La pensée juive moderne – Une conférence de Yann Boissière
Comment est né le judaïsme libéral ? Comment la modernité, à la fois en tant que type de société et que philosophie dominante, a influencé la pensée juive ? Quel impact a eu, pour une religion jusqu’alors presque exclusivement héréditaire (malgré quelques rares conversions au fil de l’Histoire), le fait d’être confrontée à un monde dans lequel la religion devient un choix personnel ? Une conférence de Yann Boissière, offrant sur ces questions un point de vue précis et détaillé.
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2022
Parasha Emor : la science du judaïsme, par Yeshaya Dalsace
Dans la parasha Emor, l’Eternel s’adresse à Moïse et lui ordonne de donner aux kohanim des prérogatives spécifiques liées au sacerdoce, ainsi que des commandements particuliers relatifs à la pureté. D.ieu décrit ensuit les limites des offrandes, et notamment les raisons pour lesquelles une bête ne peut être sacrifiée. Sont ensuite évoqués le calendrier liturgique, les offrandes, les rites et les fêtes, ainsi que les rites quotidiens.
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2022
Histoire de l’antisémitisme : de 1945 à nos jours
Après la Deuxième Guerre Mondiale, l’antisémitisme change de visage : si l’expression la plus directe et la plus haineuse, telle qu’elle a existé dans le Troisième Reich, n’existe quasiment plus, d’autres formes apparaissent. Antisémitisme soviétique d’une part, mais également les différents avatars de l’antisionisme, qui cache souvent un antisémitisme à peine voilé. Dernière partie de la série d’Arte consacrée à l’histoire de l’antisémitisme.
2022
Cycle de cours : Moussar et Talmud : l’éthique de l’amour
La réflexion sur l’amour se situe au coeur de la pensée hébraïque: au-delà de la conception commune, selon laquelle l’amour est chose sentimentale, la Bible et le Talmud développent une conception éthique de la relation interhumaine, elle-même mise en perspective par l’idée de Dieu. Le commandement de l’amour du prochain, mais aussi le commandement prescrivant d’aimer Dieu déterminent des attitudes singulières, dans le domaine de la vie quotidienne et celui de la transmission.
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2022
Histoire de l’antisémitisme : de 1791 à 1945
Dans cette troisième partie de l’histoire de l’antisémitisme, qui s’étend de l’émancipation durant la Révolution Française à la Shoah, Arte évoque le long dix-neuvième siècle, période paradoxale car elle comprend à la fois une intégration des Juifs dans la société européenne et la naissance d’un antisémitisme politique organisé. Affaire Dreyfus, émeutes Hep-hep, nazisme, antisémitisme soviétique…
2022
Parasha Ahare Mot : la justice divine est-elle aveugle ? Par Floriane Chinsky
Après la mort des fils d’Aaron, l’Eternel expose à Moïse les rites sacrificiels de Kippur et lui donne des instructions précises quant aux offrandes et aux rites relatifs au Saint des Saints. Ainsi ordonne-t-Il la désignation du bouc émissaire et son envoi à Azazel. La parasha comprend aussi des instructions relatives à la sexualité, et notamment l’interdiction de l’adultère, des rapports homosexuels masculins et de la zoophilie, ainsi que la consécration des enfants à Moloch.
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2022
Histoire de l’antisémitisme : de 1144 à 1791
Deuxième volet de la série d’émissions consacrée par Arte à l’histoire de l’antisémitisme, cette émission traite de la période durant laquelle les pouvoirs européens, en durcissant ou en contribuant à durcir le contrôle religieux sur la population, rendirent visibles des juifs qui, jusqu’alors, ne se distinguaient que très peu de leurs contemporains chrétiens ou musulmans. Iconographie caricaturale, port de la rouelle ou du jaune, mesures discriminatoires, expulsions … jusqu’à la Révolution Française et à la fameuse déclaration du comte de Clermont-Tonnerre, encourageant le jeune régime à rompre avec l’antisémitisme traditionnel en offrant aux Juifs Rien en tant que nation, mais tout en tant qu’individus et citoyens.
2022
Tout ce qu’il faut savoir sur Pessah (qu’on ait ou non osé le demander)
Dans ce cours très complet, le rabbin Yann Boissière revient sur les fondamentaux de Pessah et du Seder. Histoire, sens et pratiques de la fête de Pessah, lecture de la Haggadah, exposé des éléments théologiques que celle-ci présente, et en quoi ces éléments sont au cœur de la conception juive du monde.
2022
Histoire de l’antisémitisme : de 38 à 1144
Arte a consacré une série d’émissions à la longue histoire de l’antisémitisme, des origines à nos jours. Il a été décidé de faire commencer cette histoire en l’an 38 de l’ère commune, avec les émeutes d’Alexandrie d’Egypte.
Philon d’Alexandrie relate ces événements ainsi dans sa Legatio ad Caium :
C’était une guerre terrible, sans merci, qui se déchaînait contre notre nation. Quel plus grand malheur peut survenir à un esclave que l’inimitié de son maître ? Or les sujets de l’empereur sont ses esclaves ; s’il en avait été autrement jusque-là sous le gouvernement paternel des empereurs précédents, telle était du moins notre condition sous Caïus, qui avait banni de son cœur tout sentiment de clémence, et foulait aux pieds tous les droits. La loi, pensait-il, c’était lui-même ; il bravait, comme de vaines paroles, tout ce que la législation avait consacré. Nous fûmes donc mis moins au rang des esclaves qu’au rang des valets les plus infimes ; au lieu d’un prince nous eûmes un maître. Lorsque la populace désordonnée et séditieuse d’Alexandrie s’en aperçut, elle crut avoir trouvé une bonne occasion de donner cours à la haine qu’elle nous portait depuis longtemps ; elle remplit la ville d’épouvante et de trouble. Comme si l’empereur nous eût abandonnés à sa barbarie pour souffrir les plus grandes misères, comme si le sort des armes nous eût livrés entre ses mains, elle se jeta sur nous avec une fureur sauvage. Nos maisons furent pillées ; on chassa les maîtres avec leurs femmes et leurs enfants, au point qu’elles restèrent désertes ; on en arracha les meubles et ce qu’il y avait de plus précieux, non pas comme le font les voleurs, qui dans la crainte d’être pris, cherchent l’obscurité de la nuit, mais en plein jour et publiquement. Chacun montrait son butin aux passants, comme une chose acquise par héritage ou à prix d’argent. Quelques-uns, qui s’étaient associés pour le pillage, partageaient leur prise sur la place publique, souvent sous les yeux des malheureux qu’ils avaient dépouillés et qu’ils insultaient de leurs railleries, ce qui était plus dur que tout le reste. Tout cela était bien assez triste sans rien y ajouter. Qui n’eût trouvé affreux en effet de voir ces infortunés tomber de la richesse dans la pauvreté, de l’opulence dans la misère, sans avoir commis le moindre mal ; de les voir chassés de leurs foyers déserts, errant à travers les rues, exposés à succomber aux ardeurs d’un soleil torride, aux rigueurs de nuits glaciales ? C’était cependant moins affreux que ce qui suivit.