La Tsedaka : charité ou justice ? Par David Saada
La Tsedaka est l’un des piliers essentiels du judaïsme. On traduit généralement ce mot par charité. Et on se trompe. Car Tsedaka signifie justice, et ne relève pas du bon vouloir, ni de la vertu, de celui qui la pratique : il s’agit d’un devoir, d’une obligation bornée par des minima, mais également des maxima dans le commandement de donner. Elle est indépendante de la vertu ou de l’absence de vertu du receveur, mais également indépendante des revenus du donneur : le plus pauvre lui-même doit également, à la hauteur de ses moyens, pratique la Tsedaka. De plus, la Tsedaka n’implique aucune espérance de gratitude, ni de reconnaissance. David Saada présente ici ce concept-clef du judaïsme.
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2023
Parasha Behaalotekha : la vérité du désir, par Françoise Atlan – psychanalyste
Dans la parasha Behaalotekha, D.ieu indique à Aaron comment faire monter les lumières de la ménorah du Tabernacle. Il établit les règles pour la consécration des Lévites et prescrite une seconde Pâques pour ceux qui n’ont pas été en mesure de réaliser la première.
Une colonne de nuées et une colonne de feu guident les Israélites dans leurs voyages, au son de trompettes. Le peuple en vient à regretter les viandes d’Egypte et à murmurer contre Moïse. Aaron et Myriam remettent en question l’autorité du prophète et en punition, Myriam est frappée par une « lèpre » (tzaraat).
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2023
Parasha Nasso: apprendre à gérer sa jouissance – par Armand Abecassis, philosophe
Dans la parasha Nasso, D.ieu énonce les fonctions des Gershonites et des Mérarites, puis les règles de purification du campement. Contrairement aux Qéhatites, les Gershonites et les Mérarites ont des chariots, mais pas d’ornements aux épaules. Le texte décrit ensuite la structure du camp et l’isolement dont doivent faire l’objet les individus impurs. La loi de mise à l’épreuve de l’épouse accusée d’infidélité est décrite, ainsi que la bénédiction sacerdotale et les offrandes des princes pour le Tabernacle.
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2023
La menora : un symbole branché, par le rabbin Yeshaya Dalsace
La menora est, à égalité avec la magen David, le symbole et logo le plus commun du judaïsme. Pourtant, une interdiction rabbinique pèse sur les chandeliers à sept branches, interdisant les familles juives d’en posséder, car la menora est supposée être unique : il s’agit en théorie d’un objet unique, autrefois abrité par le Temple. Autre paradoxe : la ménora du Temple n’était jamais vue par le peuple. De plus, la symbolique originelle de l’objet n’est pas très précise, même s’il est vraisemblable qu’il s’agisse d’une représentation stylisée du Buisson Ardent. Dans cette intervention, le rabbin Yeshaya Dalsace revient sur l’histoire et les mythes entourant la ménora.
Illustration : Luis Gonzalez – Unsplash
2023
La Hatikvah, histoire d’un hymne
Chose rare pour un hymne national, la Hatikvah se joue en mode mineur et ne comprend aucun élément martial. Quoiqu’assez similaire à la Moldau de Smetana, elle n’en est pas inspirée mais pourrait provenir de traditions communes. Petite histoire d’une grande musique, par Laurence Haziza, directrice du festival Jazz’n Klezmer.
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2023
Shavouot : un fondamental du judaïsme, par le rabbin Yann Boissière
Deuxième Fête de pèlerinage, intimement liée à la fête de Pessah par les 49 jours de la période de l’omer, Shavouoth comporte à la fois des éléments agricoles, historiques et spirituels. Elle est la « Fête du Don de notre Torah », événement fondateur s’il en est, mais aussi l’introduction d’un rapport éthique au monde. Dans ce cours, Yann Boissière en étudie l’histoire, les rites et leur signification, et la manière dont la pensée rabbinique a conçu cette « Révélation » qui n’en est pas une – Dieu ne s’y « révèle » pas, il donne un Livre…
2023
Parasha Bamidbar : sommes-nous notre nom ? Par le rabbin Floriane Chinsky
Dans la parasha Bamidbar, alors que le peuple est dans le désert, D.ieu ordonne à Moïse un nouveau dénombrement et décrit la manière dont les camps doivent être organisés autour du Sanctuaire et comment elles doivent mettre en place leur ordre de marche. Il indique également, au sein des Lévites, les rôles des Kohanim et des Qehatites.
Si vous appréciez les vidéos de Floriane Chinsky, n’hésitez pas à vous abonner à sa chaîne Youtube.
2023
Visions et songes dans la Bible – par Thomas Römer, du Collège de France
Visions, songes et états modifiés de conscience sont présents dans tous les textes religieux : nos prophètes, mais également, dans le christianisme, l’apôtre Paul, ou encore les visions angéliques de Mahomet. Comment la Bible parle-t-elle des visions et quelle place y donne-t-elle ?
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2023
Musar et Kabbale : Nefesh haHayyim/L’âme de la vie, de Rabbi Haïm de Volozine (1759-1821) – Cycle d’études, avec Georges-Elia Sarfati
Le groupe d’étude et de pensée juive de Kehilat Kedem existe depuis 2020. Les personnes qui le constituent se sont rencontrées à partir d’une réflexion et d’une recherche collectives qui a choisi l’éthique du judaïsme (Musar) comme son objet principal. Après avoir porté sur les grands thèmes, ainsi que sur les principaux exercices spirituels du Mouvement du Musar de Rabbi Israel Salanter (2020-2021), nous avons ensuite fait porter le travail sur des textes d’éthique empruntés au Talmud de Babylone (2021-2022), avant de nous orienter vers des textes issus de la Kabbale (2022-2023).
L’étude se poursuit à présent, avec un nouveau cycle, à partir d’une havruta centrée sur l’ouvrage : Nefesh ha Hayyim/L’âme de la vie. Cet ouvrage est classique à plus d’un titre : d’une part parce qu’il constitue une somme dans laquelle convergent l’inspiration éthique et l’inspiration mystique, d’autre part parce qu’il représente une somme de la pensée rabbinique, enfin parce que les thèses défendues par l’auteur marquent un tournant décisif vers la modernité. Voilà désormais près de deux siècles que le maître ouvrage de Rabbi Haïm de Volozine exerce une influence fertile sur de nombreux milieux d’études, ainsi que certains des penseurs du judaïsme les plus éminents (dont Emmanuel Lévinas).
Ce nouveau cycle est une invitation à approfondir ensemble la question de l’éthique pratique du judaïsme, en allant au cœur des grandes thématiques abordées par le Nefesh ha Hayyim. Evitant l’écueil d’une approche partielle et parcellaire de ce grand texte, nous proposons d’en suivre le développement d’ensemble, en nous attachant aux passages les plus significatifs d’un ouvrage qui est, au sens fort, un traité d’éthique et de métaphysique, destiné à renouveler le rapport concret au monde ainsi qu’à l’action dans le monde.