Parasha Ki Tissa : faute de patience, par le rabbin Philippe Haddad

Dans la parasha Ki Tissa, D.ieu ordonne à Moïse de recenser les Israélites et de lever un impôt. Il lui décrit la vaisselle rituelle destinée aux ablutions des prêtres et la préparation de l’huile et de l’encens pour le sanctuaire. Il désigne également les artisans pour les travaux du sanctuaire et réitère l’exigence de l’observation du shabbat. Le peuple, ne voyant pas Moïse redescendre du Sinaï, demande à Aaron de créer un dieu qui remplacera Moïse. Descendant de la montagne, Moise découvre le Veau d’Or et brise les tables de la Loi. Il ordonne aux Israélites restés fidèles à l’Eternel (et en particulier la tribu de Lévi) de massacrer les idolâtres. D.ieu déclare alors qu’Il ne résidera plus parmi le peuple; Moïse plaide pour l’expiation des fautes commises, et D.ieu l’entend. Il lui révèle Sa gloire et Ses attributs de miséricorde, puis réitère plusieurs commandements. Moïse passe quarante jours et quarante nuits de plus sur le mont Sinaï, où il grave de nouvelles tables de la Loi. Lorsqu’il descend, son visage rayonne et il doit porter un voile.

Photo de Tobias Schmücker sur Unsplash

Parasha Tetzave : sommes-nous élitistes ? par le rabbin Floriane Chinsky

Toujours sur le Sinaï. D.ieu décrit précisément à Moïse la manière de préparer l’huile pour la ménorah, ainsi que les habits sacerdotaux pour le Kohen Gadol, les rites initiatiques pour les Kohanim, les divers rituels liés au sanctuaire et les offrandes perpétuelles (sacrifice de deux moutons par jour).

Photo de Xan Griffin sur Unsplash

2024 : voeux pour une année féconde

Le mois de janvier a filé comme un éclair, et je me trouve presque pris de court pour vous adresser mes meilleurs vœux pour l’année 2024. Certes, ça n’est “que” l’année civile, et en définitive elle nous importe, à bien des égards, moins que l’année liturgique. Mais le passage d’un millésime à un autre est néanmoins toujours l’occasion de faire le bilan des mois écoulés, autant que de se projeter dans l’avenir.

La fin de 2023 a été difficile pour toutes les communautés juives et les malheurs et souffrances qui se sont abattus sur notre peuple continuent à nous affecter, tous et chacun, directement ou indirectement. Mais, confrontés à la douleur, à la crainte, à la montée des périls, nous avons serré les rangs. C’est dans ce type de moment que nous ressentons tout particulièrement le besoin de nous reposer les uns sur les autres, et, ensemble, de faire communauté. Et je tiens à remercier tous ceux qui, au sein de Kehilat Kedem, ont participé à cet effort commun. Je pense bien entendu en particulier aux membres du Conseil d’Administration et aux bénévoles qui ont donné de leur temps et de leur énergie pour établir et renforcer, jour après jour, les liens de notre communauté. Mais je pense également à ceux de nos membres qui, sans nécessairement avoir le temps ou la possibilité de s’investir autant, ont néanmoins participé à cet effort. Par un don, par un geste, par une parole ou parfois simplement par une présence.

Un point à souligner, concernant 2023 : malgré les douleurs et les difficultés, il s’agit d’une année au cours de laquelle nous avons célébré de nombreuses bar ou bat mitzvot. Peut-être est-ce la proximité de Tu Bishvat qui me fait penser cela mais je conserve le sentiment qu’au cœur de toutes ces incertitudes, en ces périodes sombres, nous avons néanmoins contribué à planter des graines de lumière.

