Parasha Vayera : quelle voix écouter ? par le rabbin Floriane Chinsky
Dans la parasha Vayera, Abraham, qui vient de se circoncire, reçoit la visite de trois hommes (ou trois anges) : l’un d’eux lui annonce la naissance prochaine de son fils Isaac, les deux autres sont là pour détruire les villes de Sodome et Gomorrhe. Abraham tente d’empêcher la catastrophe et plaide pour que l’Eternel épargne les deux cités. D.ieu accepte, à condition qu’il parvienne à y trouver dix justes mais seul Loth répond à ce critère. Loth est d’ailleurs le seul à accueillir les deux anges avec hospitalité, malgré l’opposition des hommes de Sodome. Les anges permettent à Loth et à sa famille de quitter la ville avant qu’un déluge de soufre et de feu ne s’abatte sur elle. La femme de Loth, qui s’est retournée pour voir le spectacle, est changée en statue de sel. Loth et ses filles se réfugient à Sohar, dans une caverne. Les filles de Loth l’y saoulent et ont de lui deux enfants : Ammon et Moab.
Abraham va s’installer chez les Philistins, où le roi Abimelek, à l’instar de Pharaon autrefois, convoite un temps Sarah.
Isaac naît et Sarah obtient le renvoi d’Hagar et de son fils Ismaël, qui sont sur le point de mourir dans le désert, quand D.ieu leur dévoile une source d’eau. Ismaël s’installe dans le désert de Paran.
D.ieu ordonne ensuite à Abraham de « faire monter à Lui » Isaac. Abraham obéit et lie son fils sur l’autel de sacrifice; mais alors qu’il est sur le point de le tuer, un ange arrête son geste.
Illustration : Bacila Vlad – Unsplash
2024
Paracha Lekh Lekha : cheminement spirituel – par le rabbin Philippe Haddad
La parasha Lekh Lekha marque, dans la Bible, le début de l’histoire singulière d’Israël. D.ieu appelle Abram et lui ordonne de quitter sa famille et sa patrie d’origine pour se mettre en route vers Canaan. Il lui promet une grande descendance et qu’il sera une bénédiction pour l’ensemble de l’humanité. Abram obéit et quitte Haran, accompagné de sa femme Saraï et de son neveu Loth. Etablissant son campement aux térébinthes de Mamré, Abram y reçoit l’augure que le pays sera possédé par sa descendance. Une famine le pousse cependant à quitter le pays et il va s’installer en Egypte, où Saraï, qui se présente comme sa soeur, est remarquée pour sa beauté et enlevée pour être intégrée au harem de Pharaon. Grâce à elle, Abram est couvert de dons par le souverain mais D.ieu inflige de fortes plaies à Pharaon et aux siens. Comprenant le subterfuge, le roi d’Egypte reproche à Abram de n’avoir pas révélé qu’il était l’époux de Saraï et le fait conduire hors du pays avec tous ses biens. Loth quitte ensuite la tribu pour s’installer à Sodome; les souverains de la région, vassaux du roi d’Elam, se révoltent contre leur maître et sont vaincus par Elam et ses alliés. Loth fait partie du butin de guerre et Abram, à la tête d’une troupe de 318 hommes armés, part combattre les rois ennemis pour le libérer. Au retour des combats, il prélève une dîme pour Melkhisedek, prêtre du D.ieu Suprême, et restitue le reste du butin à ses propriétaires d’origine. Saraï, qui n’a toujours pas d’enfant, donne à Abram sa servante Hagar, avec laquelle il conçoit Ismaël. Abram a 99 ans quand, enfin, D.ieu se révèle une nouvelle fois à lui, le renomme Abraham, lui ordonne de se circoncire et annonce que son épouse, renommée Sarah, va lui donner un fils.
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2024
Parasha Noah : une catastrophe féconde – par le rabbin Philippe Haddad
Dans la parasha Noah, nous voyons les premières générations de l’humanité, s’égarant moralement et spirituellement, corrompant les animaux, emplissant la terre de brutalité et de perversion. D.ieu décide d’effacer toute vie par un déluge mais charge Noah de construire une arche, afin de repeupler la terre d’humains et d’animaux après quarante jours et quarante nuits.
Après la fin des pluies, Noah et sa famille sortent de l’arche et D.ieu contracte avec eux une première alliance, leur promettant de ne plus chercher à détruire l’humanité dans soin ensemble et plaçant l’arc-en-ciel dans les cieux comme signe de cet engagement. Noah ayant bu du vin, son fils ‘Ham découvre sa nudité et est maudit, ainsi que son fils Canaan. Les enfants de Noah engendrent toutes les nations du monde.
Quelques générations plus tard, les humains se réunissent pour construire une tour pouvant s’élever jusqu’au ciel, mais D.ieu provoque la confusion des langages.
