de  monothéisme comme les  autres !

Georges Bensoussan note dans son livre Histoire intellectuelle et politique du sionisme combien  des personnalités comme Ahad Haam (1856-1927 – initiateur du sionisme culturel, grand critique de Herzl) ou l’historien  Simon Doubnov (1860 -1941) dénoncent « la servilité interne » du juif assimilé. Beaucoup avaient même fermé les yeux sur les pogroms d’Europe de l’Est pour sauvegarder leur rôle de médiateur entre les autorités et les Juifs.

Le peuple juif s’est ainsi dispersé, y compris dans sa propre diaspora ! Il s’est atomisé en individus isolés. Pas étonnant qu’il se soit  trouvé ainsi affaibli,  livré à ses persécuteurs. C’est cela l’abandon de « ha Shem » en termes profanes.

Mais la paracha vayelekh ne nous laisse pas sur cette note ultra pessimiste et même mortelle.

Il y a une issue : la rédaction du Cantique haazinou. C’est par leurs textes, et leur enseignement, que les Juifs peuvent se retrouver comme peuple et retrouver ha Shem en leur sein.

Le cantique ou le texte comme forme de régénération

Jonathan Sandler (voir son livre Pour plus de Lumières) montre que selon nos Sages,  a chaque fois que le peuple hébreu a été presque exterminé ce sont des textes qui l’ont relevé et reconstitué comme peuple :

– le Livre d’Esther lié aux persécutions d’Aman a donné la fête de Pourim qui a donné plus de cohésion au peuple.

– la Michna et la clôture des Talmud  de Jérusalem et de Babylone ont répondu à l’extermination romaine et regroupé le peuple dispersé. C’est la voie indiquée par rabban Yohanan ben Zakkaï après la destruction du Temple en 70 et la création de l’Ecole de Yavné.

– le Choulkhan Aroukh’ a été publié en 1565, en pleine période d’inquisition  et après l’expulsion d’Espagne… Il a unifié les pratiques du peuple en un moment crucial.

–  Après la Shoah la déclaration d’Indépendance d’ Israël a donné une perspective inespérée au peuple pour se reconstituer.

Le Cantique « Haazinou » est inséparable de la paracha « Vayelekh »

Il montre qu’aux pires moments le peuple d’Israël peut renaître à la manière de cet oiseau particulier que Noa’h aurait retrouvé dans son arche en plein déluge selon Rachi. Je veux parler du phénix qui renait de ses cendres,  Cet oiseau  n’aurait pas mangé du fruit de l’arbre défendu, seul parmi les vivants selon le Midrash rabba bereshit 19 – 5  – école de rabbi Yannaï qui cite  : «  comme le phénix j’aurai des jours nombreux  (Iov – 29 -18). C’est pourquoi le phénix se dit חול (hol) en hébreu comme le sable infini et on peut aussi le rapprocher de  יחל ( i’hal) qui signifie : espérer. Ce phénix serait selon Jonathan Sandler une métaphore du peuple juif.

Quoiqu’il en soit le psaume 89 v. 35 le dit très clairement : « je ne profanerai pas mon alliance et ce qui est sorti de mes lèvres, je ne changerai pas  » : לֹא-אֲחַלֵּל בְּרִיתִי; וּמוֹצָא שְׂפָתַי, לֹא אֲשַׁנֶּה.

 Vayelekh dit que l’assemblée d’Israël regroupe hommes, femmes enfants et étrangers résidant (v.12). La haftarah de cette paracha qui est יְשַׁעְיָהוּ  (Isaïe, 55,6-56,8) le confirme, en l’étendant  à tous ceux qui retrouvent le chemin de ha Shem, y compris les étrangers non résidents (הנחר – ha na’har) et aussi les eunuques (הסריס ).