Je souhaite mettre 2024 sous le signe du renforcement de notre communauté. Ce renforcement passera par des présences rabbiniques plus régulières et une formation liturgique (proposée à partir du mois de mars) afin que davantage de nos membres puissent apprendre à mener des offices. Il passera également par de nouveaux livres de prières (un mahzor commun à l’ensemble des synagogues JeM, devrait être disponible prochainement), qui contribueront à nous mettre en cohérence avec nos communautés “sœurs”. Renforcement de notre action, avec des campagnes d’appels au don sur des projets spécifiques qui vont être lancées. Ces campagnes inscriront l’action de Kehilat Kedem dans une triple dynamique : une dynamique de développement de l’association (acquisition de matériel, réparation de l’existant, recherche de locaux…), une dynamique d’action en faveur d’une cause juive (comme l’aide aux déplacés du sud d’Israël, ou encore le soutien aux familles d’otages) et une dynamique d’action locale, dans la cité, que ce soit par le dialogue inter-religieux, le dialogue avec les institutions de la République ou encore, plus prosaïquement, le soutien à des initiatives d’intérêt local (associations humanitaires, banques alimentaires…). Si chacun de ces piliers a son importance, ce sera à chacun de juger ce qu’il souhaite (et peut) soutenir en priorité, et dans quelle mesure.

Nous retrouverons cette année notre cher rabbin Haïm Cipriani pour la plupart des grandes fêtes, ainsi que pour quelques offices hors des périodes festives. Nous aurons également le plaisir de voir Sophie Bismut beaucoup plus souvent. Une délégation de jeunes (11-15 ans) de JeM-Paris nous rendra visite courant mai, et en juin nous aurons la joie de retrouver cette année encore la communauté de Marseille pour un shabbat commun à Cavaillon. Et ce ne sont là que quelques-uns des temps forts que nous réserve cette nouvelle année.

Bref, vous l’aurez compris : 2024 sera certainement dense, et parfois intense, mais je sais pouvoir compter sur les membres de notre communauté pour qu’elle soit une année riche, à la fois sur le plan spirituel et sur le plan humain. Une année d’enseignements et d’engagements, de partages et de construction. Une année dans laquelle nous renforcerons les liens et la force de notre communauté, tout en contribuant, à notre niveau, à la réparation de la Création. Une année que je vous souhaite, à tous et à chacun, bonne, douce et féconde.

Julien Taillandier
Président de Kehilat Kedem

Parasha Bo : quand commence le temps ? Par le rabbin Floriane Chinsky

Dans la parasha Bo, D.ieu ordonne à Moïse de venir vers Pharaon. Les trois dernières plaies s’abattent sur Misraïm : les criquets, puis les ténèbres, puis la mort des premiers-nés. Il est ordonné aux Israélites de compter ce mois (appelé Aviv à l’époque, et qui sera par la suite appelé Nissan) comme premier du calendrier, et de procéder au sacrifice pascal. Ils marquent les linteaux de leurs portes du sang du sacrifice afin que la mort ne touche pas leurs demeures et, une semaine durant, consomment des pains sans levain.

Après la dernière plaie, Pharaon ordonne l’expulsion des Hébreux, qui reprennent aux Egyptiens les richesses dont ils avaient été spoliés. Les Israélites commencent à quitter l’Egypte. D.ieu ordonne que Lui soient consacrés les premiers-nés mâles, parmi leurs enfants comme parmi leur bétail.

Antisèches contre les anti-juifs

Dans le cadre de notre partenariat avec la DDF (Diaspora Defense Force), JEM vous partage ces antisèches contre les anti-juifs. 

LES 7 COMMANDEMENTS DE LA COM’

  • Communiquer c’est exister. Exister c’est insister.
  • Communiquer, c’est répéter le même message, comme on tape sur un clou.
  • Nous sommes moins nombreux. Nous devons donc être plus solidaires pour avoir plus d’audience.
  • Évitons les débats d’opinion.
  • Ripostons par l’histoire, les faits avérés, dans une quête de vérité.
  • Le peuple du livre est aussi le peuple de la parole et de la transmission.
  • Une image vaut mille mots mais les mauvais mots créent mille maux.

COMMENT NE PLUS AVOIR PEUR ?

A chaque fois que les juifs ont eu peur ou ont baissé la tête, ils ont été massacrés. Nos ennemis n’attendent que ça. N’oublions pas que nous sommes juifs, sinon ils viendront nous…

>>> ARTICLE COMPLET ICI

“Nous vivrons”, par Joan Sfar

Afin de manifester simplement mais visiblement le combat contre l’antisémitisme, JeM, en association avec Joan Sfar, a fait imprimer une série de pin’s, ornés d’une calligraphie de l’auteur.

Commandez votre ou vos exemplaires dès maintenant, sur notre boutique en ligne.

Prix libre, à partir de 4€.

>>> BOUTIQUE EN LIGNE

Note : les badges coûtent à Kehilat Kedem 2€70c pièce. Les bénéfices réalisés grâce aux ventes serviront à soutenir des associations œuvrant au profit des familles victimes de la guerre en Israël.

 

 

Vaye’hi : les bénédictions inversées – par le rabbin Delphine Horvilleur

La parasha Vaye’hi, dernière du livre de Berechit, nous montre Jacob, âgé de 147 ans, sentir sa mort approcher. Comme son père avant lui, il demande à bénir ses descendants. Il commence par les enfants de Joseph et choisit de débuter par Ephraïm, le cadet. Puis il bénit chacun de ses fils, s’adressant à chacun d’entre eux avec, visiblement, une prescience du destin de leur tribu et des mentions de la fin des temps. Il exige ensuite d’être inhumé au Tombeau des Patriarches, auprès de ses pères et de sa femme Léa. Un grand cortège l’accompagne ainsi jusqu’à sa tombe.

La parasha s’achève sur la mort de Joseph, qui auparavant a fait jurer aux Israélites d’emmener son corps avec eux quand ils quitteront l’Egypte pour retourner en Canaan.

Illustration : Dan Rosenstein – Unsplash

Vayigash ou la fraternité messianique – par le rabbin Yeshaya Dalsace

Dans la parasha Vayigash, Juda, qui n’a toujours par reconnu Joseph, tente d’obtenir de lui la libération de Benjamin, dont il s’est porté garant auprès de leur père Jacob. Il s’offre lui-même comme serviteur en lieu et place du jeune homme. Joseph révèle alors son identité et assure ses frères de son pardon. Il les renvoie en les chargeant de convaincre Jacob de venir le rejoindre en Egypte. Jacob a une vision l’autorisant à quitter Canaan, avec la promesse qu’il y sera inhumé.

Jacob est présenté par Joseph à Pharaon et toute la tribu s’installe en Egypte. La famine se poursuit. Grâce à l’administration de Joseph, l’Egypte n’en souffre pas trop et Pharaon étend et centralise son autorité sur le pays.

Illustration : Tom Podmore – Unsplash

Mikets : histoires de rêveurs – par le rabbin Pauline Bebe

Dans la parasha Mikets, nous retrouvons Joseph, toujours en train de croupir dans les geôles égyptiennes. Deux ans après la précédente parasha, Pharaon fait une série de rêves étranges, que personne ne parvient à interpréter. Son échanson se souvient alors de l’hébreu qu’il avait connu quand il était lui-même en prison et qui avait interprété ses songes. Il fait sortir Joseph de prison et celui-ci parvient à déchiffrer les rêves du monarque, lui prédisant sept années de disette à la suite de sept années d’abondance. Joseph conseille à Pharaon de faire des réserves de grain en prévision des années de « vaches maigres », et le souverain le nomme ministre, le chargeant de cette mission.

Quand la famine apparaît effectivement, Joseph est ainsi en mesure de nourrir le royaume, mais aussi les pays des alentours. Il a deux fils : Ephraïm et Manassé.

En Canaan, la famine touche également la tribu de Jacob. Celui-ci envoie les plus âgés de ses fils (tous à l’exception de Benjamin) en Egypte pour y acheter du grain. Ils sont arrêtés par les soldats égyptiens et comparaissent devant Joseph, qui les reconnaît mais qu’ils ne reconnaissent pas. Il garde Siméon en otage et envoie les autres chercher Benjamin, après avoir secrètement rempli leurs sacs de nourriture sans accepter leur paiement.

Jacob laisse ses fils repartir avec Benjamin, sous la protection de Juda. Joseph les accueille, leur donne un grand festin et libère Siméon. Mais il met en scène une accusation en cachant une coupe dans leur bagage, les accusant de l’avoir volé. Il désigne Benjamin comme voleur et exige d’en faire son serviteur.

Illustration : Jr Korpa – Unsplash