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Étiquette : Kasherout

Home / Kasherout
28novembre
2021
kasherout et écologie

Pour une kacherout écologique

28/11/2021
admin
Réflexions, Vidéos & audios
0

La kasherout, en nous enjoignant à consommer des produits issus de terres respectant la shmita, nous encourage également à prêter attention à l’impact de notre consommation sur le monde. Elle nous oblige à penser la terre comme une entité vivante qui, elle aussi, mérite son repos. Dans cette intervention auprès d’Akadem, le rabbin massorti Yeshaya Dalsace présente une vision de la kasherout qui prenne en compte l’aspect écologique des choses. Une nécessité absolue, en ces temps d’urgence climatique, et qu’il convient de pleinement intégrer au sein des valeurs du judaïsme réformé. 

https://akadem-vod.streaminternet.com/vod/4436_MULTI.mp4

Photo : Jasmin Sessler – Unsplash

EcologieKasherKasherout
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02novembre
2021
Lentilles Esau et Jacob, parasha Toledot

Toledot : la petite cuisine des engendrements

02/11/2021
Joseph Ben Abraham
Parasha & haftarah de la semaine
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Résumé de la parasha Toledot

Toledot (תולדות) présente la vie d’Isaac, après son mariage avec Rebecca. Le couple demeure longtemps sans enfants ; après une prière à l’Eternel, une grossesse survient cependant et Rebecca sent que ses enfants, des jumeaux, se battent en son sein. Le premier à naître est Esaü, qui devient un chasseur et qui est le préféré de son père Isaac ; le second, Jacob, est le préféré de sa mère et reste sous les tentes. Un jour, à son retour de la chasse, Esaü, affamé, échange son droit d’aînesse contre un plat de lentilles cuisiné par Jacob.

Isaac recreuse des puits autrefois creusés par Abraham mais un conflit pour l’eau éclate avec d’autres groupes. Suite à une famine, la tribu migre à nouveau et s’installe dans le territoire des Philistins. Après un nouvel épisode de confusion entre l’épouse et la sœur, le pacte avec Abimelek est renouvelé et Esaü épouse des philistines.

Isaac étant sur le point de mourir, il décide de donner sa bénédiction à Esaü. Mais Jacob, obéissant à sa mère, trompe son vieux père et lui sert, en lieu et place du plat de gibier qu’il avait demandé, un plat cuisiné par Rebecca. Il reçoit la bénédiction d’Isaac, ce qui provoque la colère d’Esaü. Craignant la vengeance de son frère, Jacob fuit la tribu.

Toledot : des questions d’engendrements

Il y a bien des manières d’aborder la parasha Toledot. On peut, en premier lieu, s’interroger sur son titre. Il n’est pas anodin. Il y a, en hébreu, au moins trois manières d’exprimer la notion d’histoire, dont une est inconnue de l’hébreu biblique : l’hébreu moderne, en effet, utilise le terme historia pour parler de la discipline académique. L’hébreu biblique, lui, se sert de deux termes distincts : toledot (« les engendrements ») et divrei hayamim (« les choses des jours »).

Divrei hayamim désigne la chronique, les annales : il s’agit du descriptif de l’histoire événementielle. Toledot, en revanche, indique une histoire d’ordre existentiel. Il ne s’agit pas seulement de questions de descendance biologique : Rachi, reprenant une formule plus ancienne, nous dit en effet que « Les engendrements d’un juste sont ses bonnes actions ». Il ne s’agit donc pas de l’histoire des transmissions de gamètes au sein d’une lignée de bergers mystiques de l’Age de Bronze. Il s’agit de l’histoire des transmissions d’un certain rapport au monde et à D.ieu : l’histoire des mutations de l’identité humaine en vue de son propre perfectionnement et de la réparation de la Création. Il convient de se souvenir que contrairement aux autres éléments de la Création, l’être humain n’est pas décrit comme bon : nulle part dans Berechit, D.ieu ne le considère comme tel (il n’y a pas de mention « Et Il vit que cela était bon » pour l’Homme). Il est un être inachevé, en perfectionnement perpétuel. Et les toledot, ce sont les multiples évolutions de ce perfectionnement, les multiples étapes de la lente avancée vers l’humanité.

Choisir d’utiliser le terme toledot, et non le terme divrei hayamim, n’a donc rien d’anodin. On ne nous parle pas ici d’événements mais bien d’être-au-monde. Les Patriarches ne sont pas des êtres parfaits : au contraire, ils sont souvent moralement insatisfaisants ; ils sont incestueux, polygames, parfois injustes ou violents, trompeurs, occasionnellement pillards ou meurtriers. Mais ils témoignent de temps qui ne sont pas les nôtres. On peut se souvenir de la description qui est donnée de Noa’h : un juste dans sa génération. En d’autres termes : pas nécessairement un homme bon mais ce qui y ressemble le plus parmi ses contemporains. Il en va de même pour Abraham, Isaac et Jacob.