 

Photo : Levi Meir Clancy – Unsplash

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Parashah Emor concerns itself with the holiness of priests, the holiness of the Sanctuary, and the holiness of certain days in the calendar.  In other words, the sanctity of person, place, and time.  And then the narrative of the blasphemer. Rabbi Jonathan Sacks (1) argues that the narrative of the blasphemer brings our focus to the sanctity of speech. Here we pick up the thread. At the beginning of the parashah we find the special laws pertaining to the priest in relationship to death, which require the priest to stay away from the bodies of the dead except under specific circumstances.  Rabbi Samson Raphael Hirsch, in his commentary to these verses sets out that whereas other religions associate matters of God ‘where man ends’, for Judaism God is among us in our living: Hashem is the God of Life. “Judaism teaches us not how to die, but how to live so that, even in life, we may overcome death, lack of freedom, the enslavement to physical things and moral weakness (2).” The priest’s role with respect to these laws is to “keep aloft the banner of life” to make clear for us that the concept of life is “not overshadowed by thoughts of death. (3)” In beginning, in first giving, God creates life – a world of living things, and a world for the living human to inhabit. We, the human, are created in God’s image. We are told in Deuteronomy to choose life:  “I have set life and death before you, blessing and curse. Choose life, so that you may live – you and your descendants – to love God, your God (30:19).” Exodus is a book dominated by the mighty Hand of God – plagues and miracles, the Decalogue, and the instructions for, and building of, the sanctuary. In the building of the sanctuary, we are invited to imitate God in the creating act, creating a microcosmos here – creating order from chaos – to mirror the Great Creation of God.  Vayikra, the book where our current parasha sits, means He (God) called. Rashi tells us this is a term of endearment; rather than He said (Vayomer), He spoke (Vayedaber) or He commanded (Vayetzav), Vayikra is a language of “invitation, friendship, love (4).”  Here, in this book, “in love, God calls the people of Israel to come close to Him…to share His quality of holiness, difference, apartness (5).”  It is a detailed invitation to continue our work of ‘holiness in action (6)’ as part of our relationship with God: creation to Creator. It is God’s calling to us to ‘partner in the work of creation’. From here the story of the blasphemer, and the penalties for injuring another person or destroying their property, are clearly understood.  To blaspheme is to destroy name, meaning, and holiness; to injure another is to reverse the creating process; to destroy another’s property is again a destructive act.  For a God who creates life, exhorts us to choose life, and invites us to join Him in the creating process such acts are a direct reversal, an untying of the thread of the relationship.  The opposite of creating, such undoings are equivalent to death. The world was created through speech.  Through ten sayings God created the world. Speech gives us the capacity to create or destroy.  One can honor another through speech, or blaspheme; create a friendship, or destroy one. Consecrating festival days is our response to Vayikra – we announce the days and we make ourselves present for them. By lighting the menorah and keeping the showbread we respond to Vayikra, bringing our own light to the space where we can meet God’s Light. By consecrating our speech we respond to Vayikra, letting our words continue the act of creation in holding God’s name apart, by honoring that Divine image in others.  To our God who creates life, who calls to us in invitation, through our small efforts to honor the sanctity of person, place, time, and speech, we respond by choosing life. We respond to God loving us, by our loving God.         FRENCH VERSION Parashah Emor La Parasha Emor commence par des lois spéciales relatives aux kohanim (prêtres), au kohen gadol ( le grand prêtre) et au service du Temple. La deuxième partie énumère les fêtes du calendrier juif. Vient ensuite une discussion sur l’allumage de la menorah dans le Temple, et les pains de proposition (« showbread ») à placer chaque semaine sur la table dans le Temple. La parasha se termine par l’histoire de l’homme exécuté pour blasphème et par les sanctions pour avoir blessé une autre personne ou détruit sa propriété. En surface, il est difficile de trouver un fil reliant les sections apparemment disparates de cette parasha. En particulier, l’histoire qui la conclut. Le livre de Vayikra ( Lévitique) n’est pas un livre de récits – c’est un livre sur les lois des prêtres (le nom original du livre : Torat Kohanim). Il n’y a [suite]

