Kehilat Kedem
  • Kehilat Kedem
    • Notre synagogue
    • Le judaïsme libéral et ses valeurs
    • Nos rabbins
    • Foire aux questions
  • Calendrier
    • Annoncer un événement
  • Activités
    • Offices
      • Chants et liturgie
    • S’impliquer
    • Cours d’hébreu
    • Introduction au judaïsme
    • Talmud Torah
    • Etude de la parasha en havrouta
    • Ateliers Tenouah
    • Cycles de cours et conférences
    • Entraide / Hessed
    • Dîners shabbatiques
  • Vie Juive
    • Au fil de la vie
    • Fêtes juives
      • Tou Bishevat
      • Pourim
      • Pessah
      • Yom Ha-Atzmaout
      • Shavouot
      • Ticha Beav
      • Rosh Ha-Shana
      • Yom Kippur
      • Soukkot
      • Hanouka
    • Notre lecture des textes sacrés
    • Recettes juives
    • Conversion
      • Apéros guiyour : parler, échanger, partager
    • Le judaïsme pour les débutants
  • Blog
    • Parasha & haftarah de la semaine
    • Réflexions
    • Cours & conférences
    • Témoignages
  • Contact
    • Annuaire & liens utiles
  • Adhérer
Don

Les Kuki : une communauté juive menacée au Nord-Est de l’Inde

04/10/2023
admin
A la Une, Culture
0

Au Manipur, Etat de l’Inde frontalier avec la Birmanie, une communauté juive comprenant plusieurs milliers de personnes appartenant à la tribu des Kuki est aujourd’hui prise au milieu de violences inter-ethniques qui sévissent depuis plusieurs mois dans la région.

Synagogue kuki, Kangpokpi, Manipur 2023 (Crédits : Sarah Combe)
Synagogue kuki, Kangpokpi, Manipur 2023 (Crédits : Sarah Combe)

Qui sont les Kuki ?

Les Kuki constituent un groupe tribal parlant une langue tibéto-birmane qui réside de part et d’autre des frontières entre l’Inde, la Birmanie et le Bangladesh. Parmi ce groupe, qui a été converti au christianisme introduit par des missionnaires protestants à la fin du XIXe siècle, des revendications d’une origine israélite émergent à partir des années 1950. Les Kuki convertis tissent des liens entre des récits bibliques et leur littérature orale et établissent
des parallèles entre des pratiques rituelles décrites dans l’Ancien Testament et celles qu’ils observaient avant leur conversion au christianisme. Persuadés d’être les descendants de Menashe, une tribu perdue d’Israël, certains Kuki se mettent à observer shabbat et à célébrer les fêtes juives à partir des années 1970. Ils entrent également en contact avec d’autres communautés juives en Inde et en Israël.

Synagogue kuki, Kangpokpi, Manipur 2023 (Crédits : Sarah Combe)

Une tribu pratiquant le judaïsme entre Inde et Israël

En 1975, le rabbin israélien Eliyahu Avichail fonde une organisation nommée Amishav (« notre peuple » en hébreu) qui se donne pour mission de retrouver les descendants des tribus perdues d’Israël. Il se rend plusieurs fois en Asie pour rencontrer des communautés juives « perdues » dont il accueille par la suite des représentants en Israël. C’est ainsi qu’en 1981, deux hommes appartenant à des groupes tribaux du nord-est de l’Inde (les Kuki et les Mizo) sont invités à séjourner en Israël pour approfondir leurs connaissances du judaïsme dans des centres d’études de la Torah et du Talmud (yeshivot) et diffuser ensuite ce savoir auprès de leurs communautés respectives en Inde.

 Cours d'hébreu dispensé au Rav Eliyahu Avichail Memorial Torah & Hebrew Learning Center (Churachandpur, Manipur, 2023)
Cours d’hébreu dispensé au Rav Eliyahu Avichail Memorial Torah & Hebrew Learning Center (Churachandpur, Manipur, 2023)

Depuis la fin des années 1980, près de 5000 Kuki et Mizo qui s’autodésignent par l’expression « Bnei Menashe » (les « descendants de Menashe »), se sont installés en Israël avec l’aide d’ONG dont la mission est de faciliter l’aliyah de juifs « perdus » disséminés à travers le monde. En Inde, environ le même nombre de Bnei Menashe attendent avec impatience de les rejoindre. Au Manipur comme au Mizoram, ils pratiquent le judaïsme orthodoxe dans leurs synagogues et certains d’entre eux apprennent l’hébreu.