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2024
Parasha Bereshit : tentation et responsabilité, par le rabbin Gabriel Fahri
Première parasha de la Torah, Bereshit met en scène la création par D.ieu du monde et des créatures qui le peuplent, dont le premier couple de l’humanité. D.ieu parachève Son oeuvre par l’instauration du Shabbat. L’être humain est placé dans le Gan Eden, avec un seul commandement : ne pas toucher aux fruits de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Sur les conseils du Serpent, Isha y goûte cependant et en fait goûter à son mari Ish. Ils sont tous deux expulsés du jardin d’Eden. Plus tard, leurs deux enfants, Qayn et Hevel, consacrent des offrandes à l’Eternel. Le sacrifice de Qayn n’étant pas agréé alors que celui de son frère l’est, Qayn tue Hevel et l’enterre, refusant d’assumer ses fautes. Qayn est condamné à l’errance. Le couple originel a d’autres enfants, dont Seth. Les générations se succèdent, chacune s’éloignant davantage de la perfection originelle. D.ieu s’afflige et décide d’effacer Sa création de la surface de la terre. Mais Noah trouve grâce à Ses yeux.
2024
2024
Parasha Ha’azinou : l’ultime testament, par le rabbin Yann Boissière
Avant-dernière section de lecture de la Torah, la parasha Haazinou nous présente Moïse qui, dans un long poème, s’adresse aux cieux et à la terre pour les prendre à témoin de la justice divine. Il encourage le Peuple à se souvenir des bienfaits de l’Eternel et de s’en montrer reconnaissant, tout en rappelant les malédictions qui s’abattraient sur les transgresseurs. Il fait plusieurs allusions à la fin des temps et met en place une perspective eschatologique. Puis D.ieu lui ordonne de gravir le mont Nébo, où il doit mourir.
Illustration : Sam Schooler – Unsplash
2024
Nouveau cycle de cours de Georges-Elia Sarfati
Cycle d’étude sur la pensée du Hazon Ish
Le cercle d’étude de Kehilat Kedem poursuit ses activités. En cette nouvelle rentrée, après une longue et fructueuse période consacrée au maître-livre de Rabbi Haïm de Volzine – Nefesh hayaïm/L’âme de la vie, nous poursuivons notre cheminement et notre réflexion au sein de la pensée juive, en abordant un ouvrage majeur de la pensée contemporaine : Emouna Oubitahon/Foi et Confiance. Son auteur, le Rav Abraham Yeshayahu Karelitz (1878-1953), qui fut un interlocuteur de David Ben Gourion, pour les questions de culture et de société, propose dans ce court traité, rédigé dans les premières années de l’État d’Israël, une vision originale de la notion de emouna (croyance vs foi), comme principe-racine d’un vécu spirituel et terrestre marqué par la force de la bitah’on (confiance). Au-delà d’une analyse psychologique, appuyée sur les sciences profanes, le Hazon Ish pose à nouveau frais la question du statut de l’étude de la Torah dans le monde d’après-guerre, au lendemain de la Shoa. Renouant avec les inspirations majeures du monde talmudique et halakhique, mais aussi des enseignements hérités du Mouvement du Musar (prononcé : « moussar »), ce sage de notre temps aborde et entend résoudre le problème du perfectionnement spirituel dans un monde menacé de déracinement. Le déroulement de l’étude se fonde sur une pédagogie active qui valorise le dialogue ainsi que la prise de parole personnelle.
[1] La référence de notre étude : Hazon Ish, Croyance et confiance. Emounah Oubita’hon. Traduit de l’hébreu et annoté par René Gutman. Préface de Georges-Elia Sarfati, Paris, L’Harmattan, Col. « Quête du sens », 2024.
Georges-Elia Sarfati
Professeur des universités
Docteur en études hébraïques et juives de l’Université de Strasbourg
Membre de la Société des Etudes Juives
>>> INSCRIPTIONS ICI
2024
Parasha Nitzavim-Vayelekh : la permanence, c’est le renouveau – par le rabbin Floriane Chinsky
Dans la parasha Nitzavim, Moïse parle aux Israélites : il renouvelle l’Alliance, tout en promettant à ceux qui violeraient le pacte un destin semblable à celui de Sodome et Gomorrhe. Mais il promet également que même les exils auront une fin et il dessine une perspective eschatologique, dans laquelle D.ieu ramènera son peuple vers la Terre Promise et la joie. Il affirme que la Torah n’est ni dans les cieux, ni dans la mer mais qu’elle peut être accomplie sur la terre. L’Homme est libre de choisir le bien ou le mal, la vie ou la mort. Mais il se doit de choisir la vie.
Illustration : Rodrigo Rodriguez – Unsplash
2024
Parasha Ki Tavo : le partage en héritage – par le rabbin Yann Boissière
Dans la parasha Ki Tavo, Moïse ordonne aux Israélites, une fois rentrées en Eretz Israel, de présenter une fois l’an au temple l’offrande des prémices des récoltes, et de procéder à une déclaration solennelle (Arami obed avi et sa suite), résumant l’histoire des Hébreux de leur origine à leur retour, sorte d’affirmation de l’inscription individuelle dans l’histoire commune. A leur arrivée, ils doivent dresser des stèles portant le texte de la Torah et proclamer sur eux-mêmes des malédictions en cas de non-respect des commandements, et des bénédictions dans le cas contraire.
Photo de Drew Murphy sur Unsplash