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Sujets
Abraham Bereshit Bible Convivialité Deutéronome Débutant Ecologie Edom Esau Ethique Exode Famille Genèse Grandes Fêtes haftarah Histoire Hébreu Identité juive Isaac Isaie Israel Jacob Joseph Josué Juda Kasher Kasherout Lavan Lévitique Moussar Moïse Noé Pessah Prière Prophète Rachel Rebecca Sagesse Sarah Shabbat Shavouot Souccot Talmud Vie culturelle Vie religieuse
Culture juive
  • Anne Rothschild : rendez-vous en mai et juin

    Présente à la Comédie du Livre à Montpellier, notre amie Anne Rothschild nous annonce qu’elle participera également aux événements suivants : Treizième édition d’ARTPAGE Rencontre de l’estampe et du livre d’artiste, à Octon, au Village des Arts, près du Lac du Salagou 34800 – Hérault. Du 27 au 29 mai 2022. Ouverture le 27 à 14h00. Vernissage à 18h00. Marché de la Poésie, Place St Sulpice, Paris 5e En signature pour “Nous avons tant voyagé” et “Au pays des Osmanthus” au stand du Taillis Pré, le dimanche 12 juin, de 15h à 16h. Journées de l’Estampe Place St Sulpice, Paris 5e Lundi 13 et mardi 14 juin 2022

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Témoignages
  • Conversion au judaïsme : quelques petites choses à savoir
    conversion au judaïsme femme aux bougies

