Parasha Pin’has : le retour de Lilith, par Rachel Verliebter, psychothérapeute
Les enfants d’Israël s’installent à Chittim, où le peuple commence à fréquenter sexuellement les filles des Moabites. Elles invitent leurs amants à sacrifier à leurs divinités, et nombreux sont ceux qui cèdent à cette invitation. Les Israélites s’attachent donc à la divinité Baal-Peor et la colère de l’Eternel s’embrase contre eux.
D.ieu ordonne à Moïse de faire pendre ceux qui se sont rendus coupables de cette idolâtrie. Un Israélite souhaitant s’unir avec une midianite, Pin’has, le fils d’Eleazar (et donc petit-fils d’Aaron) s’arme d’une lance, suit le couple sous sa tente et les tue tous les deux.
Photo de VENUS MAJOR sur Unsplash
2023
Parasha ‘Houkat : Moïse, cherchez la faute !, par Ivan Segré – philosophe et talmudiste
Dans la parasha ‘Houkat, D.ieu ordonne à Moïse et Aaron de fabriquer une eau lustrale à partir des cendres d’une vache rousse. Myriam meurt et le peuple manque d’eau. Moïse fait jaillir une source en frappant un rocher mais, D.ieu lui ayant indiqué de parler au rocher et non de le violenter, il est condamné à ne pas entrer en terre promise. Le peuple se met en route mais les Edomites leur barrent le chemin et ils doivent faire un vaste détour pour éviter d’entrer en guerre contre les enfants d’Esaü. Aaron meurt et le peuple se révolte une nouvelle fois; cette fois, D.ieu envoie des serpents, dont la morsure est guérie par le Nehoushtan, le serpent d’airain. Arrivant au pays des Amoréens, les Israélites demandent un passage pacifique mais celui-ci leur est refusé. une guerre s’ensuit et les Amoréens sont vaincus.
Photo de Hilde Demeester sur Unsplash
2023
Comme un air de yeshiva
Samedi 24 juin à 14h00 à l’IPT, Kehilat Kedem vous propose un rendez-vous exceptionnel, rejoindre et participer à la havrouta (étude entre frères et sœurs dirigée par un rav, celui qui en sait beaucoup) animée en présence par le rabbin, philosophe, talmudiste, linguiste, logo thérapeute, poète, et plus … le professeur Georges Elia Sarfati.
Kehilat Kedem vous invite à une expérience inédite, (pour certains),
bref à une aventure textuelle, ouverte à tous et … dont l’entrée est libre !
Voilà 3 ans que Georges Elia Sarfati nous accompagne et nous guide dans les méandres de la pensée juive, semaine après semaine, nous étudions les parashyot, tous les 15 jours, nous étudions aussi les textes de la tradition du Musar, tous les 15 jours en alternance (le Musar, c’est l’éthique juive). Nous réfléchissons à la multiplicité des visages du judaïsme, selon les sursauts souvent dramatiques de notre histoire, selon l’avancée des sciences, l’évolution de la société … en nous appuyant sur la pensée d’hommes et de femmes qui dans les ténèbres cherchent la lumière.
Ces rendez-vous réguliers, nous les préparons au mieux en étudiant en binôme, mais parfois seul, nous nous cognons aux textes parfois obscurs en première lecture, puis à force de les lire, de chercher et/ou tout simplement de se laisser porter, du sens, ou ce qui nous apparaît comme tel, émerge… mais parfois non. Ne nous laissons pas abattre mais au contraire, battons-nous contre notre sentiment d’errance face à des textes qui nous apparaissent hermétiques ! Tentez l’expérience avec le texte en FJ.
Qu’ils nous interpellent ou non, nous savons, à force de pratiquer ces études, que le commentaire de notre « moreh » (notre enseignant) nous réserve un coup de théâtre, parfois même plusieurs. Et nous voilà tous surpris, enchantés, revisitant le monde avec un nouveau regard : quelque chose en nous s’est transformé.
Faites l’expérience avec quelques extraits de texte de l’école du rabbi Isaac l’Aveugle !
Soyons nombreux à respirer l’air d’une yeshiva un après-midi de shabbat de juin !
A samedi 14h00 à l’IPT avec le texte et vos commentaires en bandoulière !
Margot
Responsable des études à Kehilat Kedem
2023
Parasha Kora’h : éloge de la controverse, par le rabbin Delphine Horvilleur
Dans la parasha éponyme, Kora’h, lévite et cousin de Moïse, s’allie à Dathan et Abiram, des princes de la tribu de Ruben, pour mener une rebellion contre Moïse et Aaron. Moïse en appelle au jugement divin : Aaron et Kora’h apportent chacun un sacrifice d’encens mais seul celui d’Aaron est agréé. Kora’h et ses suivants sont engloutis par la terre dans une séisme, une peste frappe le peuple et seules les offrandes d’Aaron parviennent à enrayer la maladie. La bénédiction divine sur Aaron est encore confirmée par le fait que son bâton fleurit.
Photo de Bernd 📷 Dittrich sur Unsplash
2023
Parasha Shlakh : les murailles du désir, par le rabbin Yeshaya Dalsace
Dans la parasha Shlakh, D.ieu, à la demande des Israélites, accepte d’envoyer des explorateurs, à raison d’un par tribu, reconnaître la terre de Canaan. Mais ces explorateurs, à l’exception de Caleb ben Yefouné et de Josué bin Noun, reviennent épouvantés, déclarant la conquête impossible. Le peuple, effrayé, se lamente et murmure une nouvelle fois contre Moïse et Aaron, mais aussi contre les deux explorateurs les plus optimistes, et menace de les lapider. Pris de colère, l’Eternel dit qu’il va exterminer le peuple et y substituer une autre nation, qui sera issue de Moïse mais ce dernier obtient finalement la grâce des Israélites. Toutefois, D.ieu déclare que cette génération ne connaîtra pas l’entrée en terre promise et errera quarante ans dans le désert. Des lois agraires sont ensuite proclamées et un profanateur est lapidé. Le port des tzitzit est prescrit.
Photo de Maja Petric sur Unsplash
2023
La Tsedaka : charité ou justice ? Par David Saada
La Tsedaka est l’un des piliers essentiels du judaïsme. On traduit généralement ce mot par charité. Et on se trompe. Car Tsedaka signifie justice, et ne relève pas du bon vouloir, ni de la vertu, de celui qui la pratique : il s’agit d’un devoir, d’une obligation bornée par des minima, mais également des maxima dans le commandement de donner. Elle est indépendante de la vertu ou de l’absence de vertu du receveur, mais également indépendante des revenus du donneur : le plus pauvre lui-même doit également, à la hauteur de ses moyens, pratique la Tsedaka. De plus, la Tsedaka n’implique aucune espérance de gratitude, ni de reconnaissance. David Saada présente ici ce concept-clef du judaïsme.
Illustration : Priscilla Du Preez – Unsplash
2023
Parasha Behaalotekha : la vérité du désir, par Françoise Atlan – psychanalyste
Dans la parasha Behaalotekha, D.ieu indique à Aaron comment faire monter les lumières de la ménorah du Tabernacle. Il établit les règles pour la consécration des Lévites et prescrite une seconde Pâques pour ceux qui n’ont pas été en mesure de réaliser la première.
Une colonne de nuées et une colonne de feu guident les Israélites dans leurs voyages, au son de trompettes. Le peuple en vient à regretter les viandes d’Egypte et à murmurer contre Moïse. Aaron et Myriam remettent en question l’autorité du prophète et en punition, Myriam est frappée par une « lèpre » (tzaraat).
Photo de Levi Grossbaum sur Unsplash
2023
Parasha Nasso: apprendre à gérer sa jouissance – par Armand Abecassis, philosophe
Dans la parasha Nasso, D.ieu énonce les fonctions des Gershonites et des Mérarites, puis les règles de purification du campement. Contrairement aux Qéhatites, les Gershonites et les Mérarites ont des chariots, mais pas d’ornements aux épaules. Le texte décrit ensuite la structure du camp et l’isolement dont doivent faire l’objet les individus impurs. La loi de mise à l’épreuve de l’épouse accusée d’infidélité est décrite, ainsi que la bénédiction sacerdotale et les offrandes des princes pour le Tabernacle.
Photo de Seif Amr sur Unsplash
2023
La menora : un symbole branché, par le rabbin Yeshaya Dalsace
La menora est, à égalité avec la magen David, le symbole et logo le plus commun du judaïsme. Pourtant, une interdiction rabbinique pèse sur les chandeliers à sept branches, interdisant les familles juives d’en posséder, car la menora est supposée être unique : il s’agit en théorie d’un objet unique, autrefois abrité par le Temple. Autre paradoxe : la ménora du Temple n’était jamais vue par le peuple. De plus, la symbolique originelle de l’objet n’est pas très précise, même s’il est vraisemblable qu’il s’agisse d’une représentation stylisée du Buisson Ardent. Dans cette intervention, le rabbin Yeshaya Dalsace revient sur l’histoire et les mythes entourant la ménora.
Illustration : Luis Gonzalez – Unsplash