Des synagogues brûlées et des milliers de personnes déplacées

Mais au Manipur, l’existence de cette communauté juive est aujourd’hui menacée. A la suite d’une manifestation organisée en mai dernier par les populations tribales de la région, des violences interethniques ont éclaté entre les Kuki et les Meitei, groupe majoritaire numériquement et dominant politiquement au Manipur. Des villages entiers ont été brûlés et de nombreux lieux de culte – églises et synagogues – n’ont pas été épargnés. Sajal, village kuki de 350 habitants dont la majorité pratiquent le judaïsme, a ainsi été entièrement rasé. La synagogue et la Torah de la communauté ont été réduites en cendres. Les villageois ont été contraints de fuir dans la jungle avant de trouver refuge dans un camp militaire.

Synagogue de Sajal, village kuki qui a depuis été brûlé (Manipur, janvier 2023, Crédits : Sarah Combe)

Depuis le début du conflit, de nombreuses personnes ont été tuées, mutilées, ou violées, et on compte actuellement près de 60.000 personnes déplacées. Certaines ont trouvé refuge dans des camps sous protection militaire, d’autres ont fui dans les Etats voisins. Plus de 10.000 Kuki ont trouvé refuge au Mizoram, Etat dominé par l’ethnie des Mizo qui accueille également de nombreux réfugiés politiques des tribus Chin et Kuki fuyant les violences exercées à leur encontre en Birmanie et au Bangladesh. Des Mizo pratiquant le judaïsme ont ainsi accueilli de nombreux Kuki ces derniers mois.
Au Manipur comme au Mizoram, ces personnes déplacées vivent dans des conditions très précaires, et ont besoin d’une aide d’urgence, incluant en particulier des distributions de nourriture et des soins médicaux. Si vous souhaitez agir, vous pouvez adresser vos dons à Degel Menashe, une ONG israélienne fondée par des Kuki juifs en 2019, qui vient en aide aux familles kuki du Manipur touchées par les violences interethniques.

Mayan Kahn

>> LE SITE DE DEGEL MENASHE

Share this:
  • Facebook
  • Twitter
  • Pinterest
Previous Post
Next Post
Rechercher
Soutenir Kehilat Kedem
  • S’impliquer pour Kehilat Kedem
  • Faire un don
La parasha de la semaine, par Judaïsme en Mouvement
Sujets
Abraham Anthropologie Antisémitisme Bereshit Bible Chants et prières Convivialité Deutéronome Débutant Esau Espagne Ethique Exode Genèse Grandes Fêtes haftarah hannukah Haye Sara Histoire Identité juive Isaac Isaie Israel Jacob Joseph Josué Juda Judaïsme libéral Kasher Kasherout Ladino Lévitique Moussar Moïse Musique Mémoires d'exil Rachel Rebecca Sagesse Sarah Toledot Vayera Vayetse Vie culturelle Vie religieuse
Kehilat Kedem, la synagogue libérale de Montpellier

Kehilat Kedem s’inscrit dans le mouvement du judaïsme réformé. Notre synagogue vous accueille quelles que soient vos convictions, vos préférences personnelles, votre vie privée ou votre niveau de pratique religieuse. Elle propose un vaste éventail d’activités, ouvertes à tous. Kehilat Kedem est membre de la WUPJ et de Judaïsme en Mouvement (JEM).

Abonnez-vous !
Toutes les semaines, Kehilat Kedem diffuse Hebdo Kedem, sa newsletter : dernières informations, offices, etc. Pour vous inscrire, il vous suffit d'indiquer votre adresse de messagerie dans le champ ci-dessous.
Pour aller plus loin
  • Foire aux questions
  • Adhérer à Kehilat Kedem
  • Annuaire & liens utiles
  • La charte des rabbins de JEM
Soutenir Kehilat Kedem
  • S’impliquer pour Kehilat Kedem
  • Faire un don
Derniers articles
  • Parasha Emor : toujours suivre la vie, par le rabbin Philippe Haddad
  • Parasha Ashrei Mot – Kedoshim : après la mort, vous choisirez la vie, par le rabbin Philippe Haddad
  • Parasha Tazria-Metzora : (re)penser le pur et l’impur, par le rabbin Delphine Horvilleur
  • Parasha Shemini : dialogue entre l’humanité et le divin, par le rabbin Delphine Horvilleur
  • Parasha Vayikra : comment faire sens ? Par le rabbin Yann Boissière
  • Parasha Pekude : à qui appartient le sacré ? par le rabbin Floriane Chinsky
  • Parasha Vayakhel : à l’ombre des créateurs, par le rabbin Delphine Horvilleur