    Nous recevons régulièrement des demandes de conversion au judaïsme, ou, à tout le moins, des manifestations d’intérêt pour cette démarche. Ayant terminé ma propre conversion dans le courant de l’année 2021, il m’a semblé utile de noter quelques-uns des éléments que j’aurais aimé connaître quand je me suis lancé dans cette entreprise. Je ne pense pas qu’un seul d’entre eux aurait changé quoi que ce soit à ma décision ; mais il me semble néanmoins utile de vous adresser, à vous qui souhaitez, comme je l’ai fait, vous inscrire dans l’Alliance, quelques informations et avertissements. La conversion au judaïsme est difficile Une conversion au judaïsme est une entreprise longue, difficile, et qui demande beaucoup de temps, d’énergie et de détermination. Attention : ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit, la porte est toujours ouverte et une personne sincère et dont la démarche est appropriée trouvera toujours au sein de Kehilat Kedem des interlocuteurs pour l’aider et la soutenir. Mais ne vous attendez pas à ce que les choses se fassent facilement : des efforts seront exigés de vous. La conversion au judaïsme libéral n’est pas une conversion light Le judaïsme libéral, contrairement à ce que beaucoup de gens croient, n’est pas moins exigeant que le judaïsme orthodoxe en ce qui concerne les conversions. Il place seulement ses exigences sur d’autres points. Vous n’avez (peut-être) pas besoin de vous convertir… Tout dépend de vos souhaits et de vos objectifs : si ce que vous voulez, c’est assister aux cours et conférences, prendre part aux offices, en apprendre davantage sur le judaïsme, ou encore étudier l’hébreu biblique, il n’est absolument pas nécessaire d’entrer dans une démarche de conversion. Vous pouvez parfaitement adhérer à Kehilat Kedem et participer à ces activités sans pour autant vous engager dans une démarche active de conversion. Dans un premier temps, si vous n’avez pas d’attache particulière avec le judaïsme a priori, c’est d’ailleurs très certainement ce qui vous sera proposé : venez, participez, apprenez, et une fois que vous vous êtes fait une idée précise de tout ce qu’une conversion implique dans les faits, prenez votre décision et engagez-vous plus avant. Ou pas. Le choix vous appartient. … mais cela peut tout de même être utile. Vous pouvez très bien passer des années à participer aux activités de Kehilat Kedem sans pour autant vous convertir. Mais cela veut dire que votre implication demeurera limitée : tant que vous n’aurez pas achevé votre démarche de conversion au judaïsme, vous ne compterez pas au minian, ne pourrez pas monter à la Torah et ne pourrez pas prendre de responsabilités au sein de l’association. Pour ma part, ce dernier aspect a été une puissante motivation pour achever ma conversion. Préparez-vous à (beaucoup) étudier Dans un premier temps, vous allez devoir apprendre des bases de langue hébraïque, étudier la liturgie juive, vous familiariser avec le calendrier hébraïque et acquérir un vocabulaire spécialisé, riche et complexe. Cela ne va pas se faire tout seul. Si vous le souhaitez, vous pouvez suivre les cours d’introduction au judaïsme et d’hébreu biblique proposés par Kehilat Kedem. Vous pouvez également demander des cours particuliers à un rabbin ou autre enseignant. Mais quel que soit votre choix, sachez que tout cela représente beaucoup de travail. La conversion au judaïsme prend du temps Comptez un grand minimum de deux ans, à supposer que vous suiviez des cours d’hébreu et d’introduction au judaïsme toutes les semaines et assistiez à tous les offices ou presque. Pour la plupart des gens, la conversion au judaïsme représente plutôt trois à quatre ans. Pour ma part, elle a pris sept ans : il faut dire qu’au milieu de cette période, mon emploi du temps a été plutôt secoué par la naissance de mes deux filles. La vie juive en prend aussi ! On attend de tout membre de la communauté qu’il mène une vie juive. Cela signifie non seulement adhérer aux valeurs et aux coutumes du judaïsme, mais également s’inscrire dans la communauté, assister aux offices hebdomadaires et aux célébrations des fêtes juives, et ainsi de suite. Quand vous êtes en phase de conversion, il faut y ajouter le temps de cours et/ou d’études personnelles. Selon votre pratique personnelle et vos possibilités personnelles, attendez-vous à investir dans votre vie juive entre trois et huit soirées par mois, le double si vous êtes en période de conversion. La conversion au judaïsme est une forme d’acculturation La conversion au judaïsme n’est pas une adhésion à un credo prédéfini. Voyez-la plutôt comme l’apprentissage d’une culture étrangère, de ses rites, de ses coutumes, de ses habitudes, de sa cuisine et de son mode de vie. Comparez-vous à une personne immigrant dans un pays étranger et souhaitant s’y intégrer : apprendre la langue est une première étape mais ne suffit pas.   La conversion au judaïsme est une affaire de famille Votre conversion ne concerne pas que vous : si vous vivez en couple, il sera exigé que votre conjoint soit mis au courant de votre démarche. Il ou elle n’a pas besoin de vous donner son approbation mais vous ne pouvez pas vous convertir à son insu. Le judaïsme libéral reconnaissant la filiation juive pour les deux parents, vos enfants à venir (ainsi que les enfants en bas âge que vous avez déjà) seront considérés comme Juifs après votre conversion si vous êtes une femme; si vous êtes un homme, ils pourront être facilement convertis dans leur jeune âge si leur mère donne son accord et que vous vous engagez tous deux à les élever dans le judaïsme. La foi n’est pas indispensable… Le judaïsme ne vous demande pas de croire mais de pratiquer : ce qui se passe dans votre tête et votre cœur vous regarde seul. La foi, c’est entre D.ieu et vous. Personne ne viendra jamais vous demander si vous croyez en D.ieu, ni comment vous y croyez. C’est intime, personnel, secret. Et ça ne regarde pas la communauté. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas d’évolution spirituelle durant le processus de conversion; il y [suite]

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Kehilat Kedem

Synagogue libérale de Montpellier, Kehilat Kedem s’inscrit dans le mouvement du judaïsme réformé. Notre synagogue vous accueille quelles que soient vos convictions, vos préférences personnelles, votre vie privée ou votre niveau de pratique religieuse. Elle propose un vaste éventail d’activités, ouvertes à tous.

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  • Centre Culturel Juif Simone Veil de Montpellier
  • Judaïsme en Mouvement
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  • CJL-NITSA Paris
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  • WUPJ : World Union for Progressive Judaism
  • Akadem, le campus numérique juif
  • Nekoudot : le blog de Sophie Bismut
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