2023
Avinou Malkenou
Avinou Malkenou (אבינו מלכנו Notre Père, notre Roi) est une prière que l’on récite durant les dix premiers jours du mois de Tishri, entre Rosh HaShana et Kippour.
D’après le Talmud, Avinou Malkenou a d’abord été récité par Rabbi Akiva, durant une grave période de sécheresse et de disette. Le Sanhédrin avait ordonné un jeûne public et de grandes prières pour demander à l’Eternel la pluie, mais sans succès. Face à l’échec de ces supplications, Akiva serait simplement sorti dans la rue et n’aurait prononcé que deux phrases : « Notre père, notre roi, nous avons fauté devant Toi. Notre père, notre roi, nous n’avons d’autre roi que Toi. ». Et il plut aussitôt. Une Bat Qol (une voix venue du ciel) aurait ensuite confirmé la justesse de l’initiative d’Akiva.
Au temps des Gueonim, les deux versets d’origine ont été complétés pour former le poème entier, sous la forme que nous connaissons aujourd’hui.
Version traditionnelle (et celle qui est le plus souvent adoptée par Kehilat Kedem) d’Avinou Malkenou :
Quelques autres versions d’Avinou Malkenou
2023
La Tsedaka : charité ou justice ? Par David Saada
La Tsedaka est l’un des piliers essentiels du judaïsme. On traduit généralement ce mot par charité. Et on se trompe. Car Tsedaka signifie justice, et ne relève pas du bon vouloir, ni de la vertu, de celui qui la pratique : il s’agit d’un devoir, d’une obligation bornée par des minima, mais également des maxima dans le commandement de donner. Elle est indépendante de la vertu ou de l’absence de vertu du receveur, mais également indépendante des revenus du donneur : le plus pauvre lui-même doit également, à la hauteur de ses moyens, pratique la Tsedaka. De plus, la Tsedaka n’implique aucune espérance de gratitude, ni de reconnaissance. David Saada présente ici ce concept-clef du judaïsme.
Illustration : Priscilla Du Preez – Unsplash
2023
La menora : un symbole branché, par le rabbin Yeshaya Dalsace
La menora est, à égalité avec la magen David, le symbole et logo le plus commun du judaïsme. Pourtant, une interdiction rabbinique pèse sur les chandeliers à sept branches, interdisant les familles juives d’en posséder, car la menora est supposée être unique : il s’agit en théorie d’un objet unique, autrefois abrité par le Temple. Autre paradoxe : la ménora du Temple n’était jamais vue par le peuple. De plus, la symbolique originelle de l’objet n’est pas très précise, même s’il est vraisemblable qu’il s’agisse d’une représentation stylisée du Buisson Ardent. Dans cette intervention, le rabbin Yeshaya Dalsace revient sur l’histoire et les mythes entourant la ménora.
Illustration : Luis Gonzalez – Unsplash
2023
Téfilines : le secret des boîtes noires, par Julien Darmon
Que sont exactement les téfilines (ou phylactères) ? Et quel est leur lien avec la tefila (prière) ? Ces objets, assez mystérieux pour les personnes extérieures au judaïsme, ne relèvent pas seulement du folklore : ils correspondent à l’observation précise d’une mitzvah du Deutéronome. Julien Darmon, dans cette courte vidéo, présente les tefilines et indique comment les poser conformément aux usages établis.
Illustration : Levi Meir Clancy – Unsplash