Recette : le Haroset

Plat traditionnel de Pessah depuis fort longtemps (on en trouve des mentions dans la Mishna), le haroset (חֲרֽוֹסֶת‎) est une pâte brunâtre, dont l’aspect est supposé rappeler le mortier des temps de servitude en Egypte. Dès l’Antiquité, on le consomme avec de la laitue ou des endives ; la coutume, outre le fait qu’elle respecte le rituel de Pessah, pourrait être mise en rapport avec le symposium grec ancien, un type de repas dans lequel les conversations (théologiques ou philosophiques) s’accompagnaient de nourritures trempées dans des sauces sucrées composées de fruits écrasés.

 

Recette du Haroset

Ingrédients (pour un petit saladier)

  • 400g de dattes dénoyautées
  • 150g d’amandes
  • 100g de cerneaux de noix
  • Deux pommes
  • Une ou deux cuillerées à café de cannelle moulue
  • Un ou deux clous de girofle
  • Une ou deux cuillerées à café de poudre de gingembre
  • Un peu de poivre
  • Optionnel : deux verres de vin doux, kasher le Pessah

Préparation du Haroset

  • C’est simplissime : mettre tous les éléments sauf le vin dans un mixeur et mélanger grossièrement, de manière à obtenir une pâte pas trop fluide. Il est aussi possible de préférer couper ou râper les fruits, plutôt que de les mixer, et écraser les noix et amandes dans un mortier pour obtenir un mélange plus grossier.
  • Si vous ajoutez du vin, le verser dans un deuxième temps, en le mélangeant à la fourchette ou au fouet.

C’est prêt !

 

Recettes alternatives

Il existe bien entendu de très nombreuses variantes : en Afrique du Nord, on peut par exemple le trouver fait à partir de dattes, raisins secs et figues ; en Italie, on y ajoute des noisettes ; en Grèce, on remplace parfois les amandes par des amandes effilées, qui sont mêlées entières au mortier ; au Yémen, le haroset est préparé avec des figues et des dattes, auxquelles on ajoute du vinaigre doux et des graines de sésame, ainsi que de la valériane et de la marjolaine. En Europe du nord, ce sont souvent des pommes qui sont utilisées, avec des noix, des noisettes et surtout beaucoup de cannelle et on y ajoute du miel.

Pessah : sortez en ordre ! par le rabbin Philippe Haddad

La fête de Pessah célèbre l’événement fondateur et fondamental du peuple juif : la sortie d’Egypte, qui précède et permet le don de la Loi sur le mont Sinaï. Le rituel de Pessah est extrêmement précis, et même le repas de fête fait l’objet d’une organisation très spécifique. Dans cette courte vidéo à destination des débutants, le rabbin Philippe Haddad décrit les éléments essentiels à avoir en tête pour comprendre et observer Pessah.

Photo de cottonbro studio

La prière (7) : Accepter le règne divin, par Shmuel Trigano

Dans ce septième et dernier cours, qui conclue son séminaire consacré à la prière juive, Shmuel Trigano offre une conclusion de sa longue étude anthropologique, fondée sur la prière du matin. Comment peut-on saisir un être tel qu’Hachem ? Comment imaginer qu’un être aussi séparé de l’humain puisse être un objet d’amour ? Comment comprendre, même, l’idée d’amour envers le Créateur ?

Illustration : Bruno van der Kraan – Unsplash

Seder de Pessah 5783 : les inscriptions sont ouvertes !

Les inscriptions sont ouvertes pour le seder de Pessah 5783, qui aura lieu le mercredi 5 avril 2023 à Montpellier. Un office se tiendra à partir de 18h30 et le seder commencera à partir de 19h30. Pour participer au seder, deux étapes :

1/ Inscrivez-vous >>> ICI
2/ Finalisez et validez votre inscription en procédant au paiement >>> ICI

Cette année, et malgré l’inflation, nous avons tout fait pour que les coûts ne soient pas supérieurs à ceux de l’année dernière. Il est parfaitement possible de vous inscrire même si vous n’êtes pas membre de Kehilat Kedem.
Les membres de CJLM peuvent, cette année, s’inscrire aux mêmes conditions que les membres de Kehilat Kedem. 

Parasha Vayikra : comment sortir du fétichisme, par Jean-Pierre Winter, psychanalyste

Dans la parasha Vayikra, qui ouvre le sefer de même nom (Lévitique), D.ieu appelle Moïse (d’où le nom de la parasha) et lui indique précisément les règles du choix des offrandes : holocaustes, oblations, shelamim (offrandes « de paiement »), hataot (offrandes visant à réparer les fautes) et ashamot (offrandes de culpabilité) sont ainsi précisées.

Photo : Almos Bechtold – Unsplash

Trois ans de présidence à Kehilat Kedem

Le 4 février 2020, Kehilat Kedem venait tout juste de fêter ses 7 ans, et je me proposais comme candidate à la présidence. Un mois plus tard, le premier confinement est décrété. La crise sanitaire officielle perdurera jusqu’à en mi 2022.

