Eden : un jardin divin, par Thomas Römer, du Collège de France

L’idée selon laquelle D.ieu aurait eu Son propre jardin est une référence aux jardins royaux des souverains proche-orientaux. Pour autant, est-il possible de localiser Eden ? Sans doute pas, mais le descriptif biblique laisse à entendre que l’Eden mythique se trouverait quelque part au Moyen-Orient; peut-être les quatre fleuves entourant Eden ne sont-ils d’ailleurs rien d’autre que l’indice d’une diaspora à l’époque perse.

Photo de Julia Caesar sur Unsplash

Visites et rendez-vous avec le rabbin Ann-Gaëlle Attias

A compter du mois de mai et pour, a minima, toute l’année 2023, Kehilat Kedem va avoir le plaisir de recevoir régulièrement la visite du rabbin Ann-Gaëlle Attias. En outre, elle assurera, durant cette période, notre encadrement rabbinique et sera donc, entre autres choses, notre première interlocutrice pour tout ce qui concerne mariage, brut-milah, conversion, deuil et autres.

Afin de pouvoir répondre aux besoins de la communauté, Ann-Gaëlle Attias a accepté, lorsque nous la recevons pour un shabbat, de rester à Montpellier la journée du dimanche également, journée durant laquelle elle pourra recevoir les personnes qui en expriment le besoin. Il lui est également possible de vous recevoir le jour de shabbat, mais uniquement pour des rendez-vous n’exigeant pas d’écrire, ni bien entendu de transgresser Shabbat d’une manière ou d’une autre.

Les demandes de rendez-vous pouvant être nombreuses, il est impératif de pouvoir les organiser, d’autant que, certains sujets abordés pouvant être personnels ou délicats, nous ferons tout pour que chacun puisse profiter d’un temps d’entretien suffisant, privé et serein. Aussi les inscriptions sont-elles obligatoires. 

Pour demander un rendez-vous, merci de remplir CE FORMULAIRE. 

Atelier Tenou’a à Montpellier, le 27 avril 2023, avec Delphine Horvilleur

Qu’est-ce que L’Atelier Tenou’a?

L’Atelier Tenou’a est un cercle d’étude pour penser ensemble les textes de la tradition juive. C’est un moment convivial où se mêlent curiosité, dialogue et réflexion dans un esprit d’ouverture et d’échange.

Les séances se déroulent comme suit :

  1. Introduction par Delphine Horvilleur
  2. Présentation d’un ou plusieurs textes bibliques et/ou talmudiques
  3. Temps d’étude en ’Havrouta (groupes de 2 à 4 personnes)
  4. Temps d’échange entre le public et l’intervenante
  5. Interprétation et conclusion par Delphine Horvilleur

Lors de l’Atelier Tenou’a, Delphine Horvilleur aborde des textes issus de la Bible ou du Talmud, parfois la Parasha de la semaine ou des textes traditionnels, comme la Haggadah de Pessa’h, à l’occasion de certaines fêtes. Il s’agit toujours de relier les textes à des thématiques modernes.

L’Atelier Tenou’a est une expérience à la fois personnelle et collective. Après la phase d’introduction, le brouhaha s’installe naturellement pendant le temps de la h’avrouta : l’étude par petits groupes qui permet, à l’image de l’étude traditionnelle en yeshiva, de confronter ses idées avec l’autre pour faire émerger de nouveaux sens possibles.

Le public plonge alors dans des textes anciens, souvent assez hermétiques, afin de les réinterpréter dans un esprit moderne. Les participants ont alors l’occasion d’échanger leurs idées et développements avec l’intervenante qui passe parmi les groupes. La parole est ensuite donnée au public afin que les commentaires et interrogations des uns et des autres soit entendus de tous, en dialogue avec l’intervenante.

Enfin, les explications de Delphine Horvilleur ouvrent des perspectives inattendues, donnent de nouvelles pistes de réflexion et construisent des ponts entre les textes de la tradition et l’actualité.

L’Atelier Tenou’a est un moment convivial. Delphine Horvilleur aborde les thématiques avec humour, sans tabou et surtout sans dogmatisme. C’est l’occasion, pour tous les publics, de s’initier ou d’approfondir l’étude juive, dans un environnement où les participants peuvent questionner, débattre, critiquer… et découvrir que les textes de la tradition peuvent encore faire sens pour nous aujourd’hui.

Jeudi 27 avril, 19h15. Réservation obligatoire. INSCRIPTIONS & BILLETTERIE ICI

Yom Hashoah 5783 : lecture des noms

Au cours d’une lecture publique ininterrompue de 24 heures, les noms de chaque homme, femme et enfant juifs déportés de France sont prononcés un à un. Cette année sont lus les noms des Juifs de France déportés par les convois 74 à 85,puis la liste des Juifs morts dans les camps d’internement en France, la liste des Juifs exécutés comme résistants, comme otages ou exécutés sommairement (listes 90 et 91) et les Juifs déportés par les convois 1 à 21.

