Nouveau cycle de cours de Georges-Elia Sarfati

Cycle d’étude sur la pensée du Hazon Ish

Le cercle d’étude de Kehilat Kedem poursuit ses activités. En cette nouvelle rentrée, après une longue et fructueuse période consacrée au maître-livre de Rabbi Haïm de Volzine – Nefesh hayaïm/L’âme de la vie, nous poursuivons notre cheminement et notre réflexion au sein de la pensée juive, en abordant un ouvrage majeur de la pensée contemporaine : Emouna Oubitahon/Foi et Confiance. Son auteur, le Rav Abraham Yeshayahu Karelitz (1878-1953), qui fut un interlocuteur de David Ben Gourion, pour les questions de culture et de société, propose dans ce court traité, rédigé dans les premières années de l’État d’Israël, une vision originale de la notion de emouna (croyance vs foi), comme principe-racine d’un vécu spirituel et terrestre marqué par la force de la bitah’on (confiance). Au-delà d’une analyse psychologique, appuyée sur les sciences profanes, le Hazon Ish pose à nouveau frais la question du statut de l’étude de la Torah dans le monde d’après-guerre, au lendemain de la Shoa. Renouant avec les inspirations majeures du monde talmudique et halakhique, mais aussi des enseignements hérités du Mouvement du Musar (prononcé : « moussar »), ce sage de notre temps aborde et entend résoudre le problème du perfectionnement spirituel dans un monde menacé de déracinement. Le déroulement de l’étude se fonde sur une pédagogie active qui valorise le dialogue ainsi que la prise de parole personnelle.

[1] La référence de notre étude : Hazon Ish, Croyance et confiance. Emounah Oubita’hon. Traduit de l’hébreu et annoté par René Gutman. Préface de Georges-Elia Sarfati, Paris, L’Harmattan, Col. « Quête du sens », 2024.

Georges-Elia Sarfati
Professeur des universités
Docteur en études hébraïques et juives de l’Université de Strasbourg
Membre de la Société des Etudes Juives

 

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Parasha Nitzavim-Vayelekh : la permanence, c’est le renouveau – par le rabbin Floriane Chinsky

Dans la parasha Nitzavim, Moïse parle aux Israélites : il renouvelle l’Alliance, tout en promettant à ceux qui violeraient le pacte un destin semblable à celui de Sodome et Gomorrhe. Mais il promet également que même les exils auront une fin et il dessine une perspective eschatologique, dans laquelle D.ieu ramènera son peuple vers la Terre Promise et la joie. Il affirme que la Torah n’est ni dans les cieux, ni dans la mer mais qu’elle peut être accomplie sur la terre. L’Homme est libre de choisir le bien ou le mal, la vie ou la mort. Mais il se doit de choisir la vie.

Illustration : Rodrigo RodriguezUnsplash

Parasha Ki Tavo : le partage en héritage – par le rabbin Yann Boissière

Dans la parasha Ki Tavo, Moïse ordonne aux Israélites, une fois rentrées en Eretz Israel, de présenter une fois l’an au temple l’offrande des prémices des récoltes, et de procéder à une déclaration solennelle (Arami obed avi et sa suite), résumant l’histoire des Hébreux de leur origine à leur retour, sorte d’affirmation de l’inscription individuelle dans l’histoire commune. A leur arrivée, ils doivent dresser des stèles portant le texte de la Torah et proclamer sur eux-mêmes des malédictions en cas de non-respect des commandements, et des bénédictions dans le cas contraire.

Photo de Drew Murphy sur Unsplash

Parasha Ki-Tetsé : comment traiter un enfant rebelle ? – par le rabbin Delphine Horvilleur

Dans la parasha Ki-Tetsé, Moïse ordonne aux Israélites de respecter un certain nombre de restrictions relatives aux captives de guerre. Il énonce les obligations pesant sur les hommes polygames, les lois du fils rebelle, l’obligation de solidarité et celle de mettre un parapet au toit de sa maison. Il interdit le travestissement, indique les règles d’unions illicites et précise comment agir vis-à-vis des Moabites, des Ammonites et des Egyptiens qui souhaiteraient se convertir. Il expose comment maintenir la pureté du camp et protéger les esclaves fugitifs. Il interdit la prostitution et l’usure entre Israélites, prescrit les lois de divorce, les dispenses de service militaire pour les jeunes mariés. Sont également abordées les lois relatives aux salariés, au lévirat, aux tribunaux. Enfin, Moïse ordonne d’effacer le souvenir d’Amalek.