Lorsqu’à titre individuel on se souvient de ses actes passés et qu’on en a honte, c’est une bonne chose : cela veut dire qu’on a progressé en tant qu’être humain ; celui qui est toujours satisfait de ce qu’il a fait, qui estime ne s’être jamais vraiment trompé, qui pense que ce sont toujours les autres qui ont été insuffisants, a de fortes chances d’être un imbécile, ou, à tout le moins, de n’avoir pas su revenir sur lui-même. Idem pour l’histoire humaine : les actes des Patriarches nous choquent parfois parce que nous nous trouvons plus loin qu’eux dans l’Histoire et dans les engendrements. Et c’est justement parce qu’ils sont passés par ces temps barbares et nous en ont transmis le souvenir et le témoignage que nous pouvons en tirer des leçons et en être choqués. Ce qui ne veut pas dire que nous devons nous croire plus parfaits qu’eux, ni plus avancés : l’Histoire nous apprend que les Hommes n’apprennent rien de l’Histoire, et qu’à chaque génération, le vernis de civilisation et d’humanité menace de se craqueler. La seule constance de l’histoire humaine, c’est la nécessité d’un effort permanent et une perfectibilité éternelle. Le seul avantage dont nous disposions vis-à-vis de nos lointains ancêtres est que d’autres, avant nous, ont déjà balisé le chemin que nous avons à parcourir.

L'humain n'est pas bon mais il est perfectible
La nature de l’Homme n’est pas de devenir un jour “bon” mais bien d’être dans une éternelle démarche de perfectionnement.

Toledot : un conte civilisationnel ?

Il y a dans le conte de Jacob et d’Esaü bien des niveaux de lecture : on peut, par exemple, y voir une métaphore du passage progressif du nomadisme à la sédentarité. Ainsi, le chasseur nomade, puissant mais sans provision de long terme, représentant une humanité primitive (il est bien l’aîné du sédentaire, chronologiquement) finit par devoir céder sa prééminence à un homme plus doux, moins brutal mais non moins déterminé, qui demeure « sous la tente » (c’est-à-dire sous l’abri) et dispose, par le biais de l’agriculture, des ressources lui permettant de répondre à tout instant aux tiraillements de la faim. De même, Jacob pourra ravir la bénédiction d’Isaac en lui faisant manger un chevreau (issu de l’élevage sédentaire), en lieu et place du produit d’une chasse (plus long et plus aléatoire à obtenir) : là encore, affirmation de la puissance logistique du sédentaire et annonce de la disparition programmée du nomade. On pourrait donc voir Toledot, avec ses histoires de puits, de migrations et de rivalité entre sédentaire et nomade, comme une sorte de conte civilisationnel. Mais pas seulement.

Le difficile apprentissage de la fraternité

Il y a plus qu’une métaphore historique dans l’histoire de la rivalité des deux frères. Il y a le thème des difficultés de la fraternité, qui traverse tout Berechit. La rivalité entre Esaü et Jacob fait partie intégrante des toledot (engendrements) d’Isaac, et ce au même titre que les creusements ou re-creusements de puits. Cette rivalité témoigne d’un manque, d’une incapacité de la part du père. En effet, on peut remarquer que tout au long de la Genèse, la qualité des relations au sein d’une fratrie est fortement corrélée à la qualité des relations au sein du couple parental, ainsi qu’aux efforts qui ont été nécessaires pour construire ce couple. Ainsi :

Adam et Eve forment leur couple sans effort particulier (puisque c’est D.ieu qui le provoque), et il ne nous est jamais dit qu’ils s’aiment : on apprend que « l’homme connaît sa femme » (ils ont donc des relations sexuelles), sans qu’il ne nous soit jamais dit ce qu’Eve en pense ou si le désir est réciproque. Leur relation est biologique. Ils ne se parlent jamais (chacun parle indépendamment à D.ieu, et Eve parle au Serpent, mais il n’y a pas de dialogue entre Adam et Eve). Ils engendrent trois fils, dont l’un va être assassiné, et un autre maudit.

Noé est marié mais on ignore tout de sa femme et rien ne nous dit non plus qu’ils s’aiment. Sur ses trois fils, l’un va être maudit. Après le Déluge, la famille va éclater. La violence est ici exercée entre parents et enfants mais pas au sein de la fratrie.

Abram et Saraï sont déjà mariés quand le texte biblique nous les décrit pour la première fois. Aucun effort particulier ne semble donc nécessaire à la création du couple (comme ils sont frère et sœur, il est probable qu’ils ont été fiancés au berceau et que leur couple a donc été créé par leur père). Les procréations sont difficiles et les deux fils du patriarche sont opposés en tout : Isaac (« il rira ») se réjouit du monde tel qu’il est appelé à devenir (Olam HaBa), tandis qu’Ismaël, qui rit au présent (lors du sevrage de son frère), se réjouit du monde tel qu’il est (Olam HaZeh). Les frères manqueront tous deux être tués par leur père et le couple parental finira dans la souffrance. On peut toutefois noter que la violence entre les deux frères se limitera à de la moquerie. S’il semble y avoir une certaine tendresse entre Abraham et Sarah, celle-ci n’apparaît clairement qu’après la mort de Sarah, quand son mari la pleure : du vivant de sa femme, Abraham a besoin qu’on lui rappelle souvent qu’il doit l’écouter, la regarder, bref la prendre en considération ; et il se montre incapable de la protéger de la concupiscence des autres hommes, rompant en cela le pacte patriarcal ; car ce qui fait la légitimité de l’autorité de l’homme dans une société patriarcale primitive, c’est qu’il a la charge de protéger physiquement (et au péril de sa vie) son épouse de la convoitise des autres mâles. Or Abraham, à l’inverse, se sert de Sarah comme bouclier, et laisse à l’Eternel le soin de la protéger. Abraham est un chef de tribu compétent mais ne parvient ni à être un père, ni à être un époux, ni à être un frère (on ignore ses rapports avec Nahor mais le fait est qu’ils sont géographiquement très éloignés l’un de l’autre).