Sous l’égide de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, Judaisme en Mouvement contribue, en partenariat l’association des Fils et filles des déportés Juifs de France (FFDJF), le Consistoire de Paris et le Consistoire de France, à l’organisation de la lecture en distanciel. Cette lecture aura lieu dans la nuit du 17 au 18 avril, entre 0h55 et 06h12, et concerneral es listes 90 et 91 et les convois 1 à 4. 

Renseignements et inscription pour participer à la lecture des noms: yomhashoah@judaismeenmouvement.org

 

Parasha Shemini : du magique au symbolique, une sainteté qui tue – par le rabbin Yeshaya Dalsace

Une fois terminée l’initiation d’Aaron et de ses fils, le Mishkan est inauguré. Aaron bénit le peuple et un feu céleste embrase les offrandes. Nadav et Abihou, deux des fils d’Aaron, décident alors d’exécuter une offrande non prescrite; un feu divin les dévore alors mais les kohanim se vient interdire de marquer le deuil. D.ieu interdit ensuite aux prêtres d’officier en état d’ivresse et leur ordonne de consommer certaines chairs animales issues des offrandes. Il prescrit ensuite la consommation de viande pure pour tous les Israélites, en énumère les signes et les espèces et établit les lois d’impureté liées aux charognes.

Photo de Johannes PlenioUnsplash

La mezouza : écrire sur les murs, par Julien Darmon

Obéissance à un commandement mais également coutume, et bien souvent objet de superstition, la mezouza est l’une des pratiques juives que même les familles les plus éloignées de la religion rechignent à abandonner. D’où vient cette pratique ? Que signifie-t-elle ? Julien Darmon revient ici sur la mezouza et ses multiples significations.

Illustration : cottonbro studio

Had Gadia

Had Gadia (חַד גַדְיָא, « Un agneau ») est le chant final de la fête de Pessah. Chanson à récapitulation prenant l’apparence d’une sorte de comptine enfantine, elle véhicule en réalité un symbolisme biblique profond : on considère en effet souvent qu’elle représente le mythe des quatre empires et illustre l’idée d’une histoire au cours de laquelle s’écroulent progressivement nations et royaumes, progressivement remplacés par d’autres, mais où, au final, D.ieu seul a le dernier mot : ainsi, l’agneau pourrait représenter le peuple juif; le chat serait l’Assyrie, le chien la Babylonie, le bâton la Perse, et ainsi de suite.

Quelques versions d’Had Gadia 

Photo : Bill Fairs – Unsplash

 

La chasse au hametz, ou les miettes du temps perdu – par Daniel Sibony, psychanalyste

La chasse au hametz n’est-elle qu’un grand nettoyage de printemps, ou ce rituel a-t-il une symbolique, religieuse ou psychologique, plus profonde ? Que signifie exactement le fait de refuser la fermentation, c’est-à-dire la croissance par le temps ? N’y a-t-il pas dans la traque de la levure un rapport au temps (sacré ou profane) fondamentalement juif ? Enfin, pourquoi le Talmud nous impose-t-il de rechercher le hametz même si nous savons qu’il n’y en a pas ? 

Photo de Patrick ForeUnsplash

La Hagada de Pessah en cinq questions

Cinq questions concernant la Hagada : pourquoi commencer et achever le rituel en araméen, et non en hébreu (réponse de Michaël Seban, traductuer du Zohar) ? Pourquoi Ma NIchtana est-il chanté au début et non à la fin du seder (réponse du rabbin Philippe Haddad) ? Comment comprendre l’image des quatre enfants (réponse d’Isabelle Cohen, historienne) ? Quels sens trouver à Daïenou (réponse du rabbin Claude Sultan) ? Pourquoi tant de violence dans le Shefo’h Hamatea’h (réponse par David Saada, écrivain) 

Les sacrifices humains dans la Bible, par Thomas Römer, du Collège de France

La pratique du sacrifice humain dans l’Antiquité hébraïque est attestée par l’archéologie, et confirmée par la Bible, que ce soit par la ligature d’Isaac ou le rachat des premiers-nés, coutume à mettre en relation avec les stèles d’offrande phéniciennes, qu’il était de coutume d’ériger pour remplacer l’immolation d’un enfant. Le Lévitique interdit les sacrifices humains, mais en les interdisant, il confirme bel et bien leur existence. Et, aussi étonnamment qu’il puissent nous sembler aujourd’hui, ces sacrifices s’adressaient initialement à D.ieu.

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