Photo de Smit Patel sur Unsplash

 

Parasha Shoftim : le maître du lieu, par le rabbin Floriane Chinsky

Dans la parasha Shoftim, Moïse détaille de nombreux conseils et préceptes concernant ceux qui exercent le pouvoir : il encourage les enfants d’Israël à nommer des juges intègres et à condamner les idolâtres, mais seulement suite à un procès. Il indique comment un roi devrait exercer le pouvoir et comment reconnaître un faux prophète et le punir. Il établit le principe des villes-refuges, indique les peines pour les faux témoins, établit le droit de la guerre et décrit comment doit être traité un meurtre quand le coupable reste inconnu.

Photo de Shirly Niv Marton sur Unsplash

Fêtes de Tishri 5785 : inscrivez-vous dès maintenant !

En raison des risques particuliers cette année, nous sommes contraints de renforcer notre vigilance. C’est pourquoi, afin que chacun puisse profiter des fêtes dans la sérénité; les inscriptions sont obligatoires pour chacun des événements. Nous ne serons pas en mesure d’accepter des personnes non-inscrites au préalable.

Les inscriptions se font sur le site HelloAsso. Les lieux précis et les horaires seront transmis aux personnes inscrites.

Roch HaShana (2 octobre)

Avec le rabbin Haïm Casas. Office à Montpellier, quartier Nouveau Saint-Roch, suivi d’un seder (repas traiteur). Attention : en raison des délais de réservation auprès du traiteur, il ne nous sera plus possible d’accepter les inscriptions après le 27 septembre.
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Tashlikh : le 3 octobre en fin de journée, en centre-ville de Montpellier, toujours avec le rabbin Haïm Casas.

Yom Kippur (11-12 octobre)

Avec le rabbin Haïm Cipriani. Offices à Montpellier, quartier Nouveau Saint-Roch. Possibilité de rester sur place ou de laisser des affaires tout au long de la journée du 12, entre les offices. Inscriptions ouvertes jusqu’au 9 octobre.
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Sukkot (18-19 octobre)

Avec le rabbin Sophie Bismut. Offices de Shabbat Sukkot, suivi, le vendredi soir, d’un repas communautaire. A Saint-Gely du Fesc, dans un jardin. Inscriptions jusqu’au 16 octobre.
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Simhat Torah (23 octobre)

Avec le rabbin Haïm Cipriani. Office et fête, à Montpellier, quartier Nouveau Saint-Roch.
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Si vous rencontrez des difficultés avec HelloAsso, merci de nous contacter en nous précisant : votre nom, le nombre de personnes qui souhaitent venir (avec leur nom et leur âge). Nous vous transmettrons un RIB, ainsi que le montant à nous virer. Dans tous les cas, une inscription préalable à l’événement sera obligatoire.

Mir zaynen do

La rentrée devait se faire sous les hospices, heureux, de la célébration des 80 ans de la libération de Montpellier. Elle s’est faite avec un nouvel attentat antisémite, cette fois sur le sol de notre département, à la synagogue de la Grande-Motte. Comme si le Mal tenait à rappeler qu’il n’est jamais totalement absent, que l’on peut se réjouir de son affaiblissement ou de sa mise en sommeil mais jamais de sa disparition.

Cet attentat ne doit toutefois pas nous faire oublier les aspects plus positifs de cet événement : l’absence de victimes, tout d’abord, grâce à l’intervention rapide des forces de l’ordre. L’arrestation rapide du suspect, ensuite. Mais également le grand nombre des personnes qui, choquées, révoltées, étaient présentes lors des rassemblement, à la Grande-Motte puis à Montpellier.

Hier mardi 27 août, nous étions ainsi plus d’un millier rassemblés place de la Comédie. Je tiens à remercier tous ceux qui ont répondu à l’appel, malgré la chaleur, la rapidité du délai, et, dans bien des cas je le pense, la crainte de nouvelles attaques. Malgré la gravité de la situation, j’y ai vu un rayon de soleil et d’espoir et ai repensé aux vers du beau poème d’Hirsch Glick :

Zog nit keyn mol, az du geyst dem letstn veg,
Ven himlen blayene farshteln bloye teg.
Kumen vet nokh undzer oysgebenkte sho,
S’vet a poyk ton undzer trot : mir zaynen do !