La septième année de Kehilat Kedem, relayée par les deux années suivantes, sera à quelques égards un tournant dans la jeune histoire de notre communauté :

  • Inauguration d’une présidence qui n’est plus plus assurée par les fondateurs de notre communauté, Claude Bismut et Sophie Bismut, quoique leur présence et leur vigilance discrètes demeurent. Chaque jour, nous avons cherché à honorer leur travail, dont je découvre toujours la sagesse, le discernement et la prudence.
  • Concomitance avec la pandémie qui nous a obligé à revisiter le fonctionnement de nos activités, tout en en assurant la continuité. Bienheureux les juifs qui, dans de telles périodes tumultueuses, disposent d’un calendrier propre, véritable socle et abri, avec ses shabbatot hebdomadaires et ses fêtes quasi-mensuelles ! Il nous a permis de résister et de continuer sans faille le rythme soutenu et imperturbable de nos rendez-vous qui ont rassemblé les fidèles de notre communauté.
  • La crise sanitaire, éprouvante certes, n’a pas été qu’une épreuve difficile. Il nous a fallu composer avec l’incertitude, qui, parfois, peut aussi se présenter comme une invitation à ouvrir de nouvelles portes. Kehilat Kedem a spontanément choisi de profiter de l’imprévisible pour rebondir et exprimer sa vitalité et son dynamisme : augmentation de l’offre de ses activités et élargissement de sa diffusion, multiplication de liens, échanges et partage avec d’autres communautés d’ici et d’ailleurs), nouveaux partenariats avec la communauté juive montpelliéraine, ouverture encore timide sur la société civile, etc.

Rappelez-vous, cette période qui s’étale entre 7 et 10 ans (l’approche de la dizaine !), nous avions appris à lire, à compter et à raconter, nous partions à la rencontre du monde, courageux voire téméraires, poussés par le désir de découvertes et de nouvelles expériences ! Notre réponse, du haut de nos jeunes années, face à une situation inédite fut un formidable élan de créativité, et ce, grâce à l’ardeur enthousiaste des responsables (CA et bureau), eux-mêmes soutenus par tous les membres de la communauté elle-même. Ce soutien mutuel et solidaire s’est peut-être aussi avéré, pour chacun d’entre nous, être un pilier sur lequel s’ancrer, par lequel résister, autour duquel réunir nos solitudes et tirer la force d’affronter les difficultés.

  • Kehilat Kedem a rejoint Judaïsme en Mouvement. Au-delà de différents soutiens et bénéfices (rabbiniques, études, transmission auprès des plus jeunes, logistiques, etc.), c’est le sentiment d’appartenir à une grande communauté en mouvement avec laquelle nous partageons les mêmes valeurs qui nous rend plus fort. En rejoignant JEM, nous nous engageons à faire connaître et reconnaître un Judaïsme inclusif, ouvert et sensible aux questions existentielles actuelles, un judaïsme acteur dans la Cité, nous rejoignons le combat pour une reconnaissance auprès des Institutions qui nous gouvernent, auprès de la société française dans son ensemble, afin que la voix du Judaïsme libéral compte et soit entendue.

Quelle belle aventure que ces trois années intenses : joie partagée, travail d’équipe, échanges, rencontres, difficultés -parfois- à surmonter, de bonne fatigue !

Alors, je formule le souhait que Kehilat Kedem continue à se développer et à s’épanouir grâce à une implication croissante de chacun de ses membres, chacun selon son rythme et sa conscience. Kehilat Kedem tout en s’enracinant dans son origine regarde l’avenir, du côté du soleil levant, ainsi que le proclame son nom. Un futur gros de promesses et d’ouvertures dont nous sommes chacun et chaque jour responsables.

Un grand Mazel Tov à Julien Taillandier, nouveau président de notre chère et précieuse communauté auquel je suis heureuse de laisser la place en toute confiance, Un grand Mazel Tov aussi à toute l’équipe qui compose le nouveau CA !

Margot Levine

 

Photo : Sixteen Miles Out – Unsplash

 

 

 

Mal et maladie dans la Bible – par Thomas Römer, du Collège de France

D’où vient le mal, et d’où viennent les maladies ? Ces questionnements ont traversé toutes les cultures et tous les systèmes philosophiques ou religieux. Mais dans un système de pensée monothéiste, comment accepter l’idée que le D.ieu unique soit également à l’origine des souffrances ? Et n’y at-t-il pas, dans les Psaumes, traces de croyances anciennes, attribuant à des démons ou des dieux maléfiques, indépendants de l’Eternel, l’origine de la négativité, ce qui laisserait à penser que la religion hébraïque a connu a minima une phase dualiste ?

Photo de Shane sur Unsplash

La prière (6) :  »Ecoute Israël »: une parole qui résonne en soi, par Shmuel Trigano

Dans ce sixième cours consacré à la prière juive, Shmuel Trigano évoque le Shema, véritable noyau de la prière du matin. Il donne une interprétation de la triple répétition Kadosh, kadosh, kadosh et de la manière dont cette répétition peut être considérée comme une mise en scène ou une répétition de la Création.

Illustration :  Craig Vodnik – Unsplash

Le monde judéo-espagnol (3) : la science des proverbes

Dans ce troisième et dernier cours consacré au monde judéo-espagnol, Haïm Vidal-Sephiha étudie les proverbes des différentes communauté, et comment ils constituent une sorte de micro-mémoire pouvant permettre de retracer les origines et les itinéraires des différentes communautés juives hispanophones.

Illustration : Callum Parker – Unsplash

Parasha Vayakel-Pékoudei: bâtisseurs du temple, bâtisseur de temps, par Henri Cohen-Solal, psychanalyste

Le livre de l’Exode s’achève. Moïse convoque le peuple et prescrit l’ordonnancement du Shabbat. Il organise ensuite l’offrande des matériaux nécessaires à la construction du Tabernacle. Ces éléments sont construits, et la Torah en décrit la conception avec un grand luxe de détails. Ensuite, sont confectionnés les habits sacerdotaux, puis le sanctuaire, et les kohanim sont consacrés. Puis le Divin se manifeste enfin, une fois le sanctuaire terminé.