Bible et apprentissage de la fraternité
L’apprentissage de la fraternité est difficile et s’étend sur plusieurs générations.

Isaac est le premier pour qui la création du couple demande quelque effort, puisqu’il faut qu’Abraham envoie Eliezer auprès de Nahor pour lui organiser un mariage arrangé. C’est aussi le premier pour lequel un amour conjugal véritable est explicitement indiqué par le texte biblique. Rebecca a également un caractère plus directement défini que Sarah et on la voit agir de manière indépendante : elle est donc, narrativement parlant, déjà un personnage avant d’être une épouse. Isaac comme Rebecca, cependant, s’inscrivent dans une répétition des actes de leurs prédécesseurs (Isaac re-creusant les puits d’Abraham, Rebecca à qui il arrive la même mésaventure avec Abimelek que Sarah…) plus que dans un réel dépassement. Leurs deux enfants seront rivaux mais, malgré des tensions certaines entre eux, n’en viendront jamais aux mains et parviendront même, brièvement, à faire taire leurs oppositions et à surmonter leurs difficultés relationnelles pour faire naître un embryon de fraternité. Isaac parvient à être un fils et un époux, mais pas un frère ; il est un père médiocre, mais néanmoins plus et mieux présent que ne l’était son propre père.

Jacob, enfin, doit travailler longuement et consacrer des efforts à la création de son couple avec Rachel. Celle-ci collabore activement au couple, malgré sa rivalité avec sa sœur Leah. La rivalité entre les épouses ne va pas, comme dans le cas de Sarah et d’Hagar, jusqu’à vouloir éliminer l’autre et sa descendance et se limite à une concurrence quant au nombre d’enfants (et donc à l’apport de chacune à la tribu, ce qui, in fine, bénéficie au groupe : on peut y voir une forme d’émulation positive). De ces rapports plus apaisés que dans les générations précédentes, et de cette famille pour laquelle le patriarche a réellement fourni un effort, naissent les Tribus d’Israël, et surtout Joseph, le premier à réaliser la fraternité, en dépit des actes de ses frères. Jacob parvient à être un fils, parvient bon gré mal gré à être un frère, et parvient à être un époux. Il n’est certes pas un père parfait (on voit qu’il privilégie Joseph au reste de la fratrie, ce qui provoque des jalousies) mais il est, comparé à son père et à son grand-père, ce qui s’en rapproche le plus.

Ainsi, d’erreur en erreur, d’horreur en catastrophe, d’injustice en violence, d’inceste en massacre, la Genèse nous conte la difficile et lente avancée de l’humanité vers un peu plus de fraternité, un peu plus d’amour réciproque, un peu plus d’empathie. Elle ne nous dit pas que l’Homme est parfait mais elle nous dit qu’il est perfectible.

La cuisine de Jacob

Mais on peut faire d’autres usages de Toledot. Il y a en particulier, dans cette parasha, des enseignements personnels dont on peut faire son miel. On peut, par exemple, s’intéresser aux aventures culinaires de Jacob. A deux reprises, dans cette parasha, il va en effet servir à l’un de ses proches (son frère Esaü d’abord, son père Isaac ensuite), un plat dont la portée symbolique n’est pas des moindres.

Les commentateurs classiques assurent que les Patriarches et Matriarches connaissaient et appliquaient la Loi avant même son édiction publique au Mont Sinaï. Pourtant, nous avons déjà constaté qu’Abraham ne mangeait pas kasher (comme en témoigne le fait qu’il serve à ses hôtes un plat composé de pain, de viande de mouton et de crème : un kebab-sauce blanche, donc). De même, on constate qu’Isaac, sur son lit de mort, demande à Esaü de lui amener un plat de gibier. Or le gibier n’est jamais kasher, puisque n’étant pas abattu conformément aux rites.

On peut également s’interroger sur la signification du plat de lentilles (dont Esaü nous dit qu’elles sont rouges mais cette couleur, si elle contient sa charge symbolique, n’a rien d’extraordinaire : c’est la couleur normale des variétés primitives de lentilles cultivées au Proche-Orient antique), échangé contre un droit d’aînesse. La cession de ce droit, d’ailleurs, ne signifie visiblement pas ce que l’on pourrait croire a priori, puisqu’au final ce sera bien Esaü, et non Jacob, qui héritera des troupeaux de son père. L’aînesse en question, c’est l’Alliance et le sacerdoce.

Le commentaire de Rachi sur Toledot est très éclairant : il nous rappelle que les lentilles sont, traditionnellement, un plat de deuil. Et avec cela en tête, la scène prend un tout autre aspect : Jacob, donc, cuisine un plat de deuil ; quelqu’un est mort dans la tribu. Qui ? Pas Isaac, puisqu’il mourra bien plus tard. C’est Abraham qui vient de mourir. L’ancêtre est donc décédé, et l’aîné de sa descendance, pendant que la famille se soumet aux rites mortuaires, a préféré partir à la chasse. Est-il ignorant des rites ? S’en moque-t-il ? Est-il psychologiquement incapable de les réaliser et préfère-t-il fuir sa douleur dans la distraction ? Qu’importe : le fait est qu’il manque à son devoir.

A son retour, Esaü jette un œil au plat et se contente de décréter qu’il a faim. Il ne nomme même pas les lentilles, les désignant comme « ce truc rouge », preuve qu’il n’a pas identifié, pas verbalisé ou pas bien compris ce qui se passe. Indifférence ? Ignorance ? Déni ? Là encore, peu importe.

Ce qui importe, c’est que Jacob, lui, a pris le relai. Il a exécuté les rites et fait ce qu’il est juste de faire, sans attendre qu’un autre le fasse ; et quand son frère arrive, il lui donne des lentilles à manger, c’est-à-dire le fait participer au repas mortuaire. Il s’assure donc que son frère, même s’il n’est pas capable de comprendre les rites, demeure fidèle à sa famille et à l’Alliance. Esaü n’est pas exclu : Jacob lui propose simplement une participation correspondant à ses capacités. Quant au droit d’aînesse, la transaction pourrait se résumer ainsi : « Entendu. Tu ne veux pas assumer ton rôle ? Tu ne veux pas observer les rites ? Fais comme tu l’entends. Mais ne te pare pas du titre d’aîné sans en accepter les responsabilités. Le titre doit aller à celui qui fait effectivement le boulot. ». Et Esaü accepte le principe.

Mais les histoires culinaires de Toledot ne s’arrêtent pas là. Le dernier repas d’Isaac devait être un repas de gibier. En lui substituant le plat préparé par Rebecca, Jacob s’assure que son père mange une dernière fois kasher, au lieu de mourir dans l’impureté  rituelle. Dans les deux cas, Jacob, sans mettre son action en avant, à bas bruit, a fait ce qui était juste. Il a permis aux siens de s’inscrire dans l’Alliance d’une manière qui leur est indolore, sans leur donner de leçons, sans les pousser contre leur gré mais également sans attendre qu’ils fassent ce qui était attendu d’eux, à un moment où de toute évidence ils n’en étaient pas, ou plus, capables. Bref : il fait ce qu’il faut, quand il le faut et parce qu’il est juste de le faire.

Qu’il en tire un certain kavod (honneur, reconnaissance), sous la forme du droit d’aînesse symbolique ou d’une bénédiction, est dans l’ordre des choses ; que ce kavod provoque la jalousie d’Esaü, qui l’espérait par sa naissance mais ne l’a pas mérité par ses actes, est également dans l’ordre des choses.

Epices et nourritures spirituelles
Ce n’est pas une question de lentilles, ni de gibier. L’important est de savoir comment et en quoi nous nourrissons les autres.

Ces relations illustrent le principe selon lequel il n’y a pas de récompense en ce monde pour l’accomplissement d’une mitsvah : le salaire d’une mitsvah, c’est l’accomplissement de ladite mitsvah, et si un certain kavod peut parfois en découler, il ne faut pas s’y attendre, ni l’espérer. A un titre plus personnel et individuel, ce conte peut nous encourager à nous poser la question : comment nourrissons-nous les autres ? Que leur donnons-nous qu’ils soient en mesure d’absorber mais qui, néanmoins, leur soit positif et favorable ? Et devons-nous nous attendre à de la gratitude quand nous avons fait, à leur égard, ce que nous devions ? Après tout, la colère d’Esaü est aussi un des toledot (engendrements) des actes de Jacob.

Photos : Frédéric Dupont – Unsplash / Annie Spratt – Unsplash / Abishek – Unsplash / hue12 photography – Unsplash

AbrahamBereshitEsauIsaacJacobKasherKasheroutRachelRebeccaSarah
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31octobre
2021

Juifs libéraux et juifs orthodoxes : quelles possibilités de dialogue ? Un débat entre Pauline Bebe et Emmanuel Bloch

31/10/2021
admin
Cours & conférences, Culture, Réflexions, Vidéos & audios
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Première femme rabbin en France, Pauline Bebe, ordonnée en 1990, est l’une des figures du mouvement juif libéral. Dans cette discussion avec Emmanuel Bloch, conférencier et membre du mouvement orthodoxe moderne, elle évoque les différences (et les points de rencontre possibles) entre judaïsme réformé et orthodoxie. La Loi est-elle une permanence ou un processus dynamique ? Quelle place pour l’interprétation contextuelle dans un code d’origine divine ? La kasherout doit-elle désormais prendre en compte la souffrance animale ? Autant de sujets qui, s’ils ne sauraient sans doute recevoir de réponse définitive, méritent qu’on s’interroge.

https://akadem-vod.streaminternet.com/vod/3971_MULTI.mp4

Davantage de détails sur Akadem.

KasheroutSagesseVie culturelleVie religieuse
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05octobre
2021
Hallot pain de shabbat

Ma recette des hallot

05/10/2021
Joseph Ben Abraham
Recettes
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Les hallot (singulier : halla) sont les pains utilisés pour Shabbat ; essentielles dans le cadre cultuel, elles s’invitent également souvent au petit-déjeuner du lendemain matin. Une recette de hallot, c’est un peu comme une recette de couscous ou de pot au feu : chacun a la sienne et c’est bien entendu la seule vraie. Voici la mienne.

Note : il n’est pas dans mes habitudes de consommer de la viande durant Shabbat, raison pour laquelle mes hallot n’ont pas nécessairement besoin d’être parveh. Bien évidemment, si vos habitudes diffèrent ou si vous préparez des hallot pour un groupe dont vous n’êtes pas certain des habitudes, il vous faudra adapter la recette, en retirant le yaourt (ainsi, dans les options, que le lait ou le lait en poudre). Vous pouvez alors ajouter une petite dose d’eau en plus.

Ingrédients pour deux belles hallot (4 personnes)

  • 500 grammes de farine
  • 3 œufs
  • 3 cuillerées à soupe de sucre-glace
  • 1 verre d’eau tiède
  • 1 yaourt
  • 1 cuillerée à café de miel liquide
  • 2 cuillerées à soupe de fleur d’oranger
  • 2 sachets de levure boulangère
  • 1 pincée de sel

En option :

  • Sucre vanillé ou cardamome
  • Graines de sésame, de lin ou de pavot

La préparation des hallot

  • Dans un grand saladier, verser la levure boulangère, le sucre, le miel, le yaourt, une cuillerée à soupe de farine, le sel et l’eau tiède. Bien mélanger.
  • Couvrir l’un torchon et laisser reposer à température ambiante pendant deux heures. Le mélange doit gonfler.
  • Ajouter deux œufs, la fleur d’oranger et, le cas échéant le sucre vanillé ou la cardamome.
  • Ajouter progressivement le reste de farine, en pétrissant lentement et de manière continue. Le mélange, collant au début, va peu à peu prendre un aspect élastique et doux, avec un toucher rappelant un peu celui de la peau humaine. Si la pâte est trop sèche, ne pas hésiter à ajouter un peu d’eau (un quart de verre peut suffire). Si elle est trop humide, un peu de farine en plus. Pétrir lentement mais énergiquement pendant au moins dix minutes (dix vraies minutes).
  • Laisser reposer une heure, à température ambiante.
  • Une fois que la pâte a bien gonflé, la dégazer avant de poursuivre.
  • Séparer la pâte en plusieurs morceaux (selon le nombre de brins que vous souhaitez donner à vos tresses ; pour ma part j’en fais trois par halla, donc six morceaux pour une paire de hallot). Rouler chaque morceau en un long boudin de pâte.
  • Rassembler vos boudins trois par trois (ou quatre par quatre, ou six par six si vraiment vous avez envie de vous compliquer les choses) et les tresser.
  • Disposer les tresses sur une grille de cuisson pour le four, recouverte d’un papier sulfurisé. Mettre le tout au four, en chaleur tournante, à une température très douce (thermostat 1 : 30°C).
  • Laisser au four au moins une heure : vos hallot vont bien gonfler et commencer à ressembler à quelque chose.
  • Sortir du four. Mettre le four à préchauffer à 180°C.
  • Laisser refroidir vos tresses quelques minutes. Pendant ce temps, casser un œuf dans un bol et y ajouter un peu de sel. Battre l’œuf vigoureusement. L’œuf battu va être utilisé pour la dorure des hallot ; vous pouvez utiliser un œuf entier, en mélangeant blanc et jaune, ou un blanc seul, au choix.
  • Au pinceau de cuisine, étaler l’œuf battu sur la partie supérieure des hallot. Vous pouvez ajouter sur la dorure des graines de sésame, de pavot ou de lin.
  • Mettre au four, à chaleur tournante, à 180°C. Laisser cuire 15 à 25 minutes.
  • Quand les hallot sont bien cuites, dorées et gonflées, les sortir du four et les mettre à refroidir. C’est prêt !

Quelques trucs et astuces en plus pour vos hallot

  • Normalement, cette recette vous assure des hallot avec une consistance se rapprochant de celle des brioches. Il se peut que vous obteniez quelque chose de plus dense (dans le genre du pain à bagel ; c’est bon aussi) si vous ne pétrissez pas assez longtemps ou assez fermement ou si votre levure ne prend pas bien.
  • Il est possible de remplacer l’eau par du lait chaud. Il est également possible, quand il s’agit d’assécher une pâte trop humide, de remplacer la farine supplémentaire par du lait en poudre. Ça marche également et ça n’est pas mauvais.
  • Si votre pâte manque d’élasticité, vous pouvez ajouter un petit peu d’huile d’olive ou de tournesol.
  • Si votre four le permet, vous pouvez, au moment d’enfourner pour la cuisson finale, verser un demi-verre d’eau sur le fond, afin de créer de la vapeur d’eau ; cela assure que les hallot ne seront pas trop sèches. Pour ma part, je ne le fais pas.

Comme vous pouvez le constater, la préparation des hallot est longue. Mais elle peut devenir un jeu, surtout si on y intègre les enfants; pour moi, c’est même une sorte de rituel avec ma fille aînée. Les paris quant à la consistance, au niveau de gonflement ou au goût qu’auront nos hallot font partie du jeu, ainsi que le fait de varier les plaisirs d’une semaine sur l’autre en changeant, par exemple, le dosage de fleur d’oranger ou la nature des graines que l’on met dessus.

Il est très possible, et même probable, que cette recette ne corresponde pas à la vôtre. Tant mieux : c’est l’occasion pour vous de nous faire partager votre recette de hallot (ou celle de votre maman) qui, bien entendu, est la seule vraie !

 

Photo : shraga kopstein – Unsplash

 

KasherKasheroutShabbat
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Dernières nouvelles
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  • La pensée juive moderne – Une conférence de Yann Boissière

    Comment est né le judaïsme libéral ? Comment la modernité, à la fois en tant que type de société et que philosophie dominante, a influencé la pensée juive ? Quel impact a eu, pour une religion jusqu’alors presque exclusivement héréditaire (malgré quelques rares conversions au fil de l’Histoire), le fait d’être confrontée à un monde dans lequel la religion devient un choix personnel ? Une conférence de Yann Boissière, offrant sur ces questions un point de vue précis et détaillé. https://akadem-vod.streaminternet.com/vod/2130_1_BOISSIERE.mp4 Illustration : Jossuha Théophile / Unsplash

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  • Parasha Emor : la science du judaïsme, par Yeshaya Dalsace

    Dans la parasha Emor, l’Eternel s’adresse à Moïse et lui ordonne de donner aux kohanim des prérogatives spécifiques liées au sacerdoce, ainsi que des commandements particuliers relatifs à la pureté. D.ieu décrit ensuit les limites des offrandes, et notamment les raisons pour lesquelles une bête ne peut être sacrifiée. Sont ensuite évoqués le calendrier liturgique, les offrandes, les rites et les fêtes, ainsi que les rites quotidiens. https://akadem-vod.streaminternet.com/vod/1554_DALSACE.mp4 Illustration : Luis Gonzalez – Unsplash

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Parasha & Hatftarah
  • Parasha Behar : la souffrance de la terre

    La parasha Behar introduit une double notion qui était tout à fait étrangère à de nombreux peuples antiques, et reste étrangère encore aujourd’hui encore à une grande partie de l’humanité : celle que la Terre souffre aussi d’une part, et d’autre part celle selon laquelle l’Homme n’est pas maître et possesseur de la Nature. Un commentaire de Marc Cohen, pour Akadem. https://akadem-vod.streaminternet.com/vod/5081_COHEN.mp4 Illustration : Dustan Woodhouse / Unsplash

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  • Parashah Emor par Bonnie Buckner

    Parashah Emor begins with special laws pertaining to the kohanim, the kohen gadol, and the Temple service.  The second part lists the festivals of the Jewish calendar.  Next is a discussion of the lighting of the menorah in the Temple, and the showbread to be placed weekly on the table in the Temple.  The parashah concludes with the story of the man executed for blashphemy, and penalties for injuring another person or destroying their property. On the surface, it is difficult to find a thread linking the seemingly disparate sections of this parashah.  In particular, the story that concludes it.  The book of Vayikra is not a book of narratives – it is a book about the laws of the priests (the original name for the book: Torat Kohanim).  There are only two narratives in the entire book: the death of two of Aaron’s sons (Nadav and Avihu) on the day the Sanctuary was consecrated, and the story in our parasha of the blashphemer.  Why this story, and why here? Parashah Emor concerns itself with the holiness of priests, the holiness of the Sanctuary, and the holiness of certain days in the calendar.  In other words, the sanctity of person, place, and time.  And then the narrative of the blasphemer. Rabbi Jonathan Sacks (1) argues that the narrative of the blasphemer brings our focus to the sanctity of speech. Here we pick up the thread. At the beginning of the parashah we find the special laws pertaining to the priest in relationship to death, which require the priest to stay away from the bodies of the dead except under specific circumstances.  Rabbi Samson Raphael Hirsch, in his commentary to these verses sets out that whereas other religions associate matters of God ‘where man ends’, for Judaism God is among us in our living: Hashem is the God of Life. “Judaism teaches us not how to die, but how to live so that, even in life, we may overcome death, lack of freedom, the enslavement to physical things and moral weakness (2).” The priest’s role with respect to these laws is to “keep aloft the banner of life” to make clear for us that the concept of life is “not overshadowed by thoughts of death. (3)” In beginning, in first giving, God creates life – a world of living things, and a world for the living human to inhabit. We, the human, are created in God’s image. We are told in Deuteronomy to choose life:  “I have set life and death before you, blessing and curse. Choose life, so that you may live – you and your descendants – to love God, your God (30:19).” Exodus is a book dominated by the mighty Hand of God – plagues and miracles, the Decalogue, and the instructions for, and building of, the sanctuary. In the building of the sanctuary, we are invited to imitate God in the creating act, creating a microcosmos here – creating order from chaos – to mirror the Great Creation of God.  Vayikra, the book where our current parasha sits, means He (God) called. Rashi tells us this is a term of endearment; rather than He said (Vayomer), He spoke (Vayedaber) or He commanded (Vayetzav), Vayikra is a language of “invitation, friendship, love (4).”  Here, in this book, “in love, God calls the people of Israel to come close to Him…to share His quality of holiness, difference, apartness (5).”  It is a detailed invitation to continue our work of ‘holiness in action (6)’ as part of our relationship with God: creation to Creator. It is God’s calling to us to ‘partner in the work of creation’. From here the story of the blasphemer, and the penalties for injuring another person or destroying their property, are clearly understood.  To blaspheme is to destroy name, meaning, and holiness; to injure another is to reverse the creating process; to destroy another’s property is again a destructive act.  For a God who creates life, exhorts us to choose life, and invites us to join Him in the creating process such acts are a direct reversal, an untying of the thread of the relationship.  The opposite of creating, such undoings are equivalent to death. The world was created through speech.  Through ten sayings God created the world. Speech gives us the capacity to create or destroy.  One can honor another through speech, or blaspheme; create a friendship, or destroy one. Consecrating festival days is our response to Vayikra – we announce the days and we make ourselves present for them. By lighting the menorah and keeping the showbread we respond to Vayikra, bringing our own light to the space where we can meet God’s Light. By consecrating our speech we respond to Vayikra, letting our words continue the act of creation in holding God’s name apart, by honoring that Divine image in others.  To our God who creates life, who calls to us in invitation, through our small efforts to honor the sanctity of person, place, time, and speech, we respond by choosing life. We respond to God loving us, by our loving God.         FRENCH VERSION Parashah Emor La Parasha Emor commence par des lois spéciales relatives aux kohanim (prêtres), au kohen gadol ( le grand prêtre) et au service du Temple. La deuxième partie énumère les fêtes du calendrier juif. Vient ensuite une discussion sur l’allumage de la menorah dans le Temple, et les pains de proposition (« showbread ») à placer chaque semaine sur la table dans le Temple. La parasha se termine par l’histoire de l’homme exécuté pour blasphème et par les sanctions pour avoir blessé une autre personne ou détruit sa propriété. En surface, il est difficile de trouver un fil reliant les sections apparemment disparates de cette parasha. En particulier, l’histoire qui la conclut. Le livre de Vayikra ( Lévitique) n’est pas un livre de récits – c’est un livre sur les lois des prêtres (le nom original du livre : Torat Kohanim). Il n’y a [suite]

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Sujets
Abraham Bereshit Bible Convivialité Deutéronome Débutant Ecologie Edom Esau Ethique Exode Famille Genèse Grandes Fêtes haftarah Histoire Hébreu Identité juive Isaac Isaie Israel Jacob Joseph Josué Juda Kasher Kasherout Lavan Lévitique Moussar Moïse Noé Pessah Prière Prophète Rachel Rebecca Sagesse Sarah Shabbat Shavouot Souccot Talmud Vie culturelle Vie religieuse
Culture juive
  • Anne Rothschild : rendez-vous en mai et juin

    Présente à la Comédie du Livre à Montpellier, notre amie Anne Rothschild nous annonce qu’elle participera également aux événements suivants : Treizième édition d’ARTPAGE Rencontre de l’estampe et du livre d’artiste, à Octon, au Village des Arts, près du Lac du Salagou 34800 – Hérault. Du 27 au 29 mai 2022. Ouverture le 27 à 14h00. Vernissage à 18h00. Marché de la Poésie, Place St Sulpice, Paris 5e En signature pour “Nous avons tant voyagé” et “Au pays des Osmanthus” au stand du Taillis Pré, le dimanche 12 juin, de 15h à 16h. Journées de l’Estampe Place St Sulpice, Paris 5e Lundi 13 et mardi 14 juin 2022

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Témoignages
  • Conversion au judaïsme : quelques petites choses à savoir
    conversion au judaïsme femme aux bougies

    Nous recevons régulièrement des demandes de conversion au judaïsme, ou, à tout le moins, des manifestations d’intérêt pour cette démarche. Ayant terminé ma propre conversion dans le courant de l’année 2021, il m’a semblé utile de noter quelques-uns des éléments que j’aurais aimé connaître quand je me suis lancé dans cette entreprise. Je ne pense pas qu’un seul d’entre eux aurait changé quoi que ce soit à ma décision ; mais il me semble néanmoins utile de vous adresser, à vous qui souhaitez, comme je l’ai fait, vous inscrire dans l’Alliance, quelques informations et avertissements. La conversion au judaïsme est difficile Une conversion au judaïsme est une entreprise longue, difficile, et qui demande beaucoup de temps, d’énergie et de détermination. Attention : ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit, la porte est toujours ouverte et une personne sincère et dont la démarche est appropriée trouvera toujours au sein de Kehilat Kedem des interlocuteurs pour l’aider et la soutenir. Mais ne vous attendez pas à ce que les choses se fassent facilement : des efforts seront exigés de vous. La conversion au judaïsme libéral n’est pas une conversion light Le judaïsme libéral, contrairement à ce que beaucoup de gens croient, n’est pas moins exigeant que le judaïsme orthodoxe en ce qui concerne les conversions. Il place seulement ses exigences sur d’autres points. Vous n’avez (peut-être) pas besoin de vous convertir… Tout dépend de vos souhaits et de vos objectifs : si ce que vous voulez, c’est assister aux cours et conférences, prendre part aux offices, en apprendre davantage sur le judaïsme, ou encore étudier l’hébreu biblique, il n’est absolument pas nécessaire d’entrer dans une démarche de conversion. Vous pouvez parfaitement adhérer à Kehilat Kedem et participer à ces activités sans pour autant vous engager dans une démarche active de conversion. Dans un premier temps, si vous n’avez pas d’attache particulière avec le judaïsme a priori, c’est d’ailleurs très certainement ce qui vous sera proposé : venez, participez, apprenez, et une fois que vous vous êtes fait une idée précise de tout ce qu’une conversion implique dans les faits, prenez votre décision et engagez-vous plus avant. Ou pas. Le choix vous appartient. … mais cela peut tout de même être utile. Vous pouvez très bien passer des années à participer aux activités de Kehilat Kedem sans pour autant vous convertir. Mais cela veut dire que votre implication demeurera limitée : tant que vous n’aurez pas achevé votre démarche de conversion au judaïsme, vous ne compterez pas au minian, ne pourrez pas monter à la Torah et ne pourrez pas prendre de responsabilités au sein de l’association. Pour ma part, ce dernier aspect a été une puissante motivation pour achever ma conversion. Préparez-vous à (beaucoup) étudier Dans un premier temps, vous allez devoir apprendre des bases de langue hébraïque, étudier la liturgie juive, vous familiariser avec le calendrier hébraïque et acquérir un vocabulaire spécialisé, riche et complexe. Cela ne va pas se faire tout seul. Si vous le souhaitez, vous pouvez suivre les cours d’introduction au judaïsme et d’hébreu biblique proposés par Kehilat Kedem. Vous pouvez également demander des cours particuliers à un rabbin ou autre enseignant. Mais quel que soit votre choix, sachez que tout cela représente beaucoup de travail. La conversion au judaïsme prend du temps Comptez un grand minimum de deux ans, à supposer que vous suiviez des cours d’hébreu et d’introduction au judaïsme toutes les semaines et assistiez à tous les offices ou presque. Pour la plupart des gens, la conversion au judaïsme représente plutôt trois à quatre ans. Pour ma part, elle a pris sept ans : il faut dire qu’au milieu de cette période, mon emploi du temps a été plutôt secoué par la naissance de mes deux filles. La vie juive en prend aussi ! On attend de tout membre de la communauté qu’il mène une vie juive. Cela signifie non seulement adhérer aux valeurs et aux coutumes du judaïsme, mais également s’inscrire dans la communauté, assister aux offices hebdomadaires et aux célébrations des fêtes juives, et ainsi de suite. Quand vous êtes en phase de conversion, il faut y ajouter le temps de cours et/ou d’études personnelles. Selon votre pratique personnelle et vos possibilités personnelles, attendez-vous à investir dans votre vie juive entre trois et huit soirées par mois, le double si vous êtes en période de conversion. La conversion au judaïsme est une forme d’acculturation La conversion au judaïsme n’est pas une adhésion à un credo prédéfini. Voyez-la plutôt comme l’apprentissage d’une culture étrangère, de ses rites, de ses coutumes, de ses habitudes, de sa cuisine et de son mode de vie. Comparez-vous à une personne immigrant dans un pays étranger et souhaitant s’y intégrer : apprendre la langue est une première étape mais ne suffit pas.   La conversion au judaïsme est une affaire de famille Votre conversion ne concerne pas que vous : si vous vivez en couple, il sera exigé que votre conjoint soit mis au courant de votre démarche. Il ou elle n’a pas besoin de vous donner son approbation mais vous ne pouvez pas vous convertir à son insu. Le judaïsme libéral reconnaissant la filiation juive pour les deux parents, vos enfants à venir (ainsi que les enfants en bas âge que vous avez déjà) seront considérés comme Juifs après votre conversion si vous êtes une femme; si vous êtes un homme, ils pourront être facilement convertis dans leur jeune âge si leur mère donne son accord et que vous vous engagez tous deux à les élever dans le judaïsme. La foi n’est pas indispensable… Le judaïsme ne vous demande pas de croire mais de pratiquer : ce qui se passe dans votre tête et votre cœur vous regarde seul. La foi, c’est entre D.ieu et vous. Personne ne viendra jamais vous demander si vous croyez en D.ieu, ni comment vous y croyez. C’est intime, personnel, secret. Et ça ne regarde pas la communauté. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas d’évolution spirituelle durant le processus de conversion; il y [suite]

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Kehilat Kedem

Synagogue libérale de Montpellier, Kehilat Kedem s’inscrit dans le mouvement du judaïsme réformé. Notre synagogue vous accueille quelles que soient vos convictions, vos préférences personnelles, votre vie privée ou votre niveau de pratique religieuse. Elle propose un vaste éventail d’activités, ouvertes à tous.

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L’essentiel de Kehilat Kedem
  • Le judaïsme libéral : valeurs
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  • Introduction au judaïsme
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Quelques liens utiles
  • Institut Maïmonide-Thomas d’Aquin-Averroes
  • Centre Culturel Juif Simone Veil de Montpellier
  • Judaïsme en Mouvement
  • ULIF – Marseille
  • CJL-NITSA Paris
  • MJLT Toulouse
  • AJLT – Toulouse
  • WUPJ : World Union for Progressive Judaism
  • Akadem, le campus numérique juif
  • Nekoudot : le blog de Sophie Bismut
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