Ne dis jamais que tu arpentes ton dernier chemin,
Même si des cieux noirs cachent les jours bleus,
Notre heure tant espérée viendra,
Notre pas se fera entendre. Nous sommes là ! 

Ces mots, pleins d’espoir et de vie, furent pourtant rédigés dans les temps les plus sombres du ghetto de Vilnius. Ils nous rappellent que d’autres, avant nous, ont connu des moments d’une difficulté incomparable à la nôtre et n’ont pourtant pas désespéré. Et l’imminence des fêtes de la libération de Montpellier nous rappelle également que si le Mal est présent, sa débâcle, sur le long terme, est certaine.

D’autres fêtes nous appelleront bientôt : celles de Tishri. Mais avant cela, s’ouvrira pour nous, dans quelques jours, le mois d’Elul, mois du réveil, de l’introspection avant le moment fatidique où nous ferons face au jugement du Créateur. Ce mois, propice à la réflexion, sera l’occasion de nous interroger quant à ce que nous pouvons faire, collectivement comme individuellement, pour contribuer à l’apaisement de nos sociétés. Car s’indigner ne suffit pas. Quelles actions réelles pouvons-nous mener ? Comment pouvons-nous, en tant que citoyens mais aussi en tant que synagogue, agir pour le retour de la paix ? Bref : en des temps inquiétants, même si bien moins tragiques que ceux de Hirsch Glick, que pouvons-nous faire pour pouvoir dire, à notre tour, mir zaynen do ?

C’est à cette réflexion que je nous invite tous.

Julien Taillandier
Président de Kehilat Kedem

Parasha Re’eh : l’Alliance, une question de choix, par le rabbin Yann Boissière

Dans la parasha Re’eh, Moïse présente aux enfants d’Israël la bénédiction et la malédiction, selon qu’ils appliquent ou non les préceptes et les lois de l’Eternel. Il indique que le culte sacrificiel sera établi dans l’avenir mais n’indique pas précisément où. Il exhorte le peuple à ne pas écouter les « séducteurs », qui voudraient inciter au culte des idoles. Les Israélites doivent se différencier des peuples païens par leur alimentation, leurs rites et leurs pratiques : ils doivent prelever les dîmes, aider les pauvres, libérer les esclaves et se rendre aux fêtes de pèlerinage.

Photo de Javier Allegue Barros sur Unsplash

Paracha Houkat : Moïse, héros imparfait, par le rabbin Delphine Horvilleur

Dans la parasha Houkat, D.ieu prescrit à Moïse et Aaron le « décret de la Torah » et leur ordonne de fabriquer une eau lustrale, permettant de purifier un humain du contact d’un cadavre, à partir des cendres d’une vache rousse. Myriam meurt et soudain le peuple manque d’eau. Moïse en fait jaillir en frappant une roche mais D.ieu lui avait seulement ordonné de parler à la pierre; pour cela, Aaron et lui sont punis et ils n’entreront pas en terre d’Israël.

Le peuple se remet en marche mais sa route est bloquée par les Edomites et un grand détour est nécessaire. Aaron meurt et le peuple se révolte une fois de plus. D.ieu envoie contre les rebelles des serpents, dont la morsure ne peut être soignée que par le Nehoushtan, le serpent d’airain de Moïse.

Approchant du pays des Amoréens, les Israélites demandent à le traverser pacifiquement mais les Amoréens refusent et déclarent la guerre; ils sont vaincus.

Photo de James Wainscoat sur Unsplash

Parasha Korah : controverse théologique, par le rabbin Yann Boissière

Dans cette parasha, le lévite Korah lance une rebellion contre Moïse et Aaron, en arguant que tout le peuple étant saint,j l’autorité ne peut demeurer entre les seules mains des deux frères. Moïse fait appel à l’Eternel et ordonne qu’Aaron et Korah apportent chacun un sacrifice d’encens, afin de voir lequel sera agréé. Korah et ses partisans sont engloutis par la terre une peste frappe le peuple; seule l’offrande d’Aaron permet d’apaiser cette punition divine. Sa préséance est encore confirmée par le fait que le bâton d’Aaron, seul parmi ceux des autres princes des tribus, fleurit.

Photo de Milada Vigerova sur Unsplash