2023
Had Gadia
Had Gadia (חַד גַדְיָא, « Un agneau ») est le chant final de la fête de Pessah. Chanson à récapitulation prenant l’apparence d’une sorte de comptine enfantine, elle véhicule en réalité un symbolisme biblique profond : on considère en effet souvent qu’elle représente le mythe des quatre empires et illustre l’idée d’une histoire au cours de laquelle s’écroulent progressivement nations et royaumes, progressivement remplacés par d’autres, mais où, au final, D.ieu seul a le dernier mot : ainsi, l’agneau pourrait représenter le peuple juif; le chat serait l’Assyrie, le chien la Babylonie, le bâton la Perse, et ainsi de suite.
Quelques versions d’Had Gadia
Photo : Bill Fairs – Unsplash
2023
La chasse au hametz, ou les miettes du temps perdu – par Daniel Sibony, psychanalyste
La chasse au hametz n’est-elle qu’un grand nettoyage de printemps, ou ce rituel a-t-il une symbolique, religieuse ou psychologique, plus profonde ? Que signifie exactement le fait de refuser la fermentation, c’est-à-dire la croissance par le temps ? N’y a-t-il pas dans la traque de la levure un rapport au temps (sacré ou profane) fondamentalement juif ? Enfin, pourquoi le Talmud nous impose-t-il de rechercher le hametz même si nous savons qu’il n’y en a pas ?
Photo de Patrick Fore – Unsplash
2023
La Hagada de Pessah en cinq questions
Cinq questions concernant la Hagada : pourquoi commencer et achever le rituel en araméen, et non en hébreu (réponse de Michaël Seban, traductuer du Zohar) ? Pourquoi Ma NIchtana est-il chanté au début et non à la fin du seder (réponse du rabbin Philippe Haddad) ? Comment comprendre l’image des quatre enfants (réponse d’Isabelle Cohen, historienne) ? Quels sens trouver à Daïenou (réponse du rabbin Claude Sultan) ? Pourquoi tant de violence dans le Shefo’h Hamatea’h (réponse par David Saada, écrivain) ?
2023
Les sacrifices humains dans la Bible, par Thomas Römer, du Collège de France
La pratique du sacrifice humain dans l’Antiquité hébraïque est attestée par l’archéologie, et confirmée par la Bible, que ce soit par la ligature d’Isaac ou le rachat des premiers-nés, coutume à mettre en relation avec les stèles d’offrande phéniciennes, qu’il était de coutume d’ériger pour remplacer l’immolation d’un enfant. Le Lévitique interdit les sacrifices humains, mais en les interdisant, il confirme bel et bien leur existence. Et, aussi étonnamment qu’il puissent nous sembler aujourd’hui, ces sacrifices s’adressaient initialement à